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Stéphane Gompertz (Autre)Pascal Charvet (Traducteur)Annie Collognat (Traducteur)
EAN : 9782752912299
624 pages
Phébus (10/03/2022)
4.25/5   6 notes
Résumé :
Novembre 401 avant notre ère, nord de Babylone. Dix mille mercenaires armés comme les trois cents aux Thermopyles. Tous leurs chefs ont été massacrés par les Perses. Isolés au coeur de l'empire perse, ils décident de survivre à tout prix. Pour cela, ils vont devoir s'ouvrir un chemin au travers de territoires hostiles, harcelés par des ennemis dix fois plus nombreux, du nord de l'Irak à l'Arménie, pour rejoindre la mer Noire, à mille cinq cents kilomètres de là. Ces... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Les éditions Phébus proposent le texte de l'Anabase de Xénophon, sans le grec, et dans une traduction très explicative qui délaye un peu la concision de l'original, pour le plus grand bien du lecteur contemporain. Cette recherche d'actualisation va très loin, puisqu'à la conférence où ce volume fut présenté, on évoqua l'Ukraine envahie et d'autres histoires sans grand rapport avec Xénophon, mais qui ont pu rassurer les lecteurs scrupuleux : en lisant un livre antique, ils ne tournaient pas le dos aux injonctions de la propagande et du militantisme contemporains. Les toponymes antiques, les mesures et les monnaies sont suivis, dans le corps du texte, par leurs équivalents modernes, et une série de préfaces et de postfaces (les unes utiles, les autres portant sur les Femmes, sur l'Altérité etc) permettent parfois de plaquer sur l'oeuvre antique des élucubrations d'inspiration woke. L'édition, il faut le dire, est extrêmement bien faite, avec des plans, des lexiques militaires, de mesures, de monnaies, ainsi que le répertoire de tous les noms propres et le plan commenté de la bataille de Counaxa par où commence la retraite des Dix-Mille.

Alors, Xénophon a écrit ce qu'en grec on pourrait appeler un Nostos, un retour dans sa patrie, et les références homériques discrètes à l'Odyssée sont là pour nous en persuader. L'Orient, si dur qu'il soit (les Dix-Mille sont une armée vaincue de mercenaires qui doit rejoindre la mer Egée depuis le fond de la Mésopotamie, poursuivie par l'armée du Roi perse et harcelée par les populations locales) offre ses tentations aux guerriers : il serait possible de s'établir, même de fonder une cité (c'est l'idée de Xénophon quand ils atteignent le littoral de la Mer Noire), de se fondre dans la masse, et d'épouser de belles Persanes en oubliant l'épouse et les parents restés au foyer. Les soldats n'en font rien et n'en veulent pas, à l'opposé des compagnons d'Ulysse, et l'un des aspects les plus intéressants du récit est la description de la vie interne de l'armée en retraite, où se manifestent les principes de la démocratie directe : assemblée plénière, discours persuasifs, discussions, décisions, exécution. L'agora grecque n'est pas le seul endroit où l'on pratique la démocratie : chefs et troupe sont en constant dialogue et délibération. Les Dix-Mille forment une sorte de cité, de polis en mouvement, formée de mercenaires venus de toute la Grèce.

Alors, un des utiles enseignements des postfaces du volume, est qu'il ne faut pas voir dans ces mercenaires grecs ce que nous entendons aujourd'hui par là. Certes, leur armée est un essaim de sauterelles qui ne laisse rien aux populations locales sur son passage : le pillage est la règle. Mais la réprobation moderne que l'on attache au mercenariat vient de ce que le mercenaire vend sa fidélité au plus offrant, et qu'il est étranger à la loyauté du citoyen à son état-nation, ou à l'idéologie qui justifie le combat. Ceci est anachronique pour Xénophon : les soldats ont déjà quitté la cité à laquelle ils étaient attachés, leur "patrie", Athènes, Sparte, Syracuse et autres, et leur loyauté, après la mort au combat de leur employeur achéménide Cyrus, ne va qu'à eux-mêmes et à leurs camarades. Certes, ils ont conscience de leur différence de Grecs au milieu des "barbares", mais ils sont fondamentalement des combattants salariés, misthophoroi, plus que des mercenaires au sens moderne du mot.

Le charme de ce récit tient aussi aux aspects ethnographiques et au réalisme certain de l'auteur, qui parle de lui-même à la troisième personne. Est-ce en hommage à Xénophon que César fera de même dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules ? Voilà plus de deux mille ans que cet ouvrage est entouré de la plus grande admiration.
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On connaît Thucydide et Guerre de Péloponnèse, et peut-être un peu moins Xenophon et pourtant...

Ainsi s'adresse Xenophon à ses troupes :
"Plus tard, quand Xerxès rassembla une armée innombrable et marcha lui aussi contre la Grèce, nos ancêtres, cette fois-ci encore, battirent sur terre et sur mer les ancêtres de nos ennemis. 
Les trophées demeurent les témoins de ces victoires, mais le plus beau trophée qui vous reste, c'est la liberté dont vous jouissez dans les cités où vous êtes nés et où vous avez été élevés. Vous ne vous prosternez, en effet, devant aucun maître, mais seulement devant les dieux. Tels sont les ancêtres dont vous êtes nés.
Je n'irai pas dire que vous en êtes indignes. Au contraire, il y a quelques jours seulement, on vous a vus rangés en ligne de bataille face aux descendants de nos ennemis ancestraux : avec l'aide des dieux, vous les avez vaincus, malgré leur nombre infiniment supérieur au nôtre.
En cette occasion, vous vous êtes battus en braves pour faire de Cyrus un roi. aujourd'hui, alors que c'est votre survie qui est en jeu, vous serez nécessairement encore plus courageux et audacieux. il est naturel que  vous vous sentiez sûrs de vous face à nos ennemis : auparavant, vous ne les connaissiez pas, vous ne pouviez voir que leur masse innombrable, et vous avez osé pourtant, avec l'audace de vos père, vous élancer contre eux. Maintenant, vous les connaissez : même s'ils sont bien plus nombreux que vous, ils n'ont pas le courage de résister à vos attaques. Quelle raison auriez-vous donc de le craindre ?"

Mais à qui s'adresse t-il ?
À ses valeureux « Dix-Mille » pour les exhorter au combat dans l'Anabase. Une épopée sur fond de guerre fratricide. En effet, Darius et Parysatis avaient deux fils : l'aîné se nommait Artaxerxès ; le plus jeune, Cyrus. Tout commence comme un conte exotique, à Babylone, la fabuleuse capitale de l'empire perse, en 404 avant J.-C. Mais le roi de Perse, Darius II, meurt. Cyrus dit le Jeune, prince éclairé et séduisant, est alors possédé par une seule ambition : s emparer du trône de son frère Artaxerxès. le conte tourne d'emblée au conflit fratricide : dans la dynastie achéménide, le trône revient traditionnellement à l'aîné, mais en réalité la succession se joue dans le rapport de forces qui s'instaure après la mort du souverain ; le plus puissant finit toujours par l'emporter. Aussi le conflit latent entre les deux frères ne fait-il que s exacerber. Une guerre se prépare dans le plus grand secret en Lydie, la riche province d'Asie, dont Cyrus a été fait satrape par son père.
Pour reprendre le pouvoir il va mettre sur pieds cette expédition dans laquelle il va enrôler des mercenaires grecs qui seront commandés par Xenophon.
Tout au long de cette expédition il s'agit de se battre pour rester non seulement vivant mais debout.

L'Anabase, sous le titre Les Dix-Mille, ressort aujourd'hui dans une nouvelle, dynamique, et somptueuse traduction qui lui redonne une puissance et une énergie à la hauteur de cette valeureuse expédition.
Mais cette oeuvre c'est avant tout une double expédition :

L'Anabase : la montée des mercenaires grecs et de l'armée de Cyrus vers les hautes terres de Babylonie. D'Éphèse à Counaxa soit 2850 km environ, en 93 étapes, en 535 parasanges (ancienne unité de distance perse valant environ 5,35 km voire 6 km. C'était la distance qu'on pouvait parcourir à pied en une heure) et ce en 6 mois.

La Catabase : la descente des hautes terres à la Mer Noire. de Counaxa à Cotyora soit 3300 km, en 122 étapes, en 620 parasanges et ce en 8 mois.

Xenophon lui même de conclure lui même « le trajet complet, à l'aller jusqu'à Counaxa puis au retour, a été parcouru en deux cent quinze étapes et se monte à un total de mille cent cinquante-cinq parasange ou trente-quatre mille deux cent cinquante stades, 6000km environ. La durée de notre expédition, aller et retour, a été d'un an et trois mois »

Avec cette nouvelle édition/traduction, ce livre a plusieurs mérites :
Nous offrir une mise en perspective de ce texte au regard d'actualités récentes (emploi de mercenaires, tensions dans les contrées traversées devenues la Turquie, la Syrie, l'Irak) ;
Nous permettre de situer les lieux de ces expéditions grâce à des repères antiques et contemporains ;
Nous faire connaître Xenophon dans ce qu'il a de multiple : philosophe, historien, chef militaire, cavalier, "romancier", reporter de guerre,....
Découvrir la nature, la géographie, les coutumes et l'organisation sociale de la Perse
La place que donne Xenophon aux femmes dans ce monde de guerriers ;
Nous donner des éléments quant à la composition des armées dans l'antiquité ;
Et surtout nous rappeler que "l'échec n'a jamais fait peur aux Grecs : Ulysse, Ménélas ou Héraclès comme bien d'autres, ont eu leurs heures de gloire et leurs moments de faiblesse. C'est dans cette odyssée, cette errance formatrice en terre perse, que Xénophon appprit à connaître le monde et les hommes, à l'instar d'Ulysse, le héros qui, selon Homère, a connu les cités et le coeur des mortels."
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
[L'armée veut élire Xénophon comme chef]
Plus il réfléchissait, plus grandissait en lui le désir de prendre le commandement en chef de l'armée grecque ; mais, d'un autre côté, il se mettait à penser que personne ne peut être sûr de ce que réserve l'avenir ; il se disait qu'il risquait de perdre la gloire qu'il avait déjà acquise : il ne savait plus quoi décider. Pour sortir de sa perplexité, il estima que la meilleure solution était de consulter les dieux. Il fit préparer deux victimes qu'il sacrifia à Zeus Roi, la divinité que lui avait désignée l'oracle de Delphes. C'était bien ce dieu, pensait-il, qui lui avait envoyé un songe au moment où il devait assumer pour la première fois une responsabilité dans les affaires de l'armée. Il gardait également un souvenir à l'esprit : quand il était parti d'Ephèse pour être présenté à Cyrus, il avait entendu le cri d'un aigle sur sa droite, alors que le rapace était posé au sol. Le devin qui l'accompagnait lui avait donné son explication : "C'est le présage de quelque chose de grand, qui ne concerne pas le domaine privé, qui annonce de la gloire, mais aussi de la peine, car les oiseaux ne s'attaquent à l'aigle que quand il est posé. Et ce n'est pas un présage de richesse, car c'est l'aigle en vol qui se procure sa nourriture."
Pendant qu'il sacrifiait, le dieu lui manifesta clairement qu'il ne devait ni briguer le commandement en chef ni l'accepter, s'il était élu.
VI-1-21/23
Τὰ μὲν δὴ τοιαῦτα ἐνθυμήματα ἐπῇρεν αὐτὸν ἐπιθυμεῖν αὐτοκράτορα γενέσθαι ἄρχοντα. Ὁπότε δ᾽ αὖ ἐνθυμοῖτο ὅτι ἄδηλον μὲν παντὶ ἀνθρώπῳ ὅπῃ τὸ μέλλον ἕξει, διὰ τοῦτο δὲ καὶ κίνδυνος εἴη καὶ τὴν προειργασμένην δόξαν ἀποβαλεῖν, ἠπορεῖτο. [22] Διαπορουμένῳ δὲ αὐτῷ διακρῖναι ἔδοξε κράτιστον εἶναι τοῖς θεοῖς ἀνακοινῶσαι· καὶ παραστησάμενος δύο ἱερεῖα ἐθύετο τῷ Διὶ τῷ βασιλεῖ, ὅσπερ αὐτῷ μαντευτὸς ἦν ἐκ Δελφῶν· καὶ τὸ ὄναρ δὴ ἀπὸ τούτου τοῦ θεοῦ ἐνόμιζεν ἑορακέναι ὃ εἶδεν ὅτε ἤρχετο ἐπὶ τὸ συνεπιμελεῖσθαι τῆς στρατιᾶς καθίστασθαι. [23] Καὶ ὅτε ἐξ Ἐφέσου ὡρμᾶτο Κύρῳ συσταθησόμενος, αἰετὸν ἀνεμιμνῄσκετο ἑαυτῷ δεξιὸν φθεγγόμενον, καθήμενον μέντοι, ὅνπερ ὁ μάντις προπέμπων αὐτὸν ἔλεγεν ὅτι μέγας μὲν οἰωνὸς εἴη καὶ οὐκ ἰδιωτικός, καὶ ἔνδοξος, ἐπίπονος μέντοι· τὰ γὰρ ὄρνεα μάλιστα ἐπιτίθεσθαι τῷ αἰετῷ καθημένῳ· οὐ μέντοι χρηματιστικὸν εἶναι τὸν οἰωνόν· τὸν γὰρ αἰετὸν πετόμενον μᾶλλον λαμβάνειν τὰ ἐπιτήδεια.
Οὕτω δὴ θυομένῳ αὐτῷ διαφανῶς ὁ θεὸς σημαίνει μήτε προσδεῖσθαι τῆς ἀρχῆς μήτε εἰ αἱροῖντο ἀποδέχεσθαι.
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[Neige en Arménie]
Mais, tandis qu'on s'était installé pour la nuit, il tomba une énorme quantité de neige, sans discontinuer : elle recouvrit les armes et les hommes qui étaient couchés ; elle immobilisait les bêtes de somme, qui ne pouvaient plus bouger. On ne cherchait même pas à se lever : la couche de neige tombée sur les hommes allongés leur tenait chaud comme un manteau, quand elle n'avait pas fondu. Mais Xénophon trouva le courage de se lever à demi nu, vêtu d'une simple tunique, et il se mit à fendre du bois : aussitôt un autre se leva, lui prit la hache des mains et continua le travail. A la fin, tout le monde se leva : on alluma du feu et on s'enduisit de corps gras ; on en trouvait là [au palais du satrape] en grande quantité et on s'en servait comme de l'huile d'olive : saindoux, huile de sésame, huile d'amandes amères et de pistaches ; il y avait aussi une huile parfumée tirée des mêmes substances.
IV-4
Νυκτερευόντων δ᾽ αὐτῶν ἐνταῦθα ἐπιπίπτει χιὼν ἄπλετος, ὥστε ἀπέκρυψε καὶ τὰ ὅπλα καὶ τοὺς ἀνθρώπους κατακειμένους· καὶ τὰ ὑποζύγια συνεπόδισεν ἡ χιών· καὶ πολὺς ὄκνος ἦν ἀνίστασθαι· κατακειμένων γὰρ ἀλεεινὸν ἦν ἡ χιὼν ἐπιπεπτωκυῖα ὅτῳ μὴ παραρρυείη. [12] Ἐπεὶ δὲ Ξενοφῶν ἐτόλμησε γυμνὸς ἀναστὰς σχίζειν ξύλα, τάχ᾽ ἀναστάς τις καὶ ἄλλος ἐκείνου ἀφελόμενος ἔσχιζεν. Ἐκ δὲ τούτου καὶ ἄλλοι ἀναστάντες πῦρ ἔκαιον καὶ ἐχρίοντο· [13] πολὺ γὰρ ἐνταῦθα ηὑρίσκετο χρῖμα, ᾧ ἐχρῶντο ἀντ᾽ ἐλαίου, σύειον καὶ σησάμινον καὶ ἀμυγδάλινον ἐκ τῶν πικρῶν καὶ τερμίνθινον. Ἐκ δὲ τῶν αὐτῶν τούτων καὶ μύρον ηὑρίσκετο.
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[Les soldats veulent rentrer en Grèce, non fonder une cité en Asie]
Il faut comprendre quelle était la motivation de ces hommes : ce n'était pas le manque de moyens qui avait poussé la plupart d'entre eux à s'embarquer dans l'espoir d'une paie, mais la réputation de grandeur et de générosité de Cyrus dont ils avaient entendu parler. Les uns avaient amené des hommes avec eux, d'autres avaient fait des dépenses pour partir ; certains avaient choisi de quitter en secret leur père et leur mère, d'autres avaient abandonné leurs enfants avec l'espoir de revenir un jour, fortune faite ; ils avaient entendu dire que les affaires des soldats au service de Cyrus étaient belles et prospères. Les hommes de cette sorte n'avaient qu'un seul désir : revenir en Grèce sains et saufs.
p.391, livre VI, chap. 4, 8.
Τῶν γὰρ στρατιωτῶν οἱ πλεῖστοι ἦσαν οὐ σπάνει βίου ἐκπεπλευκότες ἐπὶ ταύτην τὴν μισθοφοράν, ἀλλὰ τὴν Κύρου ἀρετὴν ἀκούοντες, οἱ μὲν καὶ ἄνδρας ἄγοντες, οἱ δὲ καὶ προσανηλωκότες χρήματα, καὶ τούτων ἕτεροι ἀποδεδρακότες πατέρας καὶ μητέρας, οἱ δὲ καὶ τέκνα καταλιπόντες ὡς χρήματ᾽ αὐτοῖς κτησάμενοι ἥξοντες πάλιν, ἀκούοντες καὶ τοὺς ἄλλους τοὺς παρὰ Κύρῳ πολλὰ καὶ ἀγαθὰ πράττειν. Τοιοῦτοι ὄντες ἐπόθουν εἰς τὴν Ἑλλάδα σᾐζεσθαι.
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Au nom des dieux, ne perdons pas la tête et n'allons pas risquer une mort honteuse en faisant le guerre aux cités où nous sommes nés, à nos amis, à nos parents ;ils vivent tous dans les villes qui marcheront contre nous. Et ce ne sera que justice : alors que nous n'avons jamais nous emparer d'une ville barbare quand nous avions la force avec nous, voilà que la première ville où nous aurons mis les pieds et que nous aurons saccagée, ce sera une cité grecque !
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J'ai déjà vu, en effet, des hommes prendre peur les uns des autres, les uns poussés par la calomnie, les autres par les soupçons : ils veulent alors frapper les premiers avant d'être frappés et ils causent des torts irrémédiables à des personnes qui n'avaient ni l'intention ni même l'envie de leur faire aucun mal.
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Videos de Xénophon (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Xénophon
La carte blanche de Christophe ONO-DIT-BIOT met en évidence les similitudes entre notre actualité et l'épopée antique de Xénophon, « L'Anabase », premier reportage de guerre, à découvrir dans une nouvelle traduction chez Phébus.
« Les 10 000 » disponible dès à présent en librairie.
https://www.editionsphebus.fr/catalogue/les-dix-mille/
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