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Critique de patlam


Deux famille mafieuses, irlandaises et italiennes, bénéficiant de liens avec des policiers et des politiciens se battent pour le contrôle de la ville de Providence et de son port à coup de trafics, de pots-de-vin et d'éliminations brutales. Avec La cité en flammes, Don Winslow revisite le sujet inhérent à la guerre des gangs, un thème classique maint fois exploité, en lui donnant des accents homériques version Iliade, si ce n'est qu'il abuse pour ce faire de tous les poncifs typiques du genre. Par la même, il met en scène le vieux parrain respectable, l'honneur de la famille, la protection imposée aux commerçants, les traîtres infiltrés, les flics véreux et bien évidement la femme fatale par qui arrivent tous les problèmes.
Il s'ensuit un récit classique sans originalité ni particulièrement captivant, faisant penser aux oeuvres de Martin Scorsese, James Ellroy ou Mario Puzo entre autres, sans en afficher ni la même virtuosité ni la même force. La violence est omniprésente, les cadavres se multiplient, les trahisons s'enchainent au même titre que les intrigues et les examens de conscience mais pourtant, l'histoire n'est pas prenante et à la longue, on s'ennuie quelque peu. Il faut de plus faire montre d'une imagination débordante pour retrouver dans cet ouvrage un semblant de parallèle avec une tragédie grecque.
Les personnages sont si nombreux au point que parfois on doit s'interroger pour situer leur appartenance au camp Irlandais ou Italien. Bien qu'ils soient dans l'ensemble bien développés, avec une structure psychologique intéressante mais totalement primaire et que l'auteur essaie de leur conférer un semblant d'humanité, il est difficile d'éprouver la moindre sympathie ni une quelconque empathie à leur encontre, notamment concernant Liam ou Paulie qui concentrent sur eux toutes les tares et les défauts. Danny, supposé être le héros de l'histoire, passe son temps entre tergiversations et ambiguïtés et ne fait que se raconter des histoires sur le prétendu honneur, la fidélité à la famille et sur son rôle dans l'organisation. La conclusion illogique, peu crédible et totalement incompréhensible ne relève pas vraiment le niveau de ce pâle roman ou les mafieux ressemblent plus à des petits caïds du 9-3 qu'à des Affranchis, qui ne se démarque en rien et ne révolutionne pas le genre.
Un grand merci aux éditions Harper Collins et à Babelio qui via masse critique m'ont permis de découvrir ce livre même si sa lecture ne m'a pas véritablement convaincu ni emballé.
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