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Critique de PtitVincent


Quatre jours sur les pas de Ripley Bogle. Mais qui est vraiment Ripley Bogle ? Un simple sans-abri parmi d'autres, comme Londres en compte à foison ? Londres comme toutes les villes occidentales d'ailleurs, déjà lors de l'écriture du livre (1989) et aujourd'hui encore. le jeune homme nous raconte ses souffrances, ses errances, ses doutes, ses peurs, ses fantasmes. Car l'homme est un peu mythomane. Si l'on ne peut douter de son intelligence et de sa culture (son vocabulaire est plus riche que chez le quidam moyen), on s'aperçoit bien vite qu'il brode avec la réalité. de plus on remarque que les quatre jours en question sont particuliers, une sorte de frontière entre la possibilité de s'en sortir un jour et le non-retour.
On retrouve ici un style proche d'un Hubert Selby Jr, au plus proche d'un langage parlé tout en étant très écrit. Une dichotomie entre les descriptions et les dialogues. Une volonté de ne rien voiler d'une réalité particulièrement glauque, quitte à choquer le lecteur. Alors bien sûr, sur 400 pages, et à certains moments de notre vie, voici un texte qui ne passe pas. Et pourtant, on ne peut douter de la sincérité de l'auteur. Je l'avais découvert sur le documentaire « Les dépossédés » qu'il a écrit quelques années plus tard, un essai sur les milieux ouvriers et déclassés anglais, suite à la politique de Margaret Thatcher.
Alors que reste-t-il des élucubrations de Ripley Bogle, après avoir trié dans ses dires ? Peu importe, l'homme reste attachant et énervant à la fois ; touchant, il reste dans les mémoires même après avoir refermé le livre. Certains appellent ça le talent.
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