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Critique de ebardin


Mentine n'a pas encore treize ans mais elle mène déjà la vie dure à ses parents depuis son plus jeune âge. C'est une enfant au QI très élevé, qui a déjà sauté deux classes, mais, arrivée en 4e, elle fait exprès d'avoir une mauvaise moyenne et d'être insolente afin de mieux s'intégrer parmi les autres collégiens. Résultat : elle passe en troisième avec 9,5 de moyenne générale et son père, pour la punir et la faire mûrir, l'envoie passer les grandes vacances dans une bergerie du Larzac.
Une fois sur place, elle apprend à connaître Raoul, éleveur de brebis très respecté, notamment car il a été l'un des chefs de file de la révolte paysanne du Larzac. Elle essaie de le pousser à bout en espérant qu'exaspéré, il la renverra à ses parents qui passent de bons moments dans leur maison de Biarritz. Elle se frotte néanmoins à plus fort qu'elle et finit par céder quand Eric, un beau jeune homme étudiant au lycée agricole, vient aider Raoul et profiter de son expérience. Elle tombe alors amoureuse, cesse de jouer la parisienne prétentieuse et tente d'impressionner les deux hommes en s'acharnant à la tâche. Tout y passe : nourrissage des agneaux au biberon, travail dans les champs, vaisselle, cuisine. Tant et si bien qu'elle finit par se faire apprécier et gagne l'amitié des deux amoureux de la nature. Au final, elle est conquise par l'idéal de vie de Raoul, par son intégrité, par sa force d'âme et capacité à être lui-même avant tout.
Elle repart à regret avec ses parents qui, ayant eu mauvaise conscience, sont venus la chercher avant la fin des vacances, en se promettant qu'elle reviendra et qu'avec l'âge, elle pourra concurrencer Babette dans le coeur d'Eric.
Un court roman qui traite intelligemment des problèmes des enfants précoces. On comprend mieux leurs difficultés à s'intégrer scolairement quand on sait que leurs qualités intellectuelles entrent en contradiction avec les règles de popularité du collège. Jo Witek aborde habilement ce sujet en nous faisant entrer dans l'intimité d'une pré-ado au corps d'enfant et au cerveau de femme qui cache son mal-être et son hypersensibilité derrière des réparties cinglantes et une insolence exagérée.
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