AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Gabylarvaire


Avec 458 critiques sur ce roman, je me demande ce que je peux bien rajouter pour vous motiver à lire ce roman.


J'ai ressenti trop de douleurs pour ses êtres humains que l'on a kidnappé, arraché de leur pays, arraché à leur famille, séparé de leur maman, de leurs frères, de leurs bébés, de leur conjoint, j'ai pleuré pour ses êtres humains que l'on a ramené de force sur une Terre volée, j'ai pleuré de savoir qu'on les a torturés, violés, enchaînés, fouettés, humiliés, rabaissés, massacrés, ceux qui ont été méprisés, haïs, suppliciés. Et pour quelle raison ? Je n'arrive pas à comprendre. Ce n'est pas quelque chose que l'on peut comprendre ou justifier. Parfois on trouve des excuses pour justifier des actes abominables, comme vouloir castrer des violeurs, ou séquestrer dans une cave un voisin trop bruyant et irrespectueux, ou manger les riches à la sauce Barbecue. Mais, ce qui se passe dans ce roman, que je savais depuis Toni Morrison, que nous savons tous, CE N'EST PAS JUSTIFIABLE !! On n'aura pas besoin de regarder Human Centipède ou A Serbian Movie pour se dire que l'être humain peut se comporter comme un gros connard, L'HORREUR N'EST PAS UN FILM. Et ce n'est pas le fruit d'un riche scientifique psychotique qui se fait chier dans sa villa huppée, mais celui d'une Nation tout entière. Une Nation qui se glorifie du sang des autres pour raconter son Histoire en abusant du concept de « destinée manifeste ». Mais ce n'est que « Des corps volés qui travaillaient une terre volée. » Comme beaucoup d'autres Histoires et beaucoup d'autres Nations (cessons de croire que l'Europe vaut mieux, puisqu'elle squattait et imposait sa culture dans les colonies). Mais je me dis, à quel niveau de bêtise et de cruauté faut-il atteindre, pour en plus, vouloir se battre jusqu'à la mort lors une guerre civile, pour bénéficier du droit de continuer à être cruel et sanguinaire vis-à-vis d'une communauté…C'est juste hallucinant en fait quand on y repense.

Je ne vais pas m'attarder sur ce que nous savons déjà, sur le résumé, sur la qualité soignée de l'écriture de Colson Whitehead, ni les détails du contenu car cela a été fait 458 fois.


Ce billet est juste là pour ramener Underground Railround sur la page d'accueil de Babelio, pour ne pas qu'on oublie. Et tant qu'il sera lu, nous n'oublierons pas que l'esclavage fait partie de la pire du pire des cruautés. Car tout ce que l'on peut vivre dans l'horreur (viol, séquestration, torture, violence, domination, enlèvement, séparation, meurtre) se regroupe dans ce seul mot. Ce roman mérite d'être lu pour ce qu'il représente. Que ce soit celui-ci ou Beloved ou un autre, tant qu'il n'embellit pas ou n'occulte pas cette atroce vérité.
Commenter  J’apprécie          6414



Ont apprécié cette critique (62)voir plus




{* *}