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Critique de Masa


« Mirage » est la création d'une coopération entre deux auteurs talentueux. Je laisse les spécialistes Lincoln Child et Douglas Preston pour deux autres écrivains que j'affectionne en solo : Matthew J. Costello (J. pour John) et le Docteur Francis Paul Wilson. Ce binôme est une sorte de fantasme littéraire pour les amoureux du fantastique. Et pourtant… ce fantasme est bien devenu réalité. Si ces deux génies de l'écriture arrivent à cohabiter, alors cela ne pourra donner que l'excellence.
« Mirage » (1998) est le premier livre en collaboration entre ces deux auteurs américains, mais le seul traduit dans notre langue. Deux années plus tard, le duo recommence avec « Masque » – reste à savoir si c'est une suite directe ou un roman indépendant. Pour finir, un projet monstrueux entre Matthew J. Costello, Francis Paul Wilson, Kevin J. Anderson (J. Pour James) et Janet Berliner (inconnu en France) donneront naissance à « Artifact » (non traduit en France).

Revenons à nos moutons avec le livre qui nous intéresse : « Mirage ».
Deux soeurs jumelles que tout oppose (« Liens de sang »?) ont été éduqué à la mort de leurs parents par leur oncle Eathan. Julia est l'enfant surdouée, celle qui a réussi, mais aussi la plus sage. Elle apprend alors que sa soeur (Samantha) – une artiste – est dans le coma. Grâce à son travail sur la neurologie, elle a mis au point un programme de réalité virtuelle afin de vivre au travers de la mémoire d'un patient. le projet étant encore expérimental, Samantha sera son cobaye bien malgré elle.

C'est thriller sur forme médicale avec un soupçon d'imaginaire. Pour aider sa soeur, Julia va pénétrer, grâce à son programme informatique, dans le cerveau de Sam. J'ai beaucoup apprécié ces connexions virtuelles, d'ailleurs, j'en ai même eu des frissons lors de la première séance.
On sent la patte de Francis Paul Wilson – qui je le rappelle est Docteur dans sa vie professionnelle –, avec ces passages intéressants sur la neurologie. Il est même intéressant de décrypter les paragraphes écrits par chacun des deux auteurs. Μon y retrouve aussi quelques allusions à des films, dont Francis Paul Wilson est friand.

La difficulté principale était que ces deux écrivains arrivent à écrire comme s'il s'agissait que d'un seul. On y trouve, hélas, quelques redondances dans les descriptions psychologiques – surtout dans les cent premières pages. Toutefois Francis Paul Wilson et Matthew J. Costello ont réussi à rendre le texte fluide.
Au-delà du mystère sur l'origine du coma de Samantha, l'histoire est suffisamment riche pour proposer des secrets de famille avec des personnages intéressants et complexes. le tout est enrichi, comme je l'ai dit un peu plus haut, grâce à un programme informatique qui permet d'entrer dans le cerveau des patients afin d'y retrouver des souvenirs, surtout des perceptions de souvenirs. C'est ainsi que nos deux auteurs nous dressent un portrait plus que complet sur les protagonistes.
On y trouve aussi quelques éléments obsolètes d'une technologie dépassée, tel que le magnétoscope bien présent dans le récit. Dommage qu'ils n'aient pas plutôt utilisé le terme enregistreur numérique ou optique, sachant que le format DVD est apparu une année avant l'édition originale du livre.

Il s'agit d'un récit riche et surtout immersif. Même si j'ai mis beaucoup de temps à le lire – mais cela n'est à imputer qu'à emploi du temps surchargé –, l'ensemble se lit très facilement. L'envie de comprendre et de découvrir le fin mot de l'histoire nous empêche de le lâcher, sans oublier l'intense émotion ressentie sur le final. À noter que nos deux écrivains nous font voyager de New York jusqu'en Angleterre, en passant par Paris et Venise.
Encore un très bon livre de Docteur Francis Paul Wilson. J'admire son talent littéraire. Quant à Matthew J. Costello, je n'ai lu qu'un seul de ses livres, il est donc compliqué de voir son empreinte sur ce roman.
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