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Critique de Schryve


Des fragments autobiographiques inclus dans le dossier du livre révèlent que Wharton a failli être emportée par une fièvre typhoïde à l'âge neuf ans. La menace de la mort et une peur chronique se sont logées en elle et ne l'ont pas quittée avant l'âge adulte. Ces sentiments (et ses lectures) ont nourri sa fascination pour les histoires de fantômes.
 
Les fantômes de Wharton prennent des formes variées, des animaux, des jeunes gens ou simplement une paire d'yeux qui brillent dans le noir, et ils réveillent souvent des regrets ou des culpabilités enfouies chez les vivants. J'ai adoré trois des cinq nouvelles du recueil. Ma préférence revient à Ensorcelé, entre autres pour son décor (le Massachusetts rural et hivernal), le même que dans le roman Ethan Frome que j'avais adoré. le fantôme est une jeune morte, vêtue d'une robe diaphane et marchant pieds nus dans la neige, qui revient hanter son ancien amoureux, marié à une autre femme. Une image spectrale classique, mais terriblement efficace. J'ai aussi beaucoup aimé Kerfol qui nous transporte dans la Bretagne du XVIIe siècle auprès d'une femme qui aime trop les chiens, de l'avis de son mari possessif. Et le miroir est la nouvelle que j'ai trouvé la plus touchante, avec sa narratrice qui tient à faire le bien autour d'elle, quitte à duper une amie en inventant un fantôme.
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