Laissez le vent souffler ; laissez le pavot se semer lui-même et l’oeillet s’accoupler avec le chou. Laissez l’hirondelle construire son nid dans le salon, le chardon jaillir du carrelage, le papillon profiter au soleil du tissu fané du fauteuil. Laissez les débris de verre et de porcelaine dormir sur le gazon, et qu’ils s’entortillent d’herbes et de ronces.
Est-ce qu’ils ne forment pas, tous, notre passé, ce qui nous en reste, ces hommes, ces femmes, ces fantômes allongés sous les arbres... Nos joies, nos petits événements ?