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Citations sur Underground airlines (14)

C'était ça ma vie, mon destin, être l'outil de quelqu'un. Peu importe qui.
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Un Etat n'est pas un être moral, mais ses décisions à l'encontre des peuples qui le composent doivent l'être. Sinon il ne reste plus rien à graver dans le marbre.
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Au fond, ce que veulent les esclaves et qu'ils n'auront jamais, ce n'est pas seulement se libérer de leurs chaines, mais aussi de leurs souvenirs.
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Le temps empire toujours tout ; le mauvais progresse plus vite que le bon, la pourriture est une mauvaise herbe et elle ne recule pas d’elle-même. Au contraire, elle s’étend.
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En créant des enclos comme celui-ci [Freedman Town], on ne laisse d’autres choix à ceux qui y habitent que de vivre comme des animaux. Il ne reste plus qu’à les désigner comme tel aux yeux du monde et dire Vous avez vu ces animaux? Car c’est bien le genre de personnes que c’est. Et comme ça, l’idée se diffuse dans toute la société, comme la fumée d’une usine : Noirs = pauvres et pauvres = dangereux et, petit à petit, les mots se mélangent pour devenir une seule et même idée sombre, un nuage noir dont les fumerolles nocives viennent planer dans le ciel du pays tout entier. (P. 192-193)
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Quelque chose dans ce boulot javellisait le monde. Arrachait le beau temps au ciel.
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Le centre communautaire ne devait pas être beaucoup plus grand qu’une maison de Monopoly, et il était aussi vieux que le péché. Peut-être même aussi vieux qu’Adam et Ève.
Sauf le cadenas. En laiton et qui, lui, avait l’air flambant neuf.
Je souriais tout seul dans mon coin en notant le numéro de téléphone, assez content de moi d’avoir remarqué ce détail. Content – avec un simple reçu de distributeur automatique – d’être remonté jusqu’à la banque, puis au centre, à Ruben et à cette porte. Content, en somme, d’être arrivé jusque)là avant même que Bridge n’ait pu me communiquer le dossier complet. C’était le plaisir de la découverte, la satisfaction du travail bien fait.
Et c’est bien ça le problème quand on fait le boulot du Diable. C’est qu’il peut aussi être gratifiant. Sacrément gratifiant.
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Nous avions aussi droit à notre petite polémique locale autour d’une initiative caritative appelée « Le Placard de Suzie » : des gens se rassemblant dans des arrière-salles d’églises pour envoyer des colis dans les plantations avec dedans des couvertures, des barres chocolatées, des trucs du genre. Ils étaient tout d’abord aller interviewer un travailleur social qui militait pour la cause des SDF et qui se demandait pourquoi notre attention devait se tourner vers le Sud, alors « qu’il y avait tellement de souffrance à notre porte ». Puis ça avait été le tour d’un porte-parole des Black Panthers qui avait dénoncé une campagne « d’améliorationnisme béat », reprochant à Suzie sa naïveté. Ce que j’avais trouvé un peu dur, étant donné que la gamine n’avait que neuf ans, après tout.
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Je fis de mon mieux pour faire bonne figure pendant notre rapide dîner, ne levant pas les yeux de mon assiette, de mon sandwich, de mon coleslaw et de mon thé glacé. Dieu seul sait ce que j’avais espéré. Une chose est sûre, je ne m’étais pas imaginé que cet homme – ce gamin – irait prendre sur ses épaules le fardeau de ma souffrance. Que le cas de Gentle l’émouvrait au point de se ruer vers le Sud, flingues à la main, ou qu’il irait mettre sur pied une équipe de gros bras pour investir de force une mine de bauxite de Caroline. Je ne m’étais pas attendu non plus à le voir dégainer son portable et battre le rappel dans les rangs de l’armée des abolitionnistes.
Tout d’abord, parce qu’une telle armée n’existe pas. Tout le monde sait ça. Enfin, tous ceux qui ont un peu de jugeote. Pas d’Underground Airlines, du moins pas comme on pourrait l’imaginer. Pas de bases de commandement secrètes perdues dans les sables des déserts du Nouveau-Mexique, comme dans ce navet qu’ils avaient sorti il y a quelques années. Pas de groupes paramilitaires équipés d’hélicoptères de combat et de bombes incendiaires, qui attendraient que quelque mystérieux général abolitionniste leur ordonne de passer à l’action.
Pourtant, il y avait bien des missions de récupération. Des sauveteurs. Mais c’était au coup par coup. Des raids éclair menés par des commandos de nordistes, assez fous ou gonflés pour attaquer les Hard Four et ramener des gens vers la liberté. Des actions ciblées, des petites équipes, organisées en cellules, chacune traçant sa propre route le long de l’Underground Airlines. Tout ce qu’il fallait, c’était connaître la bonne personne. Et cet homme, ce père Barton, était justement censé être la bonne personne. Celui qu’il fallait suivre. Tous ceux que j’avais rencontrés jusqu’à présent m’avaient dit que là-bas, dans l’Indiana, à Indianapolis, c’était le père Barton de Sainte-Catherine l’homme à contacter.
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J’eus un mouvement de recul que je tentai de dissimuler. Je sentis une grimace de dégoût déformer ma bouche mais je lui ordonnai de n’en rien faire. Ces simples petites syllabes, garçon, me faisaient toujours le même effet, comme si je mangeais du sable, des petits grains de dégoût et de colère. Et pourtant, Dieu me pardonne, je lui souris. Le mot m’avait giflé au visage et je lui souris. C’était le boulot.
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