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Citations sur Que les blés sont beaux : L'ultime voyage de Vincent Va.. (162)

-Un art populaire, tel est mon but ! Ma peinture doit pouvoir s'accrocher dans une cuisine, un corridor, un escalier. Jamais je ne serai préoccupé si elle ne figure pas en bonne place dans un salon. Ma technique peut paraître fruste, loin du classicisme qui est encore solidement implanté dans les salons officiels. Nous, les peintres contemporains, sommes en train de changer tout cela..;Martinez, l'art a plus évolué dans ce seul siècle que durant tous les siècles précédents !(p. 91)
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La musique m’incitait à la rêverie. Des souvenirs parisiens me revenaient… Le « Moulin de la Galette »… À Paris, j’allais parfois traîner dans ce bal populaire proche de l’appartement de Théo, rue Lepic. Je ne dansais pas, mais j’aimais y retrouver cette gaieté débraillée, grossière et colorée. La piste était entourée d’une barrière en bois la séparant des tables où l’on buvait du vin chaud. Une faune bigarrée fréquentait ce lieu où se mélangeaient des ouvriers en goguette, des filles et leurs souteneurs, des voyous, et même quelques mondains venus s’encanailler. J’aimais cette odeur de vice et de débauche.

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Votre équilibre mental ne pouvait s'améliorer dans cet environnement de malheureux , fous ou proches de la folie . Quant aux pratiques de soins utilisées dans ce genre d'établissement , je n'en parlerai pas ! Suivez mes conseils , évacuez tout ce qui peut vous perturber .Peignez... Peignez ... L'air d'Auvers fera le reste . P. 33
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J'allais me lever de table lorsque madame Ravoux vint vers moi, joyeuse, portant sa fille Germaine dans ses bras. Comme tous les soirs, elle l’avait faite manger et me l’apportait. Il ne fallait pas que je monte à ma chambre avant d’avoir accompli le rituel quotidien : dessiner « Le Marchand de sable ». La fillette grimpa prestement sur mes genoux et attendit. J’attrapai l’ardoise et la craie que madame Ravoux laissait toujours derrière ma chaise, par terre, le long du mur, et entrepris de dessiner la carriole attelée d’un cheval. Attentive, la fillette attendait la suite. A la vision du marchand jetant du sable aux alentours à pleines poignées, elle se mit à battre des mains et à pousser des cris de joie aigus que seule sa sœur Adeline était capable d’arrêter. Celle-ci accourait déjà de la cuisine. Elle agrippa fermement la gamine, lui fit faire une bise à tout le monde dans la salle et l’emmena prestement se coucher. J’étais heureux de sentir sa petite bouche humide sur ma joue.



« J’ai une autre belle histoire à vous raconter :
Le soir de Noël le « Marchand de sable » est passé chez moi car je me suis endormi rapidement. Au réveil, un fabuleux cadeau m’attendait : Une critique de mon roman QUE LES BLÉS SONT BEAUX écrite pendant mon sommeil par mon amie Babeliote MIMIMELIE. La fin de la critique m’avait profondément touchée : « Que ce livre est beau ». J’en suis encore bouleversé. "
J'espère que tous ceux qui verront cette citation auront la gentillesse d'aller voir la critique de MIMIMELIE sur mon livre. Du grand art...
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Partie 1 : 17 mai-4 juin 1890
Anvers est gravement beau
1 - LE RETOUR DE PROVENCE
Samedi 17 mai 1890

27 mois...Cela faisait 27 mois que j'étais parti vers la Provence afin de découvrir cette lumière et ces couleurs du sud dont mon ami
Toulouse-Lautrec m'avait tant parlé : deux longs mois de joies , de création
intense, mais aussi de souffrances intolérables qui me laissaient épuisé,
fragilisé, brisé.
Je venais de sortir d'une crise longue et dure qui ne s'était calmée que peu de jours avant mon départ d'Arles.
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Les heures passées dans la chaumière des De Groot pour peindre cette toile déjà ancienne me revenaient en mémoire: un faible éclairage accentuait les ombres et donnait du relief aux traits plutôt laids de ces humbles gens. Le peintre Millet et ses peintures de la vie paysanne m'avait inspiré. Très loin de ma palette actuelle aux couleurs vives, le tableau que je revoyais maintenant me plaisait toujours autant malgré l'utilisation de teintes sombres.
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L'ART DE L'AVENIR

J'avais envie de parler de ma peinture ce soir.
----Je peins la vie comme ja la ressens. Ma méthode: peindre en une seule fois en se donnant tout entier; exagérer l'essentiel et laisser dans le vague , exprès, le banal. Un tableau doit être chose qu'un reflet de la nature dans un miroir, une copie, une imitation . J'ai compris qu'il ne fallait pas dessiner une main, mais un geste, pas une tête parfaitement exacte, mais l'impression profonde
qui s'en dégage, comme celle d'un bêcheur reniflant le vent quand il se redresse , fatigué. ( P.100 )
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L'ÉGLISE D'AUVERS

___Qu'est-ce quelle vous a fait notre église ?
___ Pourquoi ? Elle ne vous plaît pas ?
......
____ Pour moi , elle souffre cette église !
......
C'est difficile à expliquer...votre église ne ressemble pas à notre église
d'Auvers , calme, sereine. La vôtre dégage comme une douleur. Elle se plaint...On dirait qu'elle veut parler, exprimer quelque chose, sans y parvenir. ...
_____Mmm...Tout bouge dans votre tableau ! Les murs ne sont pas droits, les jointures de la toiture plient, se tordent...Et puis ces couleurs ! Ce ciel sombre . Où est passé le soleil qui brille aujourd'hui ? ...
_____Bravo mon garçon ! Vous avez l'oeil ! Votre appréciation sur mon travail rejoint ma propre vision. J'ai réussi ! Votre église d'Auvers n'est plus une simple église de campagne. Elle a une âme
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La peinture est un combat dont le peintre ne sort pas toujours vainqueur.
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Ma palette chargée de pâte s’impatientait. Mes brosses que je saisis savaient déjà ce qu’il fallait faire : emplir de manière colorée les vides laissés par le dessin préparatoire, en variant l’intensité des couleurs. Les taches bleu outremer posées sur les vitraux donnèrent du poids, de l’épaisseur aux murs gris vert. Quelque touches orangées et rouges illuminèrent les toits.
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