AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de JIEMDE


« Oh Don… Pas ça, Don… Oh non, pas ça, pas aujourd'hui, pas maintenant après tout ce que tu as fait ! » (*)

Il a suffi d'un tweet en avril dernier dans lequel Don Winslow annonçait mettre fin à sa carrière d'écrivain pour ne plus se consacrer qu'à l'action politique anti-Trump, pour que je me mette de mon côté à compter les jours séparant la sortie de la Cité en flammes – traduit par Jean Esch -, premier tome de ce qui sera donc sa dernière trilogie.

Qui suit un peu le gars Don sur Twitter ne sera pas étonné de cette décision, tant son activisme sur ce réseau est devenu omniprésent depuis six ans. Et qui suit un peu mon compte depuis quelques années comprendra l'effet que cette retraite littéraire annoncée d'un de mes auteurs fétiches a provoqué chez moi.

C'est vous dire les attentes que j'avais mises dans La Cité en flammes. Malheureusement proportionnelles à ma déception une fois arrivé au bout de ces 400 pages.

Non mais Don, tu déconnes !

Moi avec cette saga annoncée d'une guerre mafieuse sans merci sur fond de métaphore homérienne, repositionnant la Troie moderne à Providence dans le Rhode Island (mais, wtf ???), j'étais prêt à me laisser emporter, à écrire tes louanges aux quatre coins de bookstagram (et même au-delà), à faire une story par jour pendant au moins une semaine et même, j'me lâche, un reel puisqu'il paraît qu'on engage mieux avec ça.

À la place de ça, tu nous ressers une énième version de la guerre entre Ritals et Irish avec tes Moretti et tes Murphy, les uns régnant sur le port en contrôlant son syndicat de dockers quand les autres protègent (comprenez, ponctionnent) les cafés, tripots et petits commerçants. Et au milieu, des pépées, du whisky, des guns, de la came et de la vengeance.

Mais je l'ai déjà lu tout ça chez toi, il y a quelques années, chez Lehanne, Ellroy, Puzo et tant d'autres… Et, désolé, mais en plutôt mieux ! Où est le souffle ? L'ambition ? La Puissance ?

Alors oui, je m'emporte et je suis profondément injuste parce que ça se laisse bien lire malgré tout cette Cité des Flammes, en bon pageturner qu'il est. Qui aime bien, chambre bien, hein ?

Mais quand on a écrit et enchaîné La Griffe du chien, Cartel et La Frontière, on ne peut pas quitter la scène comme ça. Alors je suis persuadé que tu vas avoir à coeur de toucher au divin pour les deux prochains tomes. Parce que rater sa sortie sur un carton rouge, ce serait vraiment trop moche…

(*) Référence et copyright au regretté Thierry Gilardi, un soir douloureux de juillet 2006…
Commenter  J’apprécie          6017



Ont apprécié cette critique (53)voir plus




{* *}