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Citations sur Un talent pour le crime (21)

J’avais toujours cru que la honte était une force positive. Après tout, dans quel état serait le monde si les gens agissaient comme bon leur semblait, sans les contraintes d’un comportement que la société jugeait convenable ? Mais les règles et les restrictions habituelles ne me seraient d’aucune aide. La culpabilité ne serait qu’un obstacle. Si je devais accomplir ne serait-ce que la moitié des choses que Kurs avait suggérées – si –, je préférais prétendre être quelqu’un d’autre. Et qui mieux que la femme que je détestais ?
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C’est la chose la plus ridicule que j’aie jamais entendue. C’est grotesque. Le fait que je gagne ma vie en écrivant sur le crime et la chasse aux criminels ne signifie aucunement que je pourrais moi-même agir de la sorte.
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J’avais, je dois l’avouer, rêvé de la disparition de la maîtresse d’Archie. J’avais même caressé l’idée d’une méthode pour l’éliminer – pure hypothèse, bien sûr. Le poison était la solution la plus logique. Une sorte d’infusion ou de teinture causerait une mort rapide, mais probablement pas indolore, dont personne ne trouverait trace dans le corps.
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Au cours de sa carrière, Kenward avait appris une triste vérité sur la nature humaine : la majorité des gens n’étaient animés que par des motivations purement égoïstes. Et parmi eux, il en était qui, face à une situation inextricable, n’hésitaient pas à recourir au meurtre. La cupidité était toujours un mobile, bien sûr, mais également la jalousie, le désir ou la vengeance, ou un mélange des quatre.
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Quand je pense à elle, seule dans le noir et le froid, ça me bouleverse. Qu’est-ce qui lui est passé par la tête ? J’espère vraiment qu’il ne lui est rien arrivé et qu’elle va bien.
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Lors de leur conversation téléphonique, elle aurait dû s’apercevoir qu’Agatha n’était pas dans son état normal. D’ailleurs, elle l’avait très bien compris ; elle avait simplement préféré rester à Londres pour s’amuser. Une créature superficielle et égoïste, voilà ce qu’elle était ! Si sa maîtresse avait fait une bêtise, elle n’aurait que ce qu’elle méritait. Non, elle ne devait même pas y penser. C’était n’importe quoi !
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Il avait appris à reconnaître cette sensation, qui mêlait attente et excitation, ainsi qu’une réaction physique perceptible presque jusqu’au bout des doigts. De cette manière, sa femme savait quand quelque chose avait retenu son attention ; de son ton pince-sans-rire, elle citait alors Macbeth : « Au picotement de mes pouces… » Une phrase que Kenward complétait : « … je sens qu’un maudit vient par ici ». Elle disait que, dans cet état d’esprit, il lui faisait souvent penser à un limier.
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Pendant la guerre, j’avais vu des hommes dans un état analogue, des coquilles vides, qui ne renfermaient plus que les vestiges d’une personnalité laissée sur les champs de bataille du nord de la France ou de la Belgique. Comment osais-je me comparer à ces jeunes gens courageux qui s’étaient sacrifiés pour leur pays ? C’était aussi déplacé qu’antipatriotique. Me redressant, j’enfilai mon manteau de fourrure, respirai à fond et sortis dans la nuit noire.
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Je sais qu’il est très à la mode pour les femmes de faire valoir leurs droits, mais ce genre de billevesées sur l’indépendance ne sont pas toujours ce qu’il y a de mieux pour un mariage. Accordez-lui un peu de liberté maintenant, et il vous payera de retour en vous aimant pour le reste de votre vie.
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J’avais toujours cru que les tragédies du passé marquaient souvent un lieu, comme une tache de sang récalcitrante qui refuse de disparaître. Ce n’était pas différent ici ; les arbres semblaient chuchoter une histoire triste. Apparemment, au temps jadis, une jeune fille venue se baigner et surprise par un cavalier de la brume avait pris peur. L’homme, un aristocrate, avait tenté de l’attirer hors de l’eau, mais à mesure qu’il approchait, elle s’était éloignée à la nage. Quand elle avait perdu pied, elle s’était noyée. Plus tard, le chapeau du coupable, retrouvé sur place, avait permis d’identifier Jean sans Terre, roi d’Angleterre. Je doutais de l’authenticité de cette anecdote, mais elle me donna tout de même le frisson. Tout en marchant, j’imaginai toujours entendre les cris étouffés de la jeune femme qui commençait à manquer d’air. Alors que je passais sous un tunnel d’arbres, j’aperçus une silhouette qui me tournait le dos. — Bonjour, madame Christie, dit Kurs, sans bouger. Venez admirer l’eau. Quel spectacle féerique, particulièrement aujourd’hui ! Je dus me forcer à avancer vers lui. — Cet endroit m’a toujours attiré, ajouta-t-il. Pas uniquement à cause de son histoire plutôt morbide, que vous connaissez certainement. L’étang de Silent Pool occupe une place à part dans mon cœur. Savez-vous pourquoi ? — Non, répondis-je dans un chuchotement. — C’est là que j’ai fait ma demande en mariage. — Vous êtes marié ? m’exclamai-je, songeant un peu tard que je n’aurais pas dû sembler si étonnée. — Absolument. Au risque de vous surprendre, madame Christie. Trouvez-vous curieux qu’une femme puisse s’intéresser à moi ? — Non, c’est juste que… — Ça n’a pas la moindre importance. C’est d’ailleurs assez drôle, car, bien qu’elle ne soit plus sensible à mon charme, ma femme s’oppose à notre divorce. — Pour quelle raison ? — Je vous renvoie à votre propre situation, madame Christie. Même après ce qu’il vous a fait subir, je pense, sans trop m’avancer, que vous préféreriez vous accrocher à votre mari. — Eh bien, je… — Imaginez que vous décidiez de ne pas lui rendre sa liberté. Je gage que le peu d’affection qu’il vous porte peut-être encore céderait la place à l’animosité, à une haine pernicieuse, grandissante. À quelles extrémités se réduirait-il s’il croyait ne pas avoir d’autre choix ? Si, obsédé par l’idée de changer de vie, il se persuadait que votre disparition offre la solution idéale, celle qui lui permettrait de repartir à zéro, voire d’envisager un nouveau mariage, après que les choses se seront tassées.

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