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Critique de LiliGalipette


Accusé à tort d'un meurtre, un Noir américain se réfugie dans les égouts. de cave en cave, il découvre une autre façon de voir le monde et s'aménage une grotte extravagante. Les bruits du dessus sont étouffés, la lumière est une abstraction. « Une part de son être essayait de se rappeler le monde qu'il avait quitté, une autre part ne voulait pas s'en souvenir. » (p. 46) L'homme fait corps avec son refuge et devient un être excavateur. Mais face à une nouvelle démonstration d'injustice et de violences policières, il sait qu'il doit remonter. « Et c'était maintenant ainsi que lui apparaissait le monde de dessus terre : comme une forêt sauvage, qu'emplissait la mort. » (p. 71 & 72)

En quelques pages très précises, Richard Wright dépeint une lente glissade dans la folie, une dissociation mentale salvatrice. Mais l'homme n'est pas fait pour les souterrains, et s'il en ressort, personne ne le comprend. Avec ce texte digne d'une nouvelle de Kafka, l'auteur dénonce les violences faites aux Noirs américains. C'est très puissant et ça nous met face à une réalité sordide.
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