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Critique de kielosa



De l'auteur on sait juste qu'il a été avocat au barreau de Bruxelles et qu'il s'est reconverti récemment dans l'élaboration de projets à vocation écologique. D'après mes informations ce roman, sorti en auto-publication, constitue le premier ouvrage de Nicolas Wolters.

Trois amis belges ont fondé, en 2005, une entreprise de sylviculture dans la région de Juiz de Fora, à 180 kilomètres au nord de Rio de Janeiro, au Brésil. Un des 3 entrepreneurs, Cédric Pontesse, vit dans la fazenda (ferme, ranch) Laja près de Juiz, avec son épouse Maria Contarelli d'origine argentine, d'où il gère la société Companhia Silvagricola et autres exploitations forestières dans l'État brésilien de Minas Gerais.

Le 21 octobre 2014, Cédric doit prendre ses 2 collègues, Nils, 51 ans, et Ilan, 46 ans, à l'aéroport de Rio, pour un tour de prospection et acquisition éventuelle de nouvelles terres pour des projets agroforestiers, seulement le bonhomme a décidé de disparaître.

La brutale disparition de Cédric créé, bien entendu, la consternation générale. Personne n'avait prévu cette éventualité et il s'avère évident que leur ami avait bien préparé son coup, comme il ressort de son retrait, la veille, d'une somme de 342.000 réals, soit à peu près 75.000 euros, en liquide du compte bancaire de leur entreprise. du 2 septembre au 20 octobre d'autres retraits injustifiés ont été effectués pour un montant d'environ 100.000 réals brésiliens ou 22.000 euros.

D'après la 4ème de couverture le roman est "inspiré de faits réels qui se sont principalement déroulés au Brésil entre 2014 et 2016". Cependant, il n'est pas clair quel rôle l'auteur ait joué dans cette histoire. Peut-être, en tant qu'avocat, conseiller juridique d'une des parties impliquées dans cette sombre histoire ou bien comme expert de projets de sylviculture ?

Pour Nils et Ilan le plus important consiste à assurer le rendement, voire la survie de leurs entreprises agroforestières. Pour réaliser au moins cet objectif, le duo a envisagé de mobiliser la femme de Cédric, mais la réputation de Maria est franchement trop mauvaise. Non seulement elle a un passé d'hôtesse et tenancière de bordel et elle continue ses sorties scabreuses, en plus elle fréquente un escroc patenté dans la personne du lugubre Rosemeier, au front presque néanderthalien, qui ne pense qu'à plumer les Belges.

Nicolas Wolters nous offre le récit des actions tant à Juiz de Fora au Brésil qu'à Nodebais/Beauvechain dans le Brabant Wallon, à une quarantaine de kilomètres à l'est de Bruxelles, d'où la famille Pontesse est originaire. Et l'auteur explique le pourquoi et comment de la disparition de Cédric et ce qu'il est devenu.

Pour un premier ouvrage "Destins obliques" est ambitieux (377 pages) et impressionnant. La description de la situation créée par "l'éclipse" de Cédric est précise et la psychologie des personnages crédibles. Mon seul bémol c'est parfois la longueur de certains passages qui me paraissent légèrement trop détaillés. Mais ces longueurs sont largement compensées par le décor de cette partie du globe que Nicolas Wolters évoque à merveille.
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