Fable, tome 2 : La mer sans nom

Je t’ai abandonnée là-bas parce que, de toute ma vie, je n’ai jamais rien aimé comme je t’aime. Ni Isolde, ni le commerce. Rien.

Nous étions le sel, le sable, la mer et la tempête.
Nous étions les enfants des Goulets.

Je ne veux pas que tu travailles pour Holland parce que j’ai peur que tu ne reviennes jamais dans les Goulets, avoua-t-il. Que tu ne me reviennes jamais.

Tout a un langage. Un message.

𝑵𝒐𝒖𝒔 𝒆́𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒍𝒆 𝒔𝒆𝒍, 𝒍𝒆 𝒔𝒂𝒃𝒍𝒆, 𝒍𝒂 𝒎𝒆𝒓 𝒆𝒕 𝒍𝒂 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒆̂𝒕𝒆. 𝑵𝒐𝒖𝒔 𝒆́𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝑮𝒐𝒖𝒍𝒆𝒕𝒔.

J'étais lasse des secrets. Lasse des mensonges.

Je ne m'étais jamais sentie aussi semblable à mon père qu'à cet instant. Au lieu de m'effrayer, cette constatation m'inonda d'un sentiment apaisant de puissance qui m'ancra au sol à mesure que je me rappelais qui j'étais. Je n'étais pas qu'une plongeuse jevalie ou un pion dans la querelle qui oppose Zola à West. J'étais la fille de Saint. Et, avant que je quitte le Luna, tous les salopards de son équipage le sauraient.

Nous étions le sel, le sable, la mer et la tempête.
Nous étions les enfants des Goulets.

- Combien cela me coûtera -t-il ?
- Quatre ans, répondis-je d'une voix sourde.

-Fable je t’aime murmura-t’il, les yeux toujours baissés. je ne veut rien entreprendre sans toi.