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Citations sur Les Dix-Mille (7)

[L'armée veut élire Xénophon comme chef]
Plus il réfléchissait, plus grandissait en lui le désir de prendre le commandement en chef de l'armée grecque ; mais, d'un autre côté, il se mettait à penser que personne ne peut être sûr de ce que réserve l'avenir ; il se disait qu'il risquait de perdre la gloire qu'il avait déjà acquise : il ne savait plus quoi décider. Pour sortir de sa perplexité, il estima que la meilleure solution était de consulter les dieux. Il fit préparer deux victimes qu'il sacrifia à Zeus Roi, la divinité que lui avait désignée l'oracle de Delphes. C'était bien ce dieu, pensait-il, qui lui avait envoyé un songe au moment où il devait assumer pour la première fois une responsabilité dans les affaires de l'armée. Il gardait également un souvenir à l'esprit : quand il était parti d'Ephèse pour être présenté à Cyrus, il avait entendu le cri d'un aigle sur sa droite, alors que le rapace était posé au sol. Le devin qui l'accompagnait lui avait donné son explication : "C'est le présage de quelque chose de grand, qui ne concerne pas le domaine privé, qui annonce de la gloire, mais aussi de la peine, car les oiseaux ne s'attaquent à l'aigle que quand il est posé. Et ce n'est pas un présage de richesse, car c'est l'aigle en vol qui se procure sa nourriture."
Pendant qu'il sacrifiait, le dieu lui manifesta clairement qu'il ne devait ni briguer le commandement en chef ni l'accepter, s'il était élu.
VI-1-21/23
Τὰ μὲν δὴ τοιαῦτα ἐνθυμήματα ἐπῇρεν αὐτὸν ἐπιθυμεῖν αὐτοκράτορα γενέσθαι ἄρχοντα. Ὁπότε δ᾽ αὖ ἐνθυμοῖτο ὅτι ἄδηλον μὲν παντὶ ἀνθρώπῳ ὅπῃ τὸ μέλλον ἕξει, διὰ τοῦτο δὲ καὶ κίνδυνος εἴη καὶ τὴν προειργασμένην δόξαν ἀποβαλεῖν, ἠπορεῖτο. [22] Διαπορουμένῳ δὲ αὐτῷ διακρῖναι ἔδοξε κράτιστον εἶναι τοῖς θεοῖς ἀνακοινῶσαι· καὶ παραστησάμενος δύο ἱερεῖα ἐθύετο τῷ Διὶ τῷ βασιλεῖ, ὅσπερ αὐτῷ μαντευτὸς ἦν ἐκ Δελφῶν· καὶ τὸ ὄναρ δὴ ἀπὸ τούτου τοῦ θεοῦ ἐνόμιζεν ἑορακέναι ὃ εἶδεν ὅτε ἤρχετο ἐπὶ τὸ συνεπιμελεῖσθαι τῆς στρατιᾶς καθίστασθαι. [23] Καὶ ὅτε ἐξ Ἐφέσου ὡρμᾶτο Κύρῳ συσταθησόμενος, αἰετὸν ἀνεμιμνῄσκετο ἑαυτῷ δεξιὸν φθεγγόμενον, καθήμενον μέντοι, ὅνπερ ὁ μάντις προπέμπων αὐτὸν ἔλεγεν ὅτι μέγας μὲν οἰωνὸς εἴη καὶ οὐκ ἰδιωτικός, καὶ ἔνδοξος, ἐπίπονος μέντοι· τὰ γὰρ ὄρνεα μάλιστα ἐπιτίθεσθαι τῷ αἰετῷ καθημένῳ· οὐ μέντοι χρηματιστικὸν εἶναι τὸν οἰωνόν· τὸν γὰρ αἰετὸν πετόμενον μᾶλλον λαμβάνειν τὰ ἐπιτήδεια.
Οὕτω δὴ θυομένῳ αὐτῷ διαφανῶς ὁ θεὸς σημαίνει μήτε προσδεῖσθαι τῆς ἀρχῆς μήτε εἰ αἱροῖντο ἀποδέχεσθαι.
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[Les soldats veulent rentrer en Grèce, non fonder une cité en Asie]
Il faut comprendre quelle était la motivation de ces hommes : ce n'était pas le manque de moyens qui avait poussé la plupart d'entre eux à s'embarquer dans l'espoir d'une paie, mais la réputation de grandeur et de générosité de Cyrus dont ils avaient entendu parler. Les uns avaient amené des hommes avec eux, d'autres avaient fait des dépenses pour partir ; certains avaient choisi de quitter en secret leur père et leur mère, d'autres avaient abandonné leurs enfants avec l'espoir de revenir un jour, fortune faite ; ils avaient entendu dire que les affaires des soldats au service de Cyrus étaient belles et prospères. Les hommes de cette sorte n'avaient qu'un seul désir : revenir en Grèce sains et saufs.
p.391, livre VI, chap. 4, 8.
Τῶν γὰρ στρατιωτῶν οἱ πλεῖστοι ἦσαν οὐ σπάνει βίου ἐκπεπλευκότες ἐπὶ ταύτην τὴν μισθοφοράν, ἀλλὰ τὴν Κύρου ἀρετὴν ἀκούοντες, οἱ μὲν καὶ ἄνδρας ἄγοντες, οἱ δὲ καὶ προσανηλωκότες χρήματα, καὶ τούτων ἕτεροι ἀποδεδρακότες πατέρας καὶ μητέρας, οἱ δὲ καὶ τέκνα καταλιπόντες ὡς χρήματ᾽ αὐτοῖς κτησάμενοι ἥξοντες πάλιν, ἀκούοντες καὶ τοὺς ἄλλους τοὺς παρὰ Κύρῳ πολλὰ καὶ ἀγαθὰ πράττειν. Τοιοῦτοι ὄντες ἐπόθουν εἰς τὴν Ἑλλάδα σᾐζεσθαι.
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[Neige en Arménie]
Mais, tandis qu'on s'était installé pour la nuit, il tomba une énorme quantité de neige, sans discontinuer : elle recouvrit les armes et les hommes qui étaient couchés ; elle immobilisait les bêtes de somme, qui ne pouvaient plus bouger. On ne cherchait même pas à se lever : la couche de neige tombée sur les hommes allongés leur tenait chaud comme un manteau, quand elle n'avait pas fondu. Mais Xénophon trouva le courage de se lever à demi nu, vêtu d'une simple tunique, et il se mit à fendre du bois : aussitôt un autre se leva, lui prit la hache des mains et continua le travail. A la fin, tout le monde se leva : on alluma du feu et on s'enduisit de corps gras ; on en trouvait là [au palais du satrape] en grande quantité et on s'en servait comme de l'huile d'olive : saindoux, huile de sésame, huile d'amandes amères et de pistaches ; il y avait aussi une huile parfumée tirée des mêmes substances.
IV-4
Νυκτερευόντων δ᾽ αὐτῶν ἐνταῦθα ἐπιπίπτει χιὼν ἄπλετος, ὥστε ἀπέκρυψε καὶ τὰ ὅπλα καὶ τοὺς ἀνθρώπους κατακειμένους· καὶ τὰ ὑποζύγια συνεπόδισεν ἡ χιών· καὶ πολὺς ὄκνος ἦν ἀνίστασθαι· κατακειμένων γὰρ ἀλεεινὸν ἦν ἡ χιὼν ἐπιπεπτωκυῖα ὅτῳ μὴ παραρρυείη. [12] Ἐπεὶ δὲ Ξενοφῶν ἐτόλμησε γυμνὸς ἀναστὰς σχίζειν ξύλα, τάχ᾽ ἀναστάς τις καὶ ἄλλος ἐκείνου ἀφελόμενος ἔσχιζεν. Ἐκ δὲ τούτου καὶ ἄλλοι ἀναστάντες πῦρ ἔκαιον καὶ ἐχρίοντο· [13] πολὺ γὰρ ἐνταῦθα ηὑρίσκετο χρῖμα, ᾧ ἐχρῶντο ἀντ᾽ ἐλαίου, σύειον καὶ σησάμινον καὶ ἀμυγδάλινον ἐκ τῶν πικρῶν καὶ τερμίνθινον. Ἐκ δὲ τῶν αὐτῶν τούτων καὶ μύρον ηὑρίσκετο.
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Au nom des dieux, ne perdons pas la tête et n'allons pas risquer une mort honteuse en faisant le guerre aux cités où nous sommes nés, à nos amis, à nos parents ;ils vivent tous dans les villes qui marcheront contre nous. Et ce ne sera que justice : alors que nous n'avons jamais nous emparer d'une ville barbare quand nous avions la force avec nous, voilà que la première ville où nous aurons mis les pieds et que nous aurons saccagée, ce sera une cité grecque !
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J'ai déjà vu, en effet, des hommes prendre peur les uns des autres, les uns poussés par la calomnie, les autres par les soupçons : ils veulent alors frapper les premiers avant d'être frappés et ils causent des torts irrémédiables à des personnes qui n'avaient ni l'intention ni même l'envie de leur faire aucun mal.
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Je vous le dis, camarades, commença-t-il, j'en ai plus qu'assez de cette vie : plier bagage, marcher au pas, courir, traîner mes armes, avancer en rang, monter la garde, combattre ; je n'en peux plus ; en fait, je n'ai envie que d'une seule chose : en finir avec toutes ces corvées. Nous avons la mer devant nous : je veux m'embarquer et faire le reste du voyage en bateau ; comme Ulysse, j'arriverai en Grèce, chez moi, tranquille, couché sur le pont.
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Maintenant, dit-il, partons et séparons-nous exécuter nos décisions ! Et vous tous qui voulez votre famille, souvenez-vous que vous devez être braves : c'est le seul moyen de réaliser votre désir. Celui qui veut survivre, qu'il cherche à vaincre : vainqueur, on tue ; vaincu, on est tué ! Enfin, celui qui veut s'enrichir, qu'il essaie de l'emporter sur l'ennemi : vainqueur, on garde ce qu'on possède et on prend aussi les richesses du vaincu !
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