[au Bénin]
- (...) Nous informons les tribus locales et nous les empêchons de tuer leurs nouveau-nés, ce qui est malheureusement très courant s'ils s'écartent de la norme.
- De quelle façon, s'écarter de la norme ? demanda Trokic, aux aguets.
- Si l'enfant naît les jambes en avant, par exemple, n'a toujours pas de dents arrivé à son huitième mois, ou si sa première dent sort de la mâchoire supérieure. (...)
C'est de la superstition, expliqua John. De la sorcellerie ou du juju, comme ça s'appelle. Même les enfants qui survivent seront maudits jusqu'à la fin de leurs jours. Ils sont aussi en danger de mort s'il arrive malheur à leur famille.
(p. 120-121)
(...) quand Trokic avait lu un article sur cet homme qui avait trimbalé à pied un cadavre de femme dans une valise à travers tout Manhattan, il n'avait pas du tout réfléchi à l'aspect pratique de la situation. Il ne s'était même pas demandé si le bagage avait des roulettes. (p. 15)
La douce lumière automnale tombant entre les feuilles faisait remonter par vagues des parfums de terre.
Elle était très mal à l'aise en présence d'un thérapeute et, de façon générale, elle n'y croyait pas. ces machins sur l'enfance la laissaient assez sceptique.
Elle avait peur de la folie. des gens qui vivaient dans leur propre réalité, selon leur propre organisation et sans se soucier du reste du monde. Des gens qui pouvaient se montrer hostiles à son égard.
Sa dernière pensée fut que l'effet esthétique serait sans doute très réussi quand on ôterait le couvercle. La baignoire blanche et elle dans l'eau rouge.