C'était l'agent militaire chinois, comme on appelait à l'époque les attachés militaires. Soloviev rit avec les autres "des plaisanteries du général jaune" et s'étonna de "la pureté de son français". Il finit par comprendre qu'il s'agissait d'un représentant d'un monde non seulement étranger mais également hostile. Soloviev prêta ainsi à l'attaché la phrase suivante: "Vous vous épuisez, vous les Européens, en d'incessantes expériences, mais nous n'allons pas manquer de profiter de leurs fruits pour renforcer notre pays. Votre progrès nous réjouit, mais nous n'avons ni besoin ni envie d'y participer: vous créez vous-même les moyens que nous utiliserons pour vous conquérir."
"Du fond des brumes d'Orient, un hystérique à cheval, un souverain fou du désert, nous regarde de ses yeux exorbités de monstre, du fond des brumes de l'Orient."
"Le baron chevauchait devant ses troupes en silence, tête baissée... D'innombrables d'amulettes et talismans mongols pendaient sur sa poitrine. Il ressemblait à une créature préhistorique; les hommes avaient peur de lever les yeux sur lui" (...)