Dina rentre chez elle, seule et à pieds, après une fête. Il fait nuit, les rues sont vides. Soudain, des bruits de pas derrière elle.
La tension monte, en très peu de pages. Autre grande réussite de
Jo Witek : de nous faire entrer dans la tête de sa narratrice. C'est d'ailleurs l'un des talents de cette auteure.
Entre le stress de cette situation, les diverses informations sur le risque d'agression et ses griefs envers sa copine qui l'a abandonnée pour un garçon en plus de lui avoir prêté des chaussures inconfortables.
Ce qui est intéressant, c'est la succession des pensées de Dina. Sa peur l'amène à réfléchir à la place de la femme, au fait que les garçons ne sont même pas conscients de l'inquiétude qu'ils peuvent créer quand ils suivent une route parallèle à celle d'une femme seule, la nuit. Et au fait que les règles imposées par ses parents sont peut-être faites pour la protéger.
J'ai aussi apprécié qu'il n'arrive rien concrètement et que Dina s'en sorte avec seulement une belle frousse. Car contrairement à ce que l'on a pu entendre, les hommes ne sont pas tous des violeurs potentiels.
Un livre à mettre dans les mains de tous les ados - filles et garçons -, pour qu'eux aussi se posent les bonnes questions avant de se retrouver dans ce type de situation.
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