Hungry Ghost

Nous suivons les difficultés d'une lycéenne Valérie Chu qui est assez discrète et qui souhaite toujours être obéissante et agréable envers sa mère. Cette dernière lui interdit de trop manger pour ne pas être grosse ce qui vire à l'obsession.

En réalité, cette jeune fille va connaître la boulimie et l'anorexie en étant totalement prisonnière de son corps qu'elle n'aime décidément pas. On verra que sa copine, un peu boulotte et bien dans sa peau, va beaucoup plus réussir qu'elle au niveau de la relation amoureuse et du bonheur.

La mère de Valérie tient une grande part de responsabilité dans ce processus destructeur mais il y aura comme une forme d'excuse dans l'amour maternel. Je crois qu'à un moment donné, il faut arrêter de jouer la petite fille sage et se rebeller contre ces choses qu'on nous impose et qui ne sont pas forcément bénéfiques pour notre santé aussi bien physique que mentale.

J'ai bien aimé la fin qui ne résout pas tous les problèmes mais qui indiquent une bonne direction à prendre dans une reprise de soi. Cela apparaît au moins assez réaliste loin de toutes les mièvreries moralisatrices. A noter que notre héroïne ne jouera pas forcément le bon rôle. On le verra dans cette mémorable scène avec sa meilleure amie où elle laisse éclater sa colère. Vouloir être trop parfaite peut conduire à l'inverse...

Les troubles alimentaires sont également traités dans « Heartstopper » mais ici, ils occupent une place prépondérante. On se rend compte qu'à la base, il peut y avoir des relations familiales protectrices et finalement assez toxiques.

A noter qu'il ne s'agit pas d'un manga mais d'une oeuvre américaine. Il est vrai que cela fait assez manga dans le graphisme ainsi que dans la conception mais c'est un peu différent.

Un roman graphique sur l'amour de soi à découvrir et qui peut aider le cas échéant.

La couverture est sublime. Mise en avant aujourd'hui dans ma biblio, je me suis jetée dessus sans lire le résumé. Une toute nouvelle arrivée qui marque les esprits avec son réalisme. Val est une jeune fille intelligente, belle et... mince. Est-ce par choix ? Pas tout à fait, elle subit des pressions familiales pour toujours garder la ligne.
"Ne mange pas ça, ça fait grossir, ne fais que goûter, j'espère que tu n'as pas mangé toute la crêpe au chocolat, et si tu enlevais le fromage de ton régime alimentaire ?"
Valérie se fait vomir tellement c'est devenu obsessionnel au fur et à mesure du temps. Autant vous dire que sa mère va vous horripiler tout au long du récit. Moi, ce fut le cas et voir que l'environnement malsain et toxique ne se limitait pas uniquement à son quotidien mais auss s'étendait à ses tantes et sa famille éloignée, ça m'a exaspérée. Pourquoi ? Car j'ai été dans ce type d'environnement autocentré de l'image de soi, le culte de la maigreur, les remarques désobligeantes sans avoir vécu de TCA.
Heureusement, on voit notre jeune femme sortir de l'eau pour se trouver et s'accepter avec l'aide de sa meilleure amie Jordan, bien dans sa peau. Sa mère, elle, aucune évolution, elle reste détestable même si l'auteure tente de nous prouver que c'est sa manière d'aimer sa fille.
Ce roman graphique est donc révoltant, nécessaire et un témoignage de l'auteure de son combat passé.

Hungry Ghost est tout à la fois un roman graphique sur les troubles alimentaires (anorexie) et sur les parents toxiques. En effet, Valérie, une lycéenne mince et discrète, cache à tous qu'elle est obsédée par ce qu'elle mange, son poids et son apparence. Elle compte les calories et n'hésite pas à se faire vomir. Sa mère entretient son mal êtreen lui intiment sans cesse de faire attention à ce qu'elle mange et de ne surtout pas ressembler à sa meilleure amie Jordan, qu'elle juge trop grosse.
Val obéit aux injonctions maternelles autant qu'elle en souffre, tandis que ni son père, ni son frère ne semblent s'y intéresser. le lecteur qui ne souffre pas de troubles alimentaires sera autant touché par ce que Val vit qu'effaré par l'attitude toxique de cette maman. L'histoire est bien construite et on va voir Valérie évoluer peu à peu, difficilement, à l'image de ce combat qu'il faut mener sur le long court pour enfin s'accepter. le propos est juste et j'ai aussi aimé le fait que l'autrice trouve un bon compromis entre moments difficiles et moments plus lumineux grâce, souvent, aux personnages qui entourent Victoria ( et particulièrement Jordan qui est la joie de vivre incarnée).
Les illustrations sont fines, les teintes roses-vertes-turquoises-blanc nous plongent dans une ambiance cotonneuse et intimiste que j'ai apprécié. Hungry Ghost est une belle mise en scène du cheminement de l'héroïne, qui se terminera sur une note positive sans être idyllique.
Accessible fin de collège et lycée, Hungry Ghost n'est jamais cru ou trop dur malgré les thèmes difficiles qu'il aborde.
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Ce roman graphique nous entraîne dans le quotidien de Val, une adolescente souffrant d'anorexie. La maladie s'est installée insidieusement dans sa vie par les injonctions incessantes de sa mère à rester mince, ne pas devenir grosse, faire attention à la moindre miette qu'elle avale. Une pression morale qui la conduit rapidement à se faire vomir pour répondre à l'idéal de beauté de sa mère.

C'est une histoire difficile que l'auteure nous raconte. Elle montre habilement la spirale infernale dans laquelle est prise son héroïne, son incapacité à se défaire de l'influence néfaste de sa mère. C'est émouvant et raconté avec une certaine pudeur. Si j'ai aimé l'histoire, je n'ai pas été emballée par les dessins, assez approximatifs.

Un roman graphique sur les troubles alimentaires en particulier l'anorexie, les comportements toxiques au sein des familles, les relations mère-fille et le regard que l'on porte sur soi !

J'ai beaucoup aimé ce petit graphique.
La maladie est au coeur de l'histoire. On suit une jeune fille, Val, qui depuis toute petite à peur de grossir. Sa mère, d'origine vietnamienne, lui répète depuis toujours de faire attention. Mais Val à envie de manger, à envie d'être comme les autres. Malheureusement elle ne peut s'empêcher de régler sa vie sur les calories ingérées, pensant que "être jolie" aux yeux des autres signifie forcément être mince.

Petit à petit, elle va apprendre à ne plus forcément vouloir faire plaisir à tout le monde et à s'écouter.
C'est une histoire très touchante. On ressent le malaise de Val, elle qui n'a connu que des restrictions étant petite vis à vie de la nourriture. Sa relation avec sa maman aussi était très émouvante. Elles ont un système de fonctionnement depuis des années et il est parfois dur de dire les choses qui nous blessent à nos proches.

Les couleurs douces des planches sont très bien choisies, le dessin est impactant, simple, et fait passer très facilement son message.
En bref, si vous avez envie de roman graphique YA celui-ci se dévore très facilement !

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Un roman graphique très juste sur les troubles alimentaires.

J'aurais aimé que le récit soit un peu plus long et davantage centré sur la phase de guérison, mais j'ai beaucoup apprécié ma lecture malgré tout.

Les illustrations sont douces, et le format, la manière dont se déroule l'histoire et les thèmes mis en avant ne sont pas sans rappeler Heartstopper, série parue chez la maison d'édition, qui a été un gros coup de coeur.
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Valérie est lycéenne studieuse qui fait son possible pour rester discrète, non pas par timidité mais pour ne pas attirer les regards sur son état. Sa famille est d'origine asiatique: un frère plus jeune qu'elle, un père souvent absent pour son travail mais surtout pour ces expéditions qu'il apprécie plus que tout et une mère beaucoup trop présente, et ce depuis que Val est toute petite. Constamment sur son dos à surveiller ce qu'elle mange et lui éviter de grossir.
Au fil des années, et pour ne pas décevoir sa mère, Val se fait vomir évitant ainsi de grossir. Bien que consciente d'être malade, Val ne peut s'en empêcher, voyant dans cet acte une manière d'être une gentille fille.


Val remettra tout en question à la suite de deux événements difficile à surmonter: la mort de son père à la suite d'un accident d'avion lors d'une énième expédition, et une dispute avec sa meilleure amie Jordan choisie par Allan dont Val est secrètement amoureuse.
Comment, Allan, peut-il tomber amoureux de Jordan alors qu'elle est grosse? Remettant en question les conseils si avisés de sa mère quant à ce qu'elle peut avaler ou non, sur le fait qu'être mince pour ouvrira bien plus de porte que si on est ronde, Val va s'ouvrir à la vie.

Victoria Ying nous offre un aperçu de ce qu'elle a vécu elle-même, un pan de son enfance et des prérequis familiaux qui l'ont conduit à l'anorexie. L'autrice aborde dans ces pages l'anorexie parallèlement à un rapport à la nourriture d'une famille taïwanaise. le récit enchaîne rapidement divers événements dont un voyage à Paris qui sera le déclencheur du changement.
Les illustrations tout en pastel offrent non pas à voir la vie en rose d'une jeune lycéenne mais l'enfer vécue par celle-ci pour répondre aux attentes de sa mère et vivre sa vie d'adolescente.
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Val est au lycée à San José en Californie, sa famille est d'origine taïwanaise et vit dans une confortable maison de la banlieue. Son père est souvent absent car il part pour de longues expéditions dans le monde entier ; en revanche, sa mère est omniprésente et surveille de manière autoritaire et intrusive la vie de Val et notamment son alimentation. Val est ainsi devenue anorexique et elle doit maintenant cacher ses vomissements provoqués. Son monde va exploser quand son meilleur ami dont elle est amoureuse, Allan choisit sa meilleure amie, Jordan, une jeune femme ronde…


Victoria Ying vit à Los Angeles. Elle a débuté sa carrière artistique en tombant amoureuse des comics, avant de commencer à travailler dans la bande dessinée (Diana : Princess of the Amazons chez DC Comics) et l'animation (La Reine des neiges, Vaiana, Raiponce, Wreck-It Ralph, Big Hero 6...) Elle aime le curry japonais, mettre des articles dans des paniers en ligne avant de les retirer, et passer du temps avec son chien un peu idiot. source : éditeur


Victoria Ying propose un roman graphique synthétique sur son histoire de jeunesse, ses relations familiales toxiques et son anorexie mentale. Il s'agit donc d'un roman sur l'anorexie mentale et sur la vie d'une famille d'origine taïwanaise aux Etats-Unis d'Amérique avec une approche communautaire. Les épisodes s'enchaînent rapidement : les souvenirs d'enfance de l'héroïne, ses premiers échanges avec Allan, les repas de famille, ses premières sorties avec ses amis Allan et Jordan, le voyage à Paris puis le drame… La ligne claire de l'illustration avec la bichromie rose et turquoise rend la lecture extrêmement fluide. Cette publication intervient après le succès de Heartstopper et devrait connaître un grand succès auprès des adolescents et des jeunes adultes.

Une histoire poignante, sous fond de vérité et donc de biographie indirecte, l'ouvrage offre un aperçu sur une maladie alimentaire très handicapante au quotidien.
On ne sait pas à quel point les mots peuvent être douloureux et avoir des impacts inimaginables.
Val est jeune femme, elle semble vivre dans l'ombre de son corps. Elle n'est pas elle-même, elle vit pour les autres et en l'occurrence à travers sa mère.
Cette horrible femme, ingrate et irrespectueuse au plus au point. Son attitude horripilante m'a fortement agacé. Elle interdit à sa fille de manger trop de gras ou trop de sucreries et elle ne cesse de lui ordonner de surveiller sa ligne pour ne pas devenir ''grosse''. Ses réactions sont abjectes.

Val tente du mieux qu'elle peut de s'éloigner de ces remarques désobligeantes mais rien n'y fait. Elle ne pense qu'à compter ses calories, se fait vomir, elle est malheureuse. En tant que lectrice, on se sent très mal face à situation.
Heureusement pour elle, elle trouve du réconfort auprès de sa meilleure amie Jordan. Mais cette amitié est mise à rude épreuve lorsque Val apprend que sa meilleure amie sort avec l'élu de son coeur....

Une histoire réellement poignante, bien qu'elle soit quelque peu tragique à outrance. Entre le deuil, la maladie, le mal-être, la grossophobie, beaucoup de sujets sont abordés. On laisse peu de place aux sentiments positifs.

Pour rejoindre d'autres commentaires, il est vrai que les personnages ne sont pas très développés, mais est-ce une nécessité de les approfondir ? le noeud de l'ouvrage n'est t'il pas de lever le tabou sur les troubles alimentaires et les ravages des critiques que l'on peut émettre sur les gens ?
Pour ma part, je pense que l'auteure, au-delà d'avoir également été victime de ce trouble, souhaitait dénoncer l'impact des paroles, parfois anodines que l'on peut dire à notre entourage. Il en va de même pour les réseaux sociaux et leurs dérives.

Une chose m'a fortement dérangée dans cet ouvrage, c'est que pour certaines bulles j'étais obligé d'ouvrir au maximum le livre. Je ne voyais rien et cela a gâché ma lecture. Voilà comment abîmer un livre récemment acheté...

C'est malheureusement une histoire comme bien des histoires, qui peut aussi faire réfléchir sur notre chère société et ses dictats. Elle nous est contée tout en sensibilité, en douceur et en couleurs. Elle se suit très bien, et le lecteur est de plus en plus touchée par Valérie, dit aussi Val, ou encore V. Elle a l'air si triste sur la couverture, alors que quand nous la croisons, elle est si souriante. Mais entre sa mère, qui l'aime, mais lui a toujours dit de faire attention à son poids, de ne prendre que des bouchée de gâteau voire renoncer au dessert, ces filles auxquelles elle se compare sur les réseaux sociaux, compter les calories est devenu une obsession. Et pour être sûre de rester mince, elle se fait vomir, à l'abri de tous les regards.
Mais avec la peur au ventre que quelqu'un l'apprenne, le comprenne, de devenir grosse un jour. Qui aimerait une grosse ? Les garçons ? Certainement pas !
Et pourtant sa meilleure amie, Jordan, est une bonne vivante, rayonnante, elle ose, elle y va, mais elle a pas mal d'embonpoint. Pourtant, elle ne s'en soucie pas.

Il n'y a pas de solution de facilité, mais les choses vont exploser suite à un évènement grave qui remet tout en question.
la mort de son père

Ce petit roman graphique aborde pas mal d'élément : grandir, l'amitié, l'amour, se comparer, vivre, survivre, les choix de vie, etc.
Et la pression sociale. Etre une bonne fille, jolie et gentille. Bien obéissante. C'est ce que s'efforce d'être Valérie.
Mais cela ainsi que d'être mince, est-ce vraiment la clé du bonheur ?

Nous voyons bien combien ça pourrit la vie de Valérie, qu'elle ne fait des fois attention plus qu'à cela et en oublie le reste.
Elle vivra également son premier voyage seule avec des amis, sans sa famille, à Paris (avec sa classe d'école).
C'est le temps des choix de quoi faire après le lycée.
Jordan a un certain embonpoint et pourtant elle rayonne, profite.
Le père de Valérie place une nouvelle dimension celle de profiter de sa vie, faire ce qu'on a envie de faire. Il fait de sacrés voyages.
Sa famille se compose de sa mère, son père, son frère Dylan, et aussi des tantes qu'on voit de temps en temps.
Si sa maman l'aime, son obsession de la nourriture et de la grosseur qu'elle lui transmet depuis qu'elle est petite, est très toxique.

Celui qui n'a pas encore d'expérience aussi de ce genre de thématique sera sans doute encore plus touché.
En tout cas, c'est un beau roman graphique par son dessin et son histoire, de Victoria Ying, qui se sert même de son expérience personnelle, très touchant, qui fait réfléchir.

Un grand merci à Babelio et Hachette Roman Graphique pour cette lecture.
Cela donne envie d'en découvrir d'autres d'Hachette Roman Graphique