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Critique de Toscane57


Je remercie avant tout Babelio et les éditons Marchialy pour m'avoir permis de participer à cette masse critique.
Un récit tout à fait intéressant mené fougueusement par Simon Worrall, avec force détails sur l'enquête menée au sujet de ce faussaire, dont j‘ignorais l'existence.
Par une introduction énergique et prometteuse l'auteur nous prend par le bras et nous embarque dans son investigation. L'écriture est soignée, l'enquête est exhaustive car on découvre et on y apprend beaucoup sur les techniques employées pour duper les experts les plus en vue et rendre une contrefaçon insoupçonnable ou presque. Ici il s'agit d'un prétendu poème d'Emily Dickinson, dont le conservateur d'une bibliothèque passionné par la poétesse veut faire l''acquisition.
L'auteur du faux poème, est Mark Hofmann spécialisé dans les faux manuscrits.
Le récit démontre que les mobiles de la contrefaçon, à travers les âges, n'est pas toujours guidée par l'appât du gain et répondent à des sentiments plus complexes, vengeance, influence, opposition à l'autorité, instrument politique ou religieux…. J'ai pu découvrir l'univers des mormons auquel je ne connaissais rien et un regard critique sur les rituels hypocrites préconisés par cette église…
Tout cela est passionnant, minutieux, érudit, mais parfois je me suis lassée de détails abondants, j'étais impatiente de découvrir le parcours de Hofmann, qui ne démarre vraiment qu'à la page 95.
Enfin l'auteur relate les bidouillages d'une prestigieuse maison de vente aux enchères, qui ne sort pas grandie de cette enquête. Mais il suffit de s'intéresser un peu au marché de l'art et observer que tous les acteurs de ce juteux marché joutent à égalité.

Amatrice de récits sur l'activité de faussaires, la contrefaçon dans la peinture et les procès de l'art, j'avoue éprouver quelque sympathie, voire admiration pour ces as de la falsification (Van Meegeren, Wolfgang Beltracchi, Guy Ribes….), mais ici Mark Hofmann, avant même de devenir un criminel ne m'inspire aucune empathie. Il est démesurément narcissique guidé par le pouvoir, la vengeance, l'argent. Et finalement il se révèle être un dangereux psychopathe : car basculer de la contrefaçon, qui ne manque pas de panache, à la fabrication de bombes pour tuer, je reste sidérée.
J'ajouterai que j'ai apprécié la jaquette originale et soignée, jusqu'au toucher couverture et papier. On n'en parle jamais, j'y suis très sensible : le bruit du frottement des mains sur une couverture mate ou glacée, ici un peu sablée.. Voilà pourquoi je n'ai pas de liseuse. Mais là je m'égare...
Bonne lecture.
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