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Critique de Presence


Les personnages des fables de Fabletown sont sortis vainqueurs de la guerre contre l'Adversary. Et contre toute attente, ils ne se marièrent pas, ils n'eurent pas beaucoup d'enfants et ils ne vécurent pas heureux. Conformément à la parole donnée, King Cole (le maire de Fabletown) accepte d'étendre l'amnistie à l'Adversary ce qui n'est pas du tout du goût des habitants de Fabletown. Beast et Pinocchio lui font faire le tour de la ville sous les quolibets et les jets de tomates des autres fables. Mais les différents responsables de cette communauté découvrent par ailleurs que la suppression d'une autorité centrale telle que l'Adversary plonge les centaines de mondes sur lesquels il régnait dans un chaos barbare. Bien vite, les gros bras recommencent à faire régner la loi, les actes de violence se multiplient, ainsi que les viols et les massacres. Les différents royaumes reviennent à un état sans loi, à un véritable âge des ténèbres. Mais le pire est que la chute de l'Adversary a permis aux forces magiques qu'il avait subjuguées de se libérer. Et Fabletown s'écroule ; ses habitants sont obligés de se réfugier à la Ferme. Comme un malheur n'arrive jamais seul, Frau Tottenkinder est incapable de déterminer la source de ce désastre et un valeureux combattant de la guerre succombe à ses blessures. Des sosies de Fafhrd et Grey Mouser (d'après Fritz Leiber, confère le Cycle des épées, Tome 1 : Epées et démons) croisent un personnage bien ténébreux.

Le lecteur s'y était préparé : après l'affrontement final, Willingham allait devoir trouver un nouveau moteur à la série "Fables". C'est chose faite dès ce tome, et il n'y va pas avec le dos de la cuillère. D'un coté les Fables apparaissent comme de dangereux révolutionnaires irresponsables qui se sont contentés de détruire un empire sans réfléchir à l'autorité qu'ils allaient mettre à la place. de l'autre, un nouvel ennemi a surgi des décombres de l'empire et rien ne semble pouvoir l'arrêter.

Le premier épisode (la visite dans Fabletown) est illustré par Michael Allred. Il a adopté un style simple et épuré, avec des formes aussi réalistes que possible. le résultat est très satisfaisant, même s'il est fort déconcertant que Pinocchio soit dessiné comme un vrai petit garçon et non comme un hybride de garçon et de pantin. Les 5 épisodes suivants sont illustrés par le dessinateur habituel Mark Buckingham et encrés par Andrew Pepoy dans un style identique à celui de Steve Leialoha. L'encrage a quand même perdu un peu de sa rondeur, ce qui accentue encore la tristesse d'une histoire déjà très sombre. le travail de deuil est illustré par David Han (travail correct, avec une esthétique assez voisine de celle de Buckingham). Et le dernier épisode (une aventure de Mowgli en 5 parties, dans son ancien royaume) est illustré par Peter Gross dans un style identique à celui de Buckingham.

La série "Fables" continue dans sa logique après la chute de l'Adversary : la guerre est finie mais les conséquences doivent être assumées. le rythme reste un peu plus lent que dans un comics traditionnel mais les actions ont des conséquences et les changements dans le statu quo revêtent un caractère irrévocable. Il n'est pas possible de dire, à la lecture de ce seul tome, si la nouvelle dynamique de l'histoire portera ses fruits. Mais il est sûr qu'après 12 tomes l'affection du lecteur pour les personnages n'a pas diminué et l'envie de les accompagner pour la suite de leurs aventures demeure. Dans le tome suivant The Great Fables Crossover, la série "Fables" croise la série "Jack of Fables".
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