— Seigneur ! soupirai-je en laissant tomber le classeur sur une pile de ses congénères qui attendaient sur le comptoir. Je n’ai pas fait autant de préparatifs la première fois où j’ai été passif.
Jesse s’étrangla sur son café.
— Désolé, dis-je.
— Non, tu ne l’es pas du tout, fit-il remarquer en toussant.
— Tu as raison.
Je réprimai un sourire. En quelque sorte.
— Ça va ?
Il m’adressa un doigt d’honneur, alors je pris ça pour un oui.
— Je n’ai pas envie de toi pour me distraire. Tu me distrais parce que j’ai envie de toi, susurra-t-il en s’approchant toujours plus près.
S'il y avait bien un endroit au monde où je
n'aurais jamais pensé trouver l'amour,
c'était par le biais d'une annonce cherchant
un mari à louer.
Dieu merci, j’étais tombé amoureux de l’homme que j’avais épousé.
Ce n’est pas juste d’être marié avec toi et de ne pas pouvoir te dire combien je t’aime.
Vas-y, bébé. Je caressai sa joue, évitant
soigneusement le bleu. Tu peux pleurer, tu
peux me baiser, tu peux pleurer pendant
que tu me baises - je suis là, quoi que tu
aies besoin.
- Seigneur, je suis tellement stupide.
- Non, tu ne l’es pas. Tu es un fils qui cherchait l’amour de son père.
C’était une chose de mentir au monde entier en disant que je t’aimais. Je ne supportais pas l’idée de dire que je ne t’aimais pas.