Je me demandais ce qu'il trouvait de plus à Marybeth et à Olivia. Toutes deux sont plus minces que moi, bien évidemment. Toutes deux ont des seins qui remplissaient ce soir-là leurs robes splendides, avec ce sillon qui fait miroiter tant de possibilités aux yeux des hommes. De mon point de vue, ça ressemble juste à une raie des fesses, fortuitement placée entre deux boules de graisse. (p.137)
Ils me dévisagent. Ils me scrutent pour éviter de se regarder. L’air de ma chambre est tellement saturé de foutaises et d'hypocrisie que même un courant d'air ne pourrait pas passer. (p.307)
Ne laisse pas le passé définir la personne que tu es. Des paysages infinis s'offrent à toi.
Les garçons ne tardent pas à parler de Call of Duty, à se vanter de leurs statistiques et de leurs frags. Ils jouent à la guerre et je soupçonne ces jeux vidéo de les conditionner secrètement à tuer un jour pour de vrai sur le champ de bataille. La guerre est véritablement le jeu ultime, selon mon oncle Tom, le seul où l'on peut vraiment perdre la vie ou la gagner. (p.248)
Ceux qui dévorent finissent aussi par se faire dévorer.
J'ai toujours adoré l'hiver parce qu'à cette saison la forêt est silencieuse. Plus d'insectes, rien qui morde ou qui pique. Aucun autre son que celui de mes pas, le crissement de la neige, le craquement d'une grosse branche gelée. Mon haleine fait comme des volutes fantomatiques, et je m'imagine mon âme qui s'élève.
On m'appelle Chevy parce que j'ai le derrière très large, comme une Chevrolet. Ce surnom remonte au début du collège. Les garçons de la campagne sont très intelligents et délicats.
Ce sont nos différences qui nous définissent, qui nous séparent à jamais, malgré tous nos grands discours sur l’égalité.
Si vous ne croyez pas que la vie se résume à une lutte interraciale, demandez à un indien d’Amérique, à supposer que vous arriviez à en trouver un.
Toute la liberté dont on dispose, tous autant que nous sommes, c’est de choisir sa propre voie.