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Citations sur Une vie comme les autres (184)

SETH : Mais tu ne comprends pas, Amy? Tu re leurres. Une relation ne te procure jamais tout. Elle ne peut que t te procurer certaines choses. Tu prends toutes les qualités que tu souhaites chez quelqu'un - l'attrait sexuel, disons, ou l'art de la conversation, ou le soutien financier, ou encore la compatibilité intellectuelle, la gentil- lesse, la loyauté - et tu choisis trois de ces qualités. Trois – c'est tout. Peut-être quatre, si tu es très chanceuse. Le reste, tu dois le chercher ailleurs. Ce n'est que dans les films qu'on trouve quelqu'un qui offre toutes ces choses. Mais on n'est pas au cinéma. Dans le monde réel, on doit identifier quelles Sont ces trois qualités avec lesquelles on veut passer le reste de sa vie, et ensuite chercher ces qualités chez quelqu'un. C'est ça, la vraie vie. Tu ne vois pas que c'est un piège? Si tu continues à essayer de tout trouver, tu finiras seule.
AMY : [en pleurs] Alors qu'est-ce que tu as choisi ? SETH : Je ne sais pas. [pause] Je ne sais pas.
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– Je m'installerai à Boston avec toi, déclara Luke. On sera mariés et on vivra dans un appartement en ville.
Parfois, ils en discutaient : les cours qu'il suivrait, les choses auxquelles frère Luke s était adonné quand il était lui-même étudiant, les endroits où ils voyageraient après l'obtention de sa licence.
– On aura peut-être un fils ensemble un déclara Luke une fois.
Sur quoi il s'était raidi, parce qu'il avait conscience, sans que Luke ait besoin de l'énoncer, que ce der- nier ferait subir à leur fils fantôme ce qu'il lui avait fait subir à lui, et il se rappelait avoir pensé que cela n aurait jamais lieu, qu'il ne laisserait jamais cet enfant fantomatique, cet enfant qui n'existait pas, venir au monde, qu'il ne laisserait jamais de sa vie un autre enfant fréquenter Luke. Il se rappelait avoir songé qu'il protégerait ce fils qu'ils auraient ensemble et, pendant un bref et terrible instant, il Souhaita ne jamais avoir seize ans, parce qu'il savait que, que quand il atteindrait cet âge, Luke aurait besoin de quelqu'un d'autre, et il ne pouvait pas l'aider la chose arriver.
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ll rejoignit Jude à la cuisine et se mit a preparer une salade, tandis que JB s'affalait à la table de la salle à manger puis se mit à tourner les pages d'un roman que Jude avait laissé là.
– J'ai lu ce bouquin, lui lança-t-il. Tu veux savoir ce qui se passe à la fin ?
– Non, JB, répondit Jude. Je n'en suis qu'à la moitié.
– Le personnage du pasteur finit par mourir.
– JB!
Après quoi, l'humeur de JB sembla s'améliorer. Même ses dernières salves parurent légèrement molles, comme s'il les lançait plus par obligation que par profonde conviction,
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Mais à ce moment-là, il pourrait aussi bien se demander – comme il le fait souvent – pourquoi il a permis aux quinze premières années de son existence de dicter les vingt-huit dernières années. Il a eu une chance inimaginable ; il mène une vie d'adulte dont les gens rêvent : pourquoi, alors, s'inflige-t-il de revisiter et rejouer des événements qui ont eu lieu il y a si longtemps ? Pourquoi ne peut-il pas simplement apprécier le présent ? Pourquoi devrait-il honorer son passé de la sorte ? Pourquoi celui-ci devient-il plus vivace, et non pas moins, alors qu'il s'en éloigne ? Willem revient avec deux verres remplis de whiskey et des glaçons. Il a passé un tee-shirt. Pendant un moment, ils restent assis sur le canapé, sirotant leur boisson, et il sent ses veines s'emplir de chaleur.
– Je vais te raconter, dit-il à Willem – et ce dernier hoche la tête, mais, avant de se lancer, il se penche vers Willem et l'embrasse.
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– Jude, dit Willem, est-ce que quelqu'un t'a fait ça? Est-ce que quelqu'un – il ne peut pas prononcer les mots est-ce que quelqu'un t'a battu ?
Il hoche la tête, imperceptiblement, content de ne pas pleurer, même s'il a l'impression qu'il va exploser: il s'imagine des bouts de chair voler en éclats comme un obus, arrachés de ses os, s'écrasant contre le mur, pendant du lustre, maculant les draps de sang.
– Oh, mon Dieu, dit Willem en lui relâchant les mains – puis il le regarde sortir du lit à la hâte. – Willem, l'appelle-t-il – puis il se lève à son tour et le suit dans la salle de bains, où Willem est penché au-dessus du lavabo, respirant fort, mais, lorsqu'il essaie de lui toucher l'épaule, Willem fait un mouvement pour qu'il retire sa main. Il retourne dans leur chambre et attend au bord du lit, et, lorsque Willem sort de la salle de bains, il s'aperçoit qu'il a pleuré.
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– J'y vais, dirait-il en rendant son sourire à Willem – et ce dernier secouerait la tête.
– Reste, susurrerait Willem.
Et il répondrait :
– Il faut que j'y aille.
Et Willem rétorquerait :
– Cinq minutes.
Et il dirait :
– Ok, cinq.
Alors Willem soulèverait son côté de la couverture, il se glisserait dessous, Willem serré contre son dos, puis fermerait les yeux et attendrait que Willem l'enveloppe de ses bras, regrettant de ne pas pouvoir demeurer ainsi pour l'éternité. Ensuite, dix ou quinze minutes plus tard, il finirait, à contrecoeur, par se lever, embrassant Willem près de la bouche, mais pas sur la bouche – cela lui pose toujours problème, même quatre mois plus tard – et partirait pour la journée.
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Plus tard, quand les choses ont mal tourné, je me demandais régulièrement ce que j'aurais pu dire où faire. Parfois je songeais qu'il n'y avait rien que j'aurai pu dire – il y avait une chose qui aurait pu l'aider, mais aucun de nous qui l'aurait exprimée n'aurait pu l'en convaincre. Je continuais à former ces fantasmes : le pistolet, la clique, cinquante ouest Vingt-Neuvième Rue, l'appartement J7. Mais cette fois, nous ne tirerions pas. Nous attraperions Caleb par les deux bras, le conduirions à la voiture, l'emmènerions à Greene Street, le traînerions en haut. Nous lui ordonnerions quoi dire et le préviendrions que nous nous tiendrions l'extérieur de la porte, dans I'ascenseur, le revolver armé et pointé sur son dos. Et de là, nous écouterions ce qu'il déclarerait : Je ne voulais pas te faire du mal. J'avais complètement tort. Ce que je t'ai fait subir, mais encore plus, ce que je t'ai dit, ça ne t'était pas adressé. Crois-moi, parce que tu m'as cru avant : tu es beau et partait, et je n'ai jamais vraiment pensé ce que je t'ai dit. J'avais tort, je me suis trompé, personne n'a jamas eu plus tort que moi
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Malgré tout, il se sentait soulagé de retourner chez lui en secret tous les dimanches, où la nourriture abondait, où sa grand-mère lui lavait son linge, où chacune de ses paroles et où chacune de ses esquisses était appréciée et accueillie par des murmures d’approbation.
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Il songe parfois qu'il continue de venir pour le bien de Meredith plus que pour celui de Lucien, et il se rend compte que c'est normal, c'est ce qui compte : on ne rend pas visite à ceux qui sont perdus, mais aux personnes en quête de ceux qu'elles ont perdus.
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Les gens avaient toujours décidé de la manière dont son corps devait être utilisé, et même s'il savait que Harold et Andy essayaient de l'aider, la part enfantine et obstinée de lui-même résistait : c'est lui qui déciderait. Il contrôlait si peu son corps de toute façon, comment pouvaient ils lui jalouser cela.
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