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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
* Premier roman / Whitehead est membre oji–cri/nehiyaw de la Première Nation Peguis au Manitoba.

Depuis l'âge de huit ans, Jonny sait qu'il est homosexuel. Il vit sur une réserve au Manitoba. Il doit toujours faire attention de ne pas révéler ce qu'il est. Il quitte un jour pour s'installer dans la grande ville de Winnipeg ou, pour survivre, devient travailleur du cybersexe. À la mort de son beau-père, il doit retourner chez lui sur la réserve pour les funérailles. Écrit au “Je”, c'est l'occasion pour lui de nous raconter sa vie : sa jeunesse, sa bispiritualité, ses amitiés, ses amours, …

Acheté à l'occasion de la Journée nationale des peuples autochtones 2022, ce roman m'a ouvert à une réalité peu connue : quelle est la vie pour un jeune 2SQ (bispirituel, queer des Premières Nations) lorsqu'il découvre sa différence avec les autres ? Tout doit-être doublement difficile ? Ce roman se lit très facilement, n'est pas ennuyant du tout, c'est une vision de la réalité des Premières Nations … Si proche et si différente de la nôtre.
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Jonny est queer, un NDN (indian/indien) issu du peuple Oji-Cri. Dans sa réserve au Manitoba, sa sexualité est incompatible avec sa couleur de peau. Jonny a donc fait le choix de partir vivre à Winnipeg où il est désormais travailleur du cybersexe.

Mais lorsqu'il apprend le décès de son beau-père, le retour dans sa réserve est inévitable pour les funérailles, afin de soutenir sa mère. Cependant, avant de partir, il doit trouver de l'argent afin de financer son voyage et il enchaine les clients sur le web.

C'est durant ces quelques jours que le jeune homme va se livrer à nous lecteurs. Ses souvenirs s'entremêlent pour nous conter son enfance. Une jeunesse marquée par les épreuves, les humiliations liées à sa différence mais aussi par la découverte de sa sexualité, son goût pour le maquillage, l'alcool qui lui donne de la confiance et du courage pour survivre parmi les siens.

Passé et présent s'intercalent habilement dans une langue cash, crue, surprenante. le sexe, la violence, l'identité sont au coeur de ce roman et l'auteur dresse un tableau sans fard de la société autochtone d'aujourd'hui. Malgré tout ici, aucune once d'apitoiement et c'est surtout l'amour qui ressort de cette histoire. L'amour pour sa famille imparfaite, pour sa kokum, sa grand-mère et pour sa mère instable, portée sur la boisson mais également l'amour qu'il porte à Tias, son ami de toujours, son amant avec qui il partage un lien fort.

Une lecture saisissante, profonde, dérangeante aussi, grâce à la voix unique, authentique et puissante de Joshua Whitehead. Un portrait à la fois poignant et lumineux d'une princesse NDN pailletée.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Jonny est NDN (lire indian) du peuple Oji-Cri et queer, une identité difficile à vivre dans la réserve du Manitoba où il a vu le jour. Il a donc choisi de vivre loin des siens à Winnipeg: il y assume ses choix et travaille dans le cybersexe.

Obligé de rejoindre sa famille pour des funérailles, il enchaîne les prestations pour se procurer l'argent du voyage: pendant ce temps, il angoisse, appréhende ce retour et revient sur son enfance et sur ses choix de vie. ll clame son amour pour sa kokum, revit les souvenirs de sa mère, nourrit de nombreuses interrogations sur Tias, son ami d'enfance et amant. Un long cheminement nourri d'amour et d'épreuves.

Le récit de Jonny Appleseed prend la forme d'un texte très vivant, émaillé de termes "exotiques", un récit à la fois tendre et drôle. D'aucuns le trouveront cru ou un brin dérangeant mais je préfère en conserver un souvenir rempli d'empathie et d'humanité. Une belle lecture !
Lien : https://nahe-lit.blogspot.co..
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Même si je suis parti pour donner une belle note à cette lecture, je sais reconnaître que j'ai su m'ennuyer à certains moments. Bien sûr, je saurais prendre le temps pour discuter de ce point à travers mes deux listes fétiches. Sur l'ensemble, j'estime que cette lecture m'aura beaucoup apporté et c'est son but, comme a su si bien le dire son auteur à la fin de cette oeuvre. Bizarrement, je perçois ce livre comme un signe qui me vient de l'autre côté. En effet, ce mois de janvier 2023 résonne beaucoup, au sujet de ma vie personnelle, puisque cela fera dix ans que ma grand-mère maternelle nous a fait ses adieux. Et dans ce roman, l'auteur veille à beaucoup parler de la sienne, sa kokum, comme il aime la surnommer. Certaines coïncidences sont troublantes, n'est-ce pas ? En attendant, comme je sais que j'ai beaucoup de choses à raconter au sujet de ce bouquin, je ne perds pas plus de temps et je passe à la rédaction de mes listes.

Points négatifs :

• Quelques répétitions.
• Comme j'ai su le dire quelques lignes plus haut, quelques chapitres n'apportaient pas grand-chose à l'ensemble du récit mais après, ce n'est que mon avis. Là où j'ai rencontré plusieurs difficultés au sujet de la concentration, c'est sur les derniers chapitres. Là, mon esprit s'est déconnecté et malgré plusieurs tentatives de ma part pour être plus attentif, non, cela ne voulait pas.

Points positifs :

• Déjà, la taille aléatoire des chapitres.
• J'ai su apprécier cette bispiritualité omniprésente au sein des nombreuses pages de ce roman. D'ailleurs, on se la prend en pleine face d'entrée mais j'ai su l'apprécier car ce récit m'a aidé à me construire. En effet, j'arrive à un stade de vie où j'entends, enfin, que je suis libre de mener mon existence comme bon me semble. Et l'auteur ici le fait pleinement. A partir de là, oui, sa volonté et son courage deviennent source d'inspiration et je vais voir ce que je peux faire, dans les jours prochains, pour être aussi libre que lui.
• Sa kokum. Forcément, je n'ai pu m'empêcher de songer à ma grand-mère car mine de rien, nos aïeules sont de sacrées femmes. D'ailleurs, elles partagent toutes les deux de sacrés points communs comme celui de la maladie du sucre, que j'ai désormais. Tout comme la kokum de Joshua Whitehead, la mienne était toujours en train de sourire, d'être une sacrée force que rien ne semblait ébranler sauf la maladie, sur ses derniers mois d'existence.
• J'ai su comprendre aussi ce lien qui existait entre l'auteur et son premier amant, ami de très longue date. le premier restera toujours le plus important aux yeux de certaines personnes et je fais parti de ces êtres. Même si je ne tiens plus à avoir de nouvelles concernant mon tout premier, il gardera toujours une place spéciale dans mon coeur.
• A de nombreuses reprises, j'ai pu prendre connaissance de certaines pratiques amérindiennes puisque l'auteur est issu de l'un de ces peuples. Ayant beaucoup de respect et d'amour envers ces derniers, je me suis senti à ma place à chaque fois que j'avais l'occasion de me risquer sur ces chapitres.
• Enfin, des sourires se sont dessinés sur mes lèvres à de nombreuses occasions. En effet, j'avais oublié que j'avais pompé un tic de langage aux canadiens et j'ai été très amusé de constater que parfois, l'auteur et son entourage parlaient de la même façon que moi.
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