La vie est un don précieux. Je ne veux jamais l’oublier.
- Et il n'y a pas que nous, j'ajoute en regardant tour à tour Macy, Flint, Remy, Dawud, Calder et Eden. La famille, ce n'est pas tojours une histoire de sang [...].
Je prends quelques secondes pour observer les créatures monstrueuses au-dessous de nous, leurs os tordus ou brisés, leur détermination démente à détruire tout ce qui croise leur route. Je me répète que ce ne sont que des monstres.
Pourtant, même les monstres ont un cœur. Je suis bien placé pour le savoir.
- Grace... Tu crois que les larmes sont une marque de faiblesse. Or ressentir autant de compassion pour son ennemi, c'est une véritable force [...].
Il est aussi laid sous cet angle-là que sous tous les autres, mais la beauté n'est pas synonyme de valeur.
Il y a quelques années, je suis tombé sur un poème obscur de Bayard Taylor intitulé "Chanson d'amour d'un bidouin". J'en ai oublié la plus grande partie, mais quelques vers à la fin m'ont trotté dans la tête pendant près d'un siecde. La première fois que je t'ai vue, ils me sont revenus à l'esprit et ils continuent de ressurgir chaque fois que tu me souris. Ce jour-là, j'ai su que, quoi qu'il arrive, que tu maimes ou non, que tu décides ou non de me choisir... Je m'interromps pour reprendre ma respiration et, après avoir déposé un baiser sur son anneau de serment, je répète la promesse que je lui ai faite plusieurs mois auparavant.
-Tant qu'on n'aura pas vu le soleil sengourdir et les astres s'effacer, je t'aimerai, Grace.
-Tu as fais des recherches pour m'aider à gérer mes crises d'angoisses ?
Il hausse les épaules comme si ce n'était rien mais à mes yeux, ça signifie énormément
Je suis la demi-déesse du chaos, l'enfant de Mère Nature. La reine Gargouille. La détentrice de la Couronne.
Promise à un vampire.
Et malgré tout, je reste Grace. Toujours Grace.
« En la regardant fermer d’un coup sec les tiroirs d’une commode et fourrager dans son sac à dos, j’ai l’impression, pour la première fois depuis que je la connais, que sa joie s’est en partie éteinte. Elle me fait penser à cette citation de Fitzgerald qui m’obsédait en dernière année au lycée : * Less portes s’étaient refermées, le soleil s’est couché et il n’y avait plus de beauté, hormis la beauté grise de l’acier qui résiste au temps. Même le chagrin qu’il aurait pu éprouver était resté derrière lui au pays de la jeunesse. *
Je continue à me laisser submerger par tout ce que j’ai perdu, tout ce qu’on perdu Jaxon, Hudson et Flint, et j’en oublie ma cousine. La joyeuse, l’infatigable Macy, dont cette foutue guerre a fini par faire exploser sa bulle.
J’en ai le cœur brisé. »
Hudson se penche pour me glisser à l'oreille :
- On est responsable de nos choix.