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Citations sur Si on me touche je n'existe plus (39)

Mon père alimentait ma fascination pour les petits objets de fantaisie et les babioles brillantes. Il n hésitait pas à m apporter quelque chose de différent chaque semaine et me stimulait toujours en me demandant si je savais en quoi l une ou l autre de ces bagatelles était spéciale et merveilleuse. Je m asseyais sur ses genoux, les yeux rivés sur le nouvel objet, et j écoutais son histoire comme si c était l une de celles de mon disque de contes. Au préalable, j y ajoutais mentalement l introduction rituelle : "Voici un disque d histoires inédites, et j en suis le conteur. Nous allons commencer par lire l histoire de..." Je possède encore ces trésors, vingt trois ans après.
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Je rejetais tout contact physique qui immanquablement anéantissait la sécurité et le réconfort que j'obtenais en me perdant dans les couleurs, les sons, les formes et les rythmes. (p. 273)
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Je découvrais à quel point les gens sont aveuglés par leur propre égocentrisme. L’idée péremptoire qu’ils se faisaient de la normalité les empêchait de comprendre. Il arrivait malgré tout que quelqu’un de demandât s’il n’avait pas quelque chose à apprendre de ma différence. Certaines personnes appréciaient à sa juste valeur l’acharnement avec lequel j’apprenais toutes sortes de choses par mes propres moyens. (...) p. 225
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Tout doit être indirect. Il faut toujours tromper son esprit de façon qu'il se tranquillise et se détende, afin d'accéder à la compréhension des choses.
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Chez les autiste, le thermostat affectif est trop sensible, ou, si l'on veut, son seuil de sensibilité est trop bas et l'interrupteur se déclenche trop rapidement. Chez une personne normale, l'interrupteur n'entre en action que dans les situations qui provoquent un très grand choc, pour une courte durée. La schizophrénie, par contre, pourrait être la panne de l'esprit qui se produit quand le thermostat affectif n'est au contraire pas assez sensible, n'étant plus à même de protéger l'individu d'un effondrement mental.
C'est pourquoi je pense que, même s'il peut lui ressembler, l'autisme n'est pas une forme de démence. Tout au contraire, l'autisme serait la forme extrême du mécanisme qui permet de se protéger de la folie.
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Je crois que dans le cas de l'autisme, c'est le mécanisme qui contrôle l'affectivité qui ne fonctionne pas correctement. Le corps n'en ai pas affecté, et les capacités intellectuelles restent normales, bien que celles-ci ne puissent pas s'exprimer avec la profondeur voulue.
Il est possible que l'enfant autiste, avant même sa naissance, soit incapable de percevoir les messages qui impliquent une relation entre sa mère et lui. Dans ce cas, ce serait l'incapacité à tisser des liens dès la petite enfance et à en comprendre l'importance qui empêcherait de donner un sens au monde environnant.
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j'ai découvert que ce que je mettais sur le compte de ma personnalité n'était que mon expression personnelle des nombreux symptômes mal compris de l'autisme.
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J'avais l'esprit ainsi fait qu'il m'était impossible de m'exprimer directement sur un sujet personnel un tant soit peu délicat. Les ruses mentales que j'utilisais pour communiquer se retournaient contre moi. Elles donnaient une image à l'opposé de ce que j'étais vraiment. Mes interlocuteurs me trouvaient futile quand j'étais sérieuse ; avisée quand je parlais en l'air. Chacun me jaugeait avec ses yeux et ses oreilles, alors même que je les suppliais du sein de ma coquille de fermer les yeux et les oreilles pour m'entendre et me voir vraiment.
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Les mots d'accueil et de bienvenue
ne sont que paroles en l'air,
Car les mots n'ont pas de sens
Quand les intentions n'ont pas de corps.
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C'était précisément la violence de mes sentiments qui me contraignait toujours à m'éloigner de ceux que j'aimais. Tel était le paradoxe dont je ne me dépêtrais jamais.
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