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Critique de JIEMDE


Est-il besoin de vous dire encore une fois, combien je suis « Don Winslow addict », aussi accro à ses livres qu'à sa timeline Twitter sans concession sur la politique américaine ? C'est dire si je suis prêt à tout lui pardonner, même cette -très- légère déception avec L'hiver de Frankie Machine, traduit par Frank Reichert.

Le pitch est simple et classique : Frankie Machianno dit La Machine, est un affranchi en pré-retraite, rangé des magouilles, attendant la quille à San Diego entre surf du matin à l'heure des gentlemen, tour d'horizon de ses lucratifs petits commerces, veille sur son ex-femme et leur fille, et galipette avec sa maîtresse. Dans un passé pas si lointain, il eut son heure de gloire le Frankie, gravissant les échelons de la mafia locale grâce à son intelligence et à son flair qui lui permirent de se mettre en pause au bon moment. Alors pourquoi replonger dans le crime aujourd'hui et se retrouver avec truands et fédéraux à ses basques ?

Comme d'habitude chez Winslow, tout est solide, bien ficelé, avec un sens du rythme qui a définitivement fait ses preuves. Mais j'ai parfois eu l'impression d'être dans un livre « entre-deux », passerelle entre le Winslow surfer-polardeux des Boone Daniels, et l'analyste-décortiqueur des gangs mafieux de la trilogie Chien-Cartel-Frontière ou de Corruption.

Cela donne un livre qui navigue un peu entre les genres : cool et attachant sur le début, tonique sur la fin, et parsemé en son milieu de flash-backs bien renseignés sur les parrains de L.A., Vegas ou Chicago et leurs organisations, reliés à l'arrache au passé de Frankie.

Mais replacé dans l'oeuvre de Winslow, ce livre prend tout son sens : à l'image d'un musicien travaillant ses gammes ou testant des bouts de mélodie, ou d'un peintre travaillant les esquisses d'une future grande oeuvre, Winslow semblait déjà dans Frankie Machine, préparer la suite de son travail… Et quelle suite !
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