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Deux amis d'enfance développent leur monologue intérieur. Celui de al est précis, réaliste, celui de Birdy est une fiction fantasmatique, il joue à l'oiseau et s'identifie à un canari. Sa folie est irréversible. al est marqué par la misère dans laquelle il a grandi, par la guerre contre les Allemands et ses souvenirs le poussent au désespoir, alors que Birdy y échappe, à jamais sauvé grâce à sa folie.
William Wharton a construit ici un roman en contrepoint d'une grande force. Il se situe dans cette veine du roman américain qui pousse le réalisme jusqu'en ses limites où son évidente horreur devient agressive pour les consciences.

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Qui d'entre nous n'a jamais rêvé de voler ?
Birdy et al sont deux amis d'enfance que tout sépare. le premier a une telle passion pour les oiseaux qu'il va jusqu'à construire une véritable volière dans sa chambre pour les observer et les accoupler, au grand dam de sa mère. le second l'accompagne dans ses virées et le protège.
Des années plus tard, al rentre le visage fracassé de la guerre du VietNam. Birdy, lui, est enfermé dans un hôpital psychiatrique, enfermé en lui-même, la guerre n'ayant réussi qu'à lui couper définitivement les ailes.
Construit à partir des voix de ces deux personnages, alternant entre souvenirs d'adolescence et monologue intérieur, très richement documenté, ce livre, publié chez Gallmeister en 2012 et traduit par Florent Engelmann, est bouleversant d'humanité. C'est un coup de coeur pour moi. Que vous ayez vu le film d'Alan Parker ou pas, je vous le conseille.
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« Les vrais perdants ne perdent jamais. »

C'est un livre très étrange. Qu'il faudrait accueillir en laissant de côté toute rationalité - mais ce n'est pas mon fort.

Al et Birdy, deux copains d'enfance, au retour de la guerre.
Al hâbleur , jouisseur, bouffon, revenu en héros.
Birdy, mutique, catatonique, accroupi comme un oiseau, sans un oeil sur le monde , au centre de sa chambre d'hôpital psychiatrique.
On a demandé à al d'évoquer devant Birdy leurs souvenirs d'enfance, afin de le ramener à la vie. Il parle, raconte, se remémore. En face, Birdy, muré dans son isolement volontaire, se repasse le film de son étrange adolescence, fascinée et envahie par les oiseaux, aimantée par l'idée de voler.

« Et puis, je commence à m'apercevoir que je n'ai pas tellement envie d'être un garçon qui vole en agitant des ailes. Je veux être un oiseau. J'en suis un dans mes rêves, et c'est tout ce qui m'importe. »
Plus le livre avance moins on sait  si on est  dans le rêve de Birdy, ou dans son délire schizophrénique.
Ils se répondent donc sans se parler, jusqu'au moment où ils comprendront que ce qui les unit vraiment, c'est le traumatisme atroce de la guerre, et que seuls leurs rêves les sauveront. Un Jonathan Livingstone le goëland hard, en quelque sorte.

« À quoi doit ressembler notre esclavage aux yeux des oiseaux, eux qui ont tout le ciel ? »

Voilà, l'idée de base est géniale. À lire, c'est un peu moins bien. Les parties qui correspondent au discours de al sont en un style oral assez relâché ; celles qui rapportent la pensée obsédante de Birdy sont, comme il se doit, pointilleuses, répétitives, saturées d'une accumulation de détails ornithologiques. Un exemple (Alfonso et Birdie sont les deux canaris de Birdy) :

« Alfonso  saute  de nouveau dans le nid et recommence sa démonstration. Birdie saute à l'intérieur du nid, portant toujours le fils de jute. Alfonso lui prend le fil du bec et le laisse tomber dans le nid. Birdie le regarde comme si elle le trouvait complètement toqué, et elle sort de la petite cage pour recommencer à jouer avec ses bouts de fil. Alfonso s'installe dans le nid et l'attend. Elle revient avec deux bouts de fils dans le bec. Alfonso sort du nid et Birdie saute à l'intérieur. Alfonso lui saute dessus et commence à chanter en lui pinçant le cou et en battant des ailes. Birdie proteste et essaie de s'échapper. Alfonso descend, s'accroupit et nourrit Birdie dans le nid. Puis  il chante pour elle. Birdie tente de monter sur le rebord du nid, mais Alfonso la repousse à l'intérieur et recommence à lui sauter dessus, la pincer, chanter, battre des ailes. Il repart chercher de la toile de jute. »

Honnêtement, j'ai pas mal sauté. Je me disais qu'en film, ça devait être sympa. Ceci étant dit, les deux passages où les héros finissent par raconter leur guerre sont parmi les plus violents qu'il m'ait été donnés de lire, sur la peur, le chaos et le non-sens. Et méritent le détour à eux tout seuls.
Au total, cela laisse une assez forte impression après lecture, même si, au fil des pages, j'ai regretté le livre génial et envoûtant que cela aurait pu être.
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Vraiment déçue de ce roman, une façon très ennuyeuse de raconter cette fabuleuse histoire d'amitié entre al et Birdy très bien interprété dans le film du même nom ( c'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai voulut lire le livre) .Mais je dois dire que ce livre est un des rares qui ne surmonte pas le film.
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