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Critique de coincoinouf


Il était de ceux qui ont refusé de renoncer. Malgré la défaite des troupes fidèles au tsar, le baron Ungern n'a jamais rendu les armes et, à l'humiliation de la défaite, il a choisi l'exil en Mongolie, prêt à revenir à la tête d'une armée composée de sujets fidèles. Loin de toute utopie, il s'est cru capable de fédérer une force militaire digne de celle de Gengis Khan. Une horde prête à faire ravaler la morgue des Rouges. Léonid Youzefovitch redonne vie aux exploits d'un homme qui a toujours mis l'honneur en avant et qui, au renom, a préféré conserver la tête haute. L'auteur s'est basé sur plusieurs documents découverts dans les archives pour reconstituer son parcours et dresser son profil atypique. Personnage hors normes, excessif et bourré de contrastes, on sait qu'il s'est converti au bouddhisme et qu'il a inspiré plusieurs créateurs contemporains allant d'Hugo Pratt à Jean Mabire. Loin d'être un exalté, il propageait une éthique faite de droiture et de courage. On sait qu'il a oeuvré à la libération d'Ourga et qu'il a soutenu le chef des Mongols. Plutôt qu'un essai, cet ouvrage a été rédigé comme un roman historique, chargé de romanesque, d'un souffle épique qui tient sur la durée et de grands moments de violence. Au fil des pages, le protagoniste apparaît dans toutes ses contradictions : philosophe, pacifiste, sadique et belliqueux. On se doute que le contexte politique de l''époque a forgé les caractères et a influé sur les comportements. Face à l'urgence, rien ne pouvait demeurer intangible !
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