AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 362 notes
5
20 avis
4
35 avis
3
12 avis
2
4 avis
1
0 avis
« Oh Don… Pas ça, Don… Oh non, pas ça, pas aujourd'hui, pas maintenant après tout ce que tu as fait ! » (*)

Il a suffi d'un tweet en avril dernier dans lequel Don Winslow annonçait mettre fin à sa carrière d'écrivain pour ne plus se consacrer qu'à l'action politique anti-Trump, pour que je me mette de mon côté à compter les jours séparant la sortie de la Cité en flammes – traduit par Jean Esch -, premier tome de ce qui sera donc sa dernière trilogie.

Qui suit un peu le gars Don sur Twitter ne sera pas étonné de cette décision, tant son activisme sur ce réseau est devenu omniprésent depuis six ans. Et qui suit un peu mon compte depuis quelques années comprendra l'effet que cette retraite littéraire annoncée d'un de mes auteurs fétiches a provoqué chez moi.

C'est vous dire les attentes que j'avais mises dans La Cité en flammes. Malheureusement proportionnelles à ma déception une fois arrivé au bout de ces 400 pages.

Non mais Don, tu déconnes !

Moi avec cette saga annoncée d'une guerre mafieuse sans merci sur fond de métaphore homérienne, repositionnant la Troie moderne à Providence dans le Rhode Island (mais, wtf ???), j'étais prêt à me laisser emporter, à écrire tes louanges aux quatre coins de bookstagram (et même au-delà), à faire une story par jour pendant au moins une semaine et même, j'me lâche, un reel puisqu'il paraît qu'on engage mieux avec ça.

À la place de ça, tu nous ressers une énième version de la guerre entre Ritals et Irish avec tes Moretti et tes Murphy, les uns régnant sur le port en contrôlant son syndicat de dockers quand les autres protègent (comprenez, ponctionnent) les cafés, tripots et petits commerçants. Et au milieu, des pépées, du whisky, des guns, de la came et de la vengeance.

Mais je l'ai déjà lu tout ça chez toi, il y a quelques années, chez Lehanne, Ellroy, Puzo et tant d'autres… Et, désolé, mais en plutôt mieux ! Où est le souffle ? L'ambition ? La Puissance ?

Alors oui, je m'emporte et je suis profondément injuste parce que ça se laisse bien lire malgré tout cette Cité des Flammes, en bon pageturner qu'il est. Qui aime bien, chambre bien, hein ?

Mais quand on a écrit et enchaîné La Griffe du chien, Cartel et La Frontière, on ne peut pas quitter la scène comme ça. Alors je suis persuadé que tu vas avoir à coeur de toucher au divin pour les deux prochains tomes. Parce que rater sa sortie sur un carton rouge, ce serait vraiment trop moche…

(*) Référence et copyright au regretté Thierry Gilardi, un soir douloureux de juillet 2006…
Commenter  J’apprécie          6017
Rhodes island, milieu des années 80. Les familles Murphy et Ryan pataugent dans l'insouciance au bord de l'eau , avec les meilleurs ennemis, les Morreti et le boss Pasco , dont le charisme permet à tout ce petit monde de cohabiter sans s'entre-tuer, se partageant au mieux le racket, les cambriolages et les pots de vins . C'est la mafia 1.0, où le respect avait une petite signification.
Danny Ryan est l'un d'eux , mis la chute de son père au profit des Murphy le fragilise même s'il est marié à Terri Murphy. Obligé de s'affranchir , il semble moins enclin au banditisme que ses congénères . Mais quand une inconnue à la plastique avantageuse sort de l'eau, Danny sait que rien ne ser plus comme avant. C'est le moins qu'on puisse dire...

Don Winslow est un génie du thriller orienté mafia. Comme pour les cartels mexicains , il arrive à nous tenir en haleine, sans nous perdre , et à bien expliquer toutes les trahisons , les dessous de la mafia, les règles ...Il le fait dans un style brillant, cinglant comme une balle perdue de 38mm.
Mais parallèlement, il sait mettre en place des histoires familiales touchantes ou transcender l'amitié avec des paragraphes où suinte l'amitié , le calme et la quiétude .
C'est vraiment brillant.
Alors, ici , l'exercice semble moins compliqué que dans la grande fresque "mexicaine", mais l'on ressort avec une bonne vision de ce que a pu être une guerre mafieuse dans une ville dont finalement peu ont entendu parler ici même.

Un livre choc, en attendant imaptiemment la suite.
Commenter  J’apprécie          562
Il a toujours le don, Don.

Des Irlandais.
Des Italiens.
Un territoire.
Un clan de trop.

Bon, on va commencer par ce qui fâche et occasionnera, de fait, le retrait immédiat d'une étoile sur l'échelle de Babelio, ce sentiment prégnant et durable d'évoluer en terrain ultra balisé.
D'un autre côté, est-il concevable de révolutionner du tout au tout le genre, notamment pour Winslow qui écrivit déjà largement et merveilleusement sur le sujet. Je pose la question.

Hormis ce léger désagrément, il serait mentir d'affirmer m'y être ennuyé une seule seconde.
Pourtant peu enclin à la poudreuse, fut-elle hivernale, La Cité en Flammes pose les bases robustes d'une nouvelle trilogie déjà addictive.

Les personnages sont truculents et la dramaturgie parfaitement calibrée.
Amateurs de cassage de tête (au propre comme au figuré car envisager l'éventualité de trahir, voire de sacrifier certains de ses soldats pourrait occasionner ce type d'effets secondaires) adeptes de récits aussi intenses qu'un bon vieux robusta des familles, jetez-vous sur ce nouvel opus qui, à défaut de vous faire défaillir de surprise le fera de plaisir, assurément.

Un immense merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Harper Collins Noir pour cette mise en bouche des plus appétissantes.
Commenter  J’apprécie          450
Bon quand on s'appelle Don...On doit être prédestiné à écrire des polars sur la mafia. Et Don Winslow dont j'avais bien aimé la griffe du chien le fait plutôt pas mal. On se croirait dans le Parrain ou dans un film de Scorcese. Mais pour l'originalité du sujet, on repassera, ça sent un peu le réchauffé dans la cité de Providence (état de Rhode Island). du coté des docks, on a les Irish et du coté des tripots et des machines à sous les Ritals. Les Murphy face aux Moretti. le casting a de la gueule mais c'est du déjà vu. Certes, il y a un personnage qui se détache du lot, c'est le héros Danny Ryan et rien que pour lui, je m'enquillerai bien la suite de ses aventures mais il y a un hic, c'est qu'avec ce genre de thriller, j'ai peur de l'overdose alors je préfère m'arrêter à cet épisode. Désolé Don...
La cité en flammes, elle a fait pschitt !
Je remercie Babelio, Masse critique et Harpers Collins poche pour ce polar mafioso.
Commenter  J’apprécie          402
Don Winslow est un auteur américain assez bien réputé en Europe mais qui connait un plus grand succès encore dans son pays d'origine. Plusieurs de ses thrillers ont d'ailleurs déjà été adaptés au cinéma. Sa précédente trilogie, « La Griffe du chien », composée du titre homonyme ainsi que de « Cartel » et « La frontière » avait su trouver son public qui saluait la performance, notamment grâce à un travail de recherches très conséquent.

Il revient cette année avec une nouvelle trilogie, nommée tout modestement « Cité » avec le premier opus, « La cité en flammes ». Après les milieux de la drogue, l'auteur nous plonge cette fois-ci dans celui de la mafia dans l'État de Rhode Island.

Ce premier tome commence en 1986 et se prolonge sur un peu moins de deux ans. Avant d'être un thriller, c'est un roman noir d'ambiance. Écrit de façon très visuelle, il ne serait d'ailleurs pas étonnant qu'il fasse l'objet d'une adaptation en film ou en série, tant les décors ont été finement étudiés et posés. le travail scénaristique est déjà quasi terminé, tant l'auteur y a accordé une place très importante. Ce bouquin est digne des meilleurs séries et films traitant de la mafia et les amateurs du style y trouveront leur compte.

Franchement, c'est un roman noir absolument envoûtant. J'ai littéralement été scotchée par le destin des deux familles qui s'affrontent : entre les Irlandais d'une part et les Italiens de l'autre. Cette lutte intestine entre les deux clans fait rage et honnêtement, on a l'impression de l'appréhender en leur compagnie. le lecteur vit vraiment l'histoire.

En plus d'être doté d'un style d'écriture à la fois brut mais très fluide, le sujet a fait l'objet de recherches intensives par l'auteur et cela se ressent aisément. Tout colle parfaitement et l'histoire ne semble pas alambiquée ou constituée d'éléments erronés comme ça aurait pu être le cas. Cette cohérence dans l'histoire est à saluer !

Le seul inconvénient que je me dois de relever est la pléthore de personnages. Vous le savez comme moi, je me perds aisément dans ce cas-là. Alors si je n'avais qu'un seul conseil à vous faire, c'est de vous rédiger une petite fiche mémo au fil de l'histoire afin de vous permettre de mieux vous resituer entre les différents protagonistes. A part cet écueil, je peux vous certifier que vous passerez un excellent moment de lecture !

Lien : https://www.musemaniasbooks...
Commenter  J’apprécie          390
Ma 201ème chronique est une exception à la règle puisqu'elle est consacrée à une lecture qui ne m'a pas totalement convaincu. La quatrième de couverture avait pourtant réussi à attirer ma curiosité en indiquant que la ville de Providence, dans l'état de Rhode Island, est la ville de Troie incendiée par les Grecs et Danny Ryan un héros homérique digne d'Énée. J'ai vite découvert qu'on était loin de la puissance des grands romans de Don WinslowLa griffe du chien, Cartel et La Frontière – et bien loin d'Homère et Virgile ! Premier tome d'une trilogie d'un auteur souvent encensé par les lecteurs et la critique.

Résumé : Les familles Ryan et Murphy du clan mafieux des irlandais quittent Dogtown pour passer leurs vacances à Goshen Beach. Épouses, enfants et petits-enfants sont à la plage, s'adonnent aux barbecues, aux jeux de carte, vont boire dans les bars où ils « savent qu'on ne leur présentera jamais l'addition ». La mafia prend du bon temps ! Pam, une très belle femme, passant sur la plage en bikini, est le papillon fatal qui va faire déraper cette petite routine estivale et déclencher involontairement une guerre impitoyable contre le clan mafieux rival des italiens, les Moretti.

La lecture est facile et j'avais envie constamment de tourner les pages pour connaître la suite. L'immersion dans le quotidien de la mafia est totale. Les flics, les politiques mis sous nos yeux sont tous corrompus ou jouent un double jeu. L'auteur nous plonge sans retenue dans un univers vulgaire et sexiste sans qu'il soit possible de se raccrocher à l'espoir un peu solide de sortir de ce cauchemar. Les femmes sont à l'origine du mal – une très vieille idée, non ? –, cette Pam à damner tous les saints est à l'origine de « l'épidémie » de morts par armes à feu menaçant d'anéantir les deux familles et la cité. La psychologie de Terri, la femme de Danny, est sommaire, dommage… Reste l'esthétique de la violence, que Homère avait pu transformer en poème épique. Elle est donnée ici sous la forme d'une photo, dépouillée et effrayante, de la violence intrinsèque aux États-Unis.

Un personnage est censé sortir du lot : Danny dont le père, Marty Ryan, est un mafieux retiré du jeu à cause de l'âge et de l'alcool. Danny Ryan est différent : intelligent, loyal et réservé. Mais voilà il est marié à Terri, la soeur de Liam et Pat de la famille mafieuse des Murphy et rapidement engagé dans leur business de racket sur le port auquel s'ajoutent quelques braquages de camions transportant des produits de luxe. Il est désolé d'aller voir les patrons du port pour les intimider, les menacer et – vraiment s'il y est obligé – « les bousculer un peu », sans trop abîmer le gagne-pain familial…

Il y a foule de dialogues, semblant retranscrits tels quels, à l'occasion plats et vulgaires à l'image des personnages, tous « plus cons qu'une valise » – Don Winslow, à moins que ce ne soit le traducteur, utilise cette métaphore usée. Danny a le projet de partir loin dès qu'il aura assez d'argent, ce qui n'est pas d'une originalité folle au niveau scénario !

La morale et la religion sont des thèmes très présents chez Danny, alors que la loi et la justice sont largement absents ou gangrenées par l'argent. Quand il prie, on assiste à une étonnante tentative de débauchage de Dieu – il est poli, il utilise le vouvoiement avec un V majuscule ! J'y vois pour ma part une mise en lumière de l'hypocrisie américaine à ce sujet :
« … Je Vous en supplie, accueillez l'âme de Terri quand elle viendra à Vous et protégez-la. C'est une personne bien ; elle n'a rien à voir avec toutes les mauvaises choses que j'ai faites. C'est une passante innocente. Pourquoi a-t-il fallu que ce soit elle et non pas moi ? Je ne le saurai jamais. Mais vous l'avez choisie, et maintenant je dois m'occuper d'un fils, d'un vieux père malade et d'une poignée de personnes qui ont besoin de moi ; et pour cela je vais devoir commettre un acte grave. Un péché mortel. Je ne réclame pas Votre pardon ; je réclame Votre aide pour faire ce que je dois faire. Il se signe et se lève. »

L'auteur dédie ce roman policier aux victimes de la pandémie et à Virgile, nouveau grand écart osé… Pour moi c'est une nouvelle version du Parrain qui n'apporte pas grand-chose, une lecture de distraction si on a la capacité de se distraire d'une apocalypse annoncée passant par le trafic de drogue. Je dois dire que je m'attendais à un renouvellement des codes, à une écriture plus inventive. le titre m'a évoqué Dans la ville en feu de Michael Connelly, autrement écrit et profond. Reste deux tomes à la trilogie pour, peut-être, rééquilibrer ce cri d'alarme sur le pouvoir de la mafia et donner le souffle épique promis ?

Avez-vous lu Don Winslow ? Pensez-vous utile de chroniquer des livres qu'on a peu appréciés ?
Lien : https://clesbibliofeel.blog/..
Commenter  J’apprécie          263
Le parrain à la sauce Illiade… La mafia, ses guerres, le tout sur fond de celle de Troie. Mais au lieu d'avoir l'affrontement entre les Grecs et les Troyens, ce sera entre les Irlandais bouffeurs de patates et les Italiens, bouffeur de macaronis.

Pourtant, au départ, tout allait bien dans le quartier de Dogtown : les mafiosi irlandais et italiens s'entendaient bien, ils se partageaient les territoires, même si on se doute que dans le fond, chacun aurait voulu éliminer l'autre pour se tailler la part du lion.

Oui, mais pour se faire la guerre, il faut un déclencheur, un prétexte. Ce sera pour une histoire de nichons que tout commencera avant de se terminer dans un bain de sang.

Paulie Moretti (le clan des Italiens) n'a pas apprécié que Liam Murphy (clan des Irlandais) plote les seins de sa sculpturale copine (la Hélène de Troie). La copine n'a pas apprécié non plus. Les règles mafieuses sont strictes : on ne touche pas aux femmes des autres (mais l'un d'entre eux ne s'est pas privé, un jour, de violer la gamine d'un autre).

Moi, je dirais plutôt qu'on ne touche pas une femme qui ne le veut pas, qu'on ne lui fait pas le coup du "Dis un peu camion" pour pouvoir ensuite faire "pouet-pouet". Mais allez expliquer ça à un mec…

Surtout que le Liam, sale gamin pourri gâté, égoïste, beau sans doute comme Brad Pitt dans Friends et ne pensant qu'à sa petite personne et à sa tchole, qu'il a du mal à garder dans son pantalon. Une jolie fille qui passe et il a déjà envie de la keter avant de passer à une autre. Les femmes sont des kleenex pour lui. Il mouche blanc dedans (ou dessus) et puis les jette.

Est-il possible de rendre sympathique des mafiosi qui se font la guerre, qui se tirent dans les pattes ? Hélas, oui, c'est possible, surtout que l'auteur, pas con, nous les présente durant leurs vacances à la plage, où la famille Murphy et Dany Ryan coulent un mois d'août fait d'insouciance.

De plus, la ville de Providence est décrite, elle aussi, ce qui nous immerge encore plus dans les ambiances des mafieux ou tout simplement des membres de la famille Murphy.

L'auteur prend la peine d'approfondir certains de ses personnages, n'hésitant pas à stopper son récit pour nous conter l'enfance de Madeleine (elle a changé de prénom), son parcours, ce qui d'un côté est intéressant, mais de l'autre, cela coupe l'élan du récit.

Dommage qu'il n'ait pas su éviter le manichéisme avec Liam, qui cumule tous les défauts du monde, tout en ayant un physique de bô gosse. Il est capricieux, fait des conneries sur conneries, ne sait pas fermer sa gueule, plonge tout le monde dans la merde, est responsable de morts et personne ne le remet en place ??

Et le rapport avec la guerre de Troie, dans tout cela ? Oui, il y est, mais il n'apporte rien de plus à l'histoire, on ne me l'aurait pas noté dans le 4ᵉ de couverture que je ne l'eusse pas vu. Puisque je le savais, j'ai cherché les points de comparaisons.

N'ayant vu que le film avec Brad Pitt, mes références seront celles-là : la belle Hélène est là, c'est une belle poire, Pâris est Liam le merdeux capricieux, on a Achille, le guerrier qui veut foutre le camp à un moment donné, mais qui hurlera sa rage quand son amant, Patrocle, se fera assassiner. Hector (ou son alter ego mafieux) mourra aussi (mort horrible) de la main d'Achille, qui rejoindra l'enfer à cause de son talon du même nom.

Les passages importants de l'Illiade sont bien intégrés au texte, on a de l'action, mais pas trop (ni trop peu), on a de la psychologie, le personnage de Danny va évoluer, tout le monde est nuancé (sauf quelques-uns, très très cons ou très très égocentriques) et le récit est emballant, le roman n'a pas traîné sur la table et je n'ai pas soupiré durant ma lecture.

De là à dire que c'est une « Nouvelle trilogie explosive », comme indiqué sur le bandeau-titre… Un peu surfait, je trouve, ou alors, il faut vraiment que ce soit explosif, et pour le coup, si j'ai apprécié ma lecture, l'univers, les personnages, l'immersion dans la mafia, ça ne vaut pas la trilogie sur les cartels de la drogue (Art Keller).

Malgré tout, je réserverai mon jugement après avoir lu le deuxième tome, parce que justement, dans la trilogie des cartels, c'est surtout le deuxième et le troisième volume qui m'avaient explosé dans la gueule (même si le premier était déjà fort). Il y avait une montée en puissance dans le récit et si cette nouvelle trilogie est dans la même veine, je pourrais m'en prendre plein la tronche avec le volume 2.

Si je n'avais pas lu sa précédente trilogie, j'aurais trouvé ce roman excellent et je lui aurais collé un max en cotation, mais Winslow m'a habitué à des mets plus épicés, plus recherchés, plus fouillés. Son premier tome sur la mafia est très bon, mais ça manque de sel et c'est moins marquant que les cartels, même si j'ai appris plein de choses sur les systèmes mafieux.

Un bon roman noir, un bon thriller, un bon roman sur la mafia, qui se lit tout seul, presque un page-turner, sans pour autant avoir de l'action à gogo, mais venant de Winslow, la barre aurait dû être mise plus haut.

Néanmoins, je lirai le tome suivant avec plaisir, afin de vérifier s'il a rectifié l'assaisonnement...

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          240
1986, Rhode Island.
Nous sommes à Dogtown, quartier de Providence partagé par les Murphy, mafia irlandaise, et les Moretti, mafia italienne.
Les Murphy contrôlent les docks, les Moretti interviennent dans le milieu des jeux, des femmes et de la drogue. Les deux clans cohabitent bien. Avec le temps, ils se sont apprivoisés et respectés. Personne n'intervient sur le terrain de l'autre. Jusqu'ici, aucun incident n'est à relever. Même du côté des jeunes, tout va pour le mieux.

Danny Ryan a épousé une Murphy. Il est docker. Son beau-père est le grand chef et son employeur. Mais, Danny sent que ce milieu n'est pas sein et ne souhaite pas rester à Rhode Island pour toujours. Son rêve est de partir en Californie, loin de tout. Mais sa femme n'imagine pas un seul instant vivre sur la côte ouest. Alors il prend son mal en patience et traîne avec la "bande" sur la plage et dans les bars.

Un jour, une femme arrive dans le secteur. Il s'agit de Pamela. Elle passe du temps avec Paulie Moretti et devient sa petite amie. Mais, un soir de beuverie, c'est Liam Murphy qui déclenche une catastrophe. Les relations entre les deux clans s'enflamment brutalement.
Providence devient un lieu de violences.
La cause : une femme.
Une bataille de clans, une guerre de Troie des temps modernes embrase la ville.

Je remercie les éditions Harper Collins pour cette lecture.

"La cité en flammes" n'est pas le genre de lecture que je lis habituellement. Et pourtant, une fois la lecture entamée, et malgré les scènes sombres, je n'ai pas pu quitter les personnages. On est vite pris dans l'histoire. C'est dynamique, entraînant, tout va très vite. On ne s'ennuie pas, il y a de l'action en permanence.

On trouve de la violence à toutes les pages. On parle de mafia, de corruption et de trafics en tous genres, mais aussi de vengeance et de guerre de clans. Tout se règle en famille. C'est la loi du plus fort qui prime. La police est complice.

Et puis, il y a des personnages auxquels on s'attache comme Ryan, son épouse, et même Liam, celui qui est à l'origine de tout.
Il y a ceux qui énervent et qu'on aimerait voir disparaître pour que tout cesse, comme Pam, celle que l'on compare rapidement à Hélène de Troie, la cause de tout ce massacre.

J'ai adoré le parallèle fait avec L'Iliade dans une Amérique actuelle où l'on retrouve les mêmes codes et les mêmes objectifs. L'idée est vraiment originale. Je découvre Don Winslow grâce à cette oeuvre et j'en suis ravie.

Cette lecture est addictive et malgré la violence qui y règne, c'est un roman que je n'ai pas pu lâcher jusqu'à la dernière ligne. Il fallait que je découvre rapidement la fin. Je l'ai dévoré en deux après-midi et j'ai beaucoup aimé.
Il s'agit du premier tome d'une trilogie. J'espère que la suite arrive bientôt.

Lien : http://labibliothequedemarjo..
Commenter  J’apprécie          240
La cité en flammes est le premier tome de la nouvelle trilogie de Don Winslow. L'auteur qui nous a donné ce monument littéraire, c'est-à-dire la trilogie mexicaine (La griffe du chien- Cartel et la Frontière.) Ici l'action se passe dans l'état du Rhode Island, la paix entre la mafia italienne et la mafia irlandaise qui dure depuis quarante ans entre le clan Moretti et les Murphy va être brisé par une femme. Liam Murphy s'amourache de la petite amie de Paulie Moretti. L'auteur nous présente une version moderne de l'Iliade, des personnages qui nous rappelle celles et ceux qu'Homère a si bien dessinés les rendant immortels. La haine, la brutalité qui est les ingrédients de la guerre que se livre les deux clans viens ébranler les plus grandes amitiés. Les événements se précipitent et un personnage sort du lot Danny Ryan qui tel un dieu va affronter les éléments. À suivre.
Commenter  J’apprécie          220
Embarquée dans une histoire de mafias irlandaise ,italienne, afro-américaine, rien que ça ! Avec bien évidemment des « fédéraux »pas bien nets non plus.
Et avec le talent connu et reconnu de Don Wislow, ne reste qu'à tourner et tourner les pages...
Dans les années 80, dans le Rhode Island, entre Boston et NY. Un jeune docker Danny Ryan vivote, l'aura de son père a disparu.
Une affaire de coeur , croisée avec des Affaires plus louches et plus suspectes entre différentes mafias font la trame du premier tome de la trilogie à venir.
Une certaine Hélène épice le récit mais on est bien loin de Troie et de l'Iliade ;
Bref, on attend la suite.
Merci aux Edts Harper Collins pour cet envoi.
Commenter  J’apprécie          220




Lecteurs (789) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2869 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..