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Critique de Munin


Munin
06 septembre 2011
Après les Chronolithes, Spin et Darwinia, j'entame 2009 avec la suite de mon exploration de l'oeuvre de cet auteur canadien, qui est en fait relativement prolifique si j'en juge par sa bibliographie sur Noosfere.
Ce qui est drôle, à lire son oeuvre à rebours en partant de Spin, c'est de discerner dans chaque roman ce qui fait la permanence de son style, et les scories dont l'auteur se débarrassera pour aboutir à l'équilibre qui est celui de Spin.
Le pitch, tout d'abord : un jour, un vaisseau extra-terrestre grand comme une petite lune arrive et se met en orbite autour de la Terre. Tout le monde s'interroge sur les motivations de ces visiteurs, qui n'émettent pas un signal vers la surface. Jusqu'à ce que tous les habitants de la Terre fassent simultanément le même rêve, qui leur propose un choix. Ils ne seront que 1 sur 10.000 à refuser la proposition des visiteurs, et le roman va suivre des représentants de cette minorité, dans une petite bourgade de l'Oregon, et détailler leurs doutes, leurs peurs, leurs espoirs et leurs conflits.
On retrouve là ce qui fait l'intérêt des romans de Wilson : l'opposition entre une situation totalement incroyable et des personnages ordinaires dont la psychologie est détaillée avec une attention naturaliste qui parfois, comme c'est le cas ici, surpasse la cohérence de l'intrigue générale. Ce gros roman est en effet très bavard, et les personnages, bien que très détaillés, n'échappent pas tous aux stéréotypes. Au fil des discussions pour savoir qui dirigera le groupe de "survivants", on perd un peu de vue les Voyageurs qui donnent leur nom au roman, au point qu'on se demande si leur présence est autre chose q'un prétexte pour placer des hommes devant un choix cornelien. Ca pleurniche en outre beaucoup, et j'avoue ne pas avoir éprouvé beaucoup de sympathie pour les protagonistes un peu geignards.
Au final, le roman est loin d'être mauvais : même dans ses mauvais moments, Wilson, par son ambition et sa plume, tient la dragée haute à beaucoup d'écrivaillons. Mais, encore une fois, ce roman fait pâle figure auprès de son magnum opus, Spin.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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