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Critique de Acerola13


La Critique créatrice rassemble les textes de plusieurs conférences données par Oscar Wilde lors de sa virée américaine, la plupart inédits en français.

Signalons tout d'abord l'excellente préface de Jacques de Langlade, qui permet de mieux appréhender ces conférences et à quel moment de la tumultueuse vie artistique d'Oscar Wilde elles interviennent. Les annotations et la postface sont également très intéressantes, et m'ont parfois plus intéressée que le propre texte De Wilde.

La première partie de la Critique créatrice porte sur des sujets divers abordés lors des conférences du dandy : Renaissance anglaise, nuée de poètes et comparaison de leurs mérites (Keats, Baudelaire, Shelley, Byron...), influence française sur l'art anglais, romantisme, mouvement des préraphaélites. le contenu est riche mais par forcément facile d'accès ; les remarques acerbes et cinglantes de l'auteur sont heureusement là pour amuser son public s'il ne parvient pas à suivre le fil des pensées De Wilde...
L'autre sujet abordé, plus curieux, est une sorte de critique acerbe de l'art américain en comparaison des "matériaux" dont il dispose en pagaille (or, marbre etc.), et d'une philosophie qui ne permet pas à l'ouvrier de construire "quelque chose de beau". Oscar Wilde se lance ici dans un plaidoyer où tout ouvrier devrait pouvoir laisser parler sa fibre artistique et se transformer en une sorte d'artisan. Ce "socialisme artistique" pourra faire sourire le lecteur : pourquoi les ouvriers s'empareraient-ils mieux de l'art que les élites, que fustige sans cesse l'auteur irlandais ?

La seconde partie du livre, plus farfelue, voit s'opposer Oscar Wilde et James Whistler dans un échange de lettres publiées dans les journaux de l'époque. Je dois avouer que j'ai difficilement saisi les subtilités sur lesquelles les deux artistes s'affrontent dans leurs théories esthétiques, mais on peut apprécier leurs insultes interposées.

Mon avis final est mitigé : si les sailles d'Oscar Wilde sont toujours aussi délicieuses, la majeure partie du texte est un peu trop verbeuse à mon goût, et trop axé sur une théorie artistique et esthétique. J'avais trouvé le Déclin du mensonge plus abordable et mieux ficelé.
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