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Que les blés sont beaux - L'ultime voyage de Vincent van Gogh.
Alain Yvars - Roman - Lu en mars 2020.

Jour 12 du confinement dû au Covid-19 - Bruxelles, le 29 mars 2020.

Je reviens à la réalité que j'ai quittée quelques heures, j'étais avec Vincent van Gogh, je l'ai accompagné du 17 mai 1890 au 29 juillet 1890.

Vincent,

130 années me séparent de votre dernier jour de vie, mais votre présence est toujours vibrante aujourd'hui, vos oeuvres que vous aviez tant de mal à vendre sont exposées dans bien des endroits du monde, témoins ô combien vivants de votre personnalité tourmentée.
Vos recherches picturales, vos rencontre avec d'autres grands peintres amis, votre attirance pour les estampes japonaises, tout cela a façonné votre talent si particulier.

Votre frère Théo et son épouse Jo très proches de vous n'ont cessé de vous porter aux nues et de vous encourager. Ils ont prénommé leur petit garçon comme vous, Vincent Willem dont vous fûtes le parrain.

Après avoir passé plusieurs mois en Provence où vous êtes allé découvrir d'autres lumières, d'autres paysages, d'autres couleurs et la souffrance, c'est Théo qui vous suggéra de vous rendre à Auvers-sur-Oise en Ile de France pour y rencontrer le Dr Gachet susceptible de vous guérir de vos démons intérieurs.

Et Théo a eu bien raison, les derniers mois de votre vie furent sans doute les plus beaux. Vous avez peint avec frénésie, un peu comme si vous saviez inconsciemment que le temps vous était compté. Ce fût une explosion de nature, de couleurs, le bleu, le jaune, le violet, l'orange, le rouge... du matin au soir vous parcouriez les routes et chemins avec votre chevalet et vos peintures à la recherche du paysage et de la lumière qui vous convenaient, vous étiez alors dans votre élément, seul au monde avec vos yeux pour voir et vos mains pour peindre.

C'est ainsi que j'ai vécu avec vous jour après jour, partant de l'auberge des Ravoux chaque matin pour partager votre vie de peintre, votre passion, vos moments de doutes, vos rencontres dans ce petit village de France, vos échanges épistolaires avec Théo et Jo.

Vous étiez heureux Vincent mais vos démons vous ont rattrapés et je vous ai perdu ce 29 juillet 1890.

"Vous êtes levé.
Vous vouliez être debout.
Fier.
Votre regard levé vers le ciel discernait d'infimes nuances de ce bleu cobalt que vous aimiez tant. Vous vous êtes tourné vers le champ face à vous.
"Pardonnez-moi Théo et Moe!" (la maman de Vincent et Théo)
Le bruit sourd de la balle qui traversa vos chairs vous surprit.
Que les blés sont beaux" pages 233-234 fût votre dernière pensée.
Je ne vous ai pas dit adieu Vincent, mais au-revoir car je vous retrouverai au détour d'une allée de musée et je m'arrêterai pour vous faire un petit clin d’œil et vous saurez que c'est moi.

Alain Yvars m'a offert son livre accompagné d'un petit mot que j'ai bien plié et que j'ai utilisé comme garde-page tout au long de ma lecture, livre qui a trouvé une belle place dans ma bibliothèque.
Alain Yvars, passionné de peinture, a mis des couleurs dans chaque mot, mais pas seulement, son cœur aussi est dans ce roman, Vincent est son ami. Il en parle si bien.
Bien que ce soit un roman, Alain Yvars s'est documenté dans quelques ouvrages dont une bibliographie se trouve en fin de livre.
Il a écrit un autre livre également : Conter la peinture.

Et puis, j'ai découvert qu'il était aussi un homme au grand coeur, les bénéfices de la vente de ce roman sont destinés intégralement à l'association RÊVES qui offre aux enfants gravement malades l'occasion de réaliser leurs rêves.

Un tout grand merci Alain pour cette belle découverte, pour votre plume qui m'a permis de découvrir d'une manière si lumineuse les derniers mois de votre ami Vincent.

Un livre à lire.


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Ce livre est pour ceux qui vont au musée pour y chercher de l'oxygène.
Vous n'allez pas le croire : on me l'a offert pour ma fête sans que je suggère quoi que ce soit ! Mais cette coïncidence se révèle moins rare quand on me connaît car j'adore lire sur les grands artistes et la peinture est pour moi une source d'émerveillement infini.
Donc je devais le lire, cela ne pouvait pas être autrement ! Je devais le lire pour son grand luxe de détails et parce que je suis très friande de belles descriptions. Et là, l'écriture d'Alain Yvars a quelque chose de magique : je ne sais pas par quelles associations d'idées les couleurs de Van Gogh défilaient constamment devant mes yeux pendant ma lecture. Le jaune, le violet, le bleu… Je me suis baignée, je me suis noyée dans cette beauté. J'ai particulièrement apprécié le réalisme du livre. La nature est là, on la respire, elle donne faim, le grand air, ça creuse ! Une grande toile, ça creuse…
C'est un Van Gogh intime avec ses hésitations, ses peurs, ses ivresses. Alain Yvars entre totalement dans le processus de création, il connaît bien plus de choses sur son héros que ce qu'il nous raconte. Il invente car il le faut pour aller toujours plus loin dans son amour pour ce génie. Humanité et divinité d'un artiste. C'est cela le thème de cette oeuvre pour moi.
C'est un livre si réussi que je me demandais qu'est-ce que ce serait s'il s'agissait non de Van Gogh mais de Vermeer, le peintre préféré d'Alain ? ! Mais Tracy Chevalier l'a devancé. Quoiqu'il n'est jamais trop tard si le romancier change le point de vue…
Pour résumer, c'est un livre où j'ai trouvé de l'oxygène et de l'inspiration. Un livre après lequel le pinceau est devenu encore plus vivant pour moi. C'est beau et triste à la fois, la fragilité de l'artiste, une sensation de perte d'un être cher qu'on éprouve à la fin. Un sentiment d'humanité qui monte en nous, une envie d'être plus attentifs à chaque instant de vie, aux êtres qui nous entourent. Ce livre, tout en étant un roman, fait étrangement vibrer l'instant comme un haïku.
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Que les blés sont beaux, L'ultime voyage de Vincent van Gogh, a été écrit par Alain Yvars, en 2018. Bien qu'étant un premier roman, il n'en est pas moins remarquable par son écriture toute en délicatesse.
La couverture reprenant un détail du « Champ de blés avec des cyprès » de 1889 est une excellente invitation à ce voyage et mon regard reviendra souvent à celle-ci lors de ma lecture, de même qu'à l'autoportrait (1889) de la page 4. La chanson de Jean Ferrat « Les tournesols » m'accompagnera aussi.
Il faut être doté d'une très grande sensibilité, d'une connaissance approfondie de l'art et d'un grand amour pour ce peintre qu'est Vincent van Gogh, cet homme au talent fou et avant-gardiste, pour écrire un roman aussi touchant, émouvant et très enrichissant.
Il faut préciser que l'auteur pour écrire cet ouvrage s'est plongé dans de nombreux documents et dans l'abondante correspondance de l'artiste, la majorité de ses lettres a été envoyée à son frère Théo, son plus grand soutien avec qui il a entretenu une relation assidue aussi bien sur le plan personnel que professionnel.
Alain Yvars s'est également rendu dans cette petite commune d'Auvers-sur-Oise où la présence de Vincent est, dit-il, toujours perceptible.
Le résultat est effectivement probant. Vincent est là, présent, se dévoile. Il raconte à Alain cet ultime voyage, depuis son arrivée à Paris, gare de Lyon, accueilli par son frère Théo le samedi 17 mai 1890, jusqu'au dimanche 27 juillet 1890, où il se suicide, à Auvers-sur-Oise en se tirant un coup de revolver dans la poitrine, à l'âge de 37 ans.
Ce sont deux mois et demi de sa courte vie qui sont retranscrites mais une vie tellement prolifique. Il a produit pas moins de deux mille oeuvres d'art et ce, sur dix ans de travail, et quelles oeuvres !
Il faut être peintre comme l'est l'auteur et avoir réussi à devenir l'ami de ce génie, pour réussir un ouvrage de cette qualité.
C'est donc en toute simplicité, que nous partageons les joies de Vincent, notamment lors de son arrivée à Paris, le plaisir qu'il éprouve en faisant connaissance avec sa petite belle-soeur Jo et avec son neveu et filleul, son petit homonyme de trois mois ! Il confie aussi son angoisse et ses craintes d'avoir de nouvelles crises comme dans les derniers mois écoulés, mais n'est-il pas venu justement à Auvers, pour rencontrer le docteur Gachet, sur les conseils de son ami Pissaro et de Théo, le médecin ayant répondu de sa guérison. Nous sommes en permanence à ses côtés dans ses promenades à courir la campagne en quête de motifs et de modèles. Et là, chose sublime, il nous dévoile très humblement sa technique de peinture et nous permet d'assister à la création de plusieurs de ses toiles. le récit dévoilant la manière dont l'artiste réalise ses peintures, que ce soit l'extraordinaire église d'Auvers, ou le portrait d'Adeline Ravoux, la fille de l'aubergiste ou de Marguerite Gachet, la fille du docteur ou d'autres encore m'a littéralement éblouie et subjuguée : je voyais l'artiste peindre et ressentais sa passion et en même temps la force incroyable de sa peinture. Quant à l'avis que porte le jeune Georges sur la toile de l'église, il est d'une pertinence absolue. Merci Monsieur Yvars pour ces émotions intenses.
Vincent évoque tout au long du roman, des bribes de sa vie, sa jeunesse en Hollande, son séjour en Provence, les grands maîtres qui l'ont inspiré et son aspiration à toujours progresser, à toujours aller plus loin, la sincérité et l'émotion face à la nature devant toujours guider son travail.
C'est une lettre de Théo qui lui confie son inquiétude pour son travail et pour le petit Vincent Willem, malade, qui va perturber Vincent lui rappelant un souvenir lointain qui le hante toujours. Une immense solitude l'étreint soudain, il se sent terriblement seul.…
Une lettre adressée à sa soeur Willemien le 5 juin 1890 apparaît comme prémonitoire : « Je voudrais faire des portraits qui un siècle plus tard aux gens d'alors apparussent comme des apparitions ».
Merci Vincent, merci Alain, vous m'avez, le temps d'un livre et plus encore, emmenée dans une intemporalité baignée de poésie, de couleurs, de fraîcheur et d'authenticité.
Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?
Que les blés sont beaux en a une, je peux vous l'affirmer, je l'ai rencontrée.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Écrire la peinture. Retranscrire avec les mots une façon de peindre, elle-même reflet d'une âme, d'un caractère, d'une façon d'être à la vie, à une époque particulière, à un endroit bien précis.
Tel est le pari réussi d'Alain Yvars (@jvermeer), conteur de peinture, cueilleur empathique de couleurs et de lumières. Se mettant « à la place de », en l'occurrence ici à la place de Vincent van Gogh, Alain Yvars m'a projeté avec émotion à Auvers-sur-Oise en juin-juillet 1890, dernière commune du peintre dont il donne une vision romancée, mais au plus près du réel (sur la base de courriers, de documents, et de la correspondance du peintre), de ses dernières semaines de vie.

« Un sentiment d'infini…En cette fin d'après-midi, le soleil déclinant léchait de citron vert le champ bordant l'horizon, juste sous les nuages moutonneux qui avançaient lentement sur la gauche ».

Cette lecture a été une jolie et agréable parenthèse bucolique. Je fus littéralement avec Vincent van Gogh, je l'ai vu vivre dans cette petite ville au charme suranné, l'ai imaginé arpenter les bords de l'Oise avec son carnet de croquis ou son chevalet. Assise à ses côtés lorsqu'il peignait, j'ai ressenti sa singularité, sa rage créative, sa façon très visionnaire de manier le pinceau.
Certains de ses tableaux, dans ce roman, naissent, éclosent, avancent, se terminent, sèchent sous nos yeux, et je profitais du tableau d'ensemble transmis avec brio par les mots d'Alain Yvars pour aller voir ensuite le véritable tableau sur internet. Je me surprenais à grossir les images, pour voir de plus près la technique expliquée par le peintre lui-même. La superbe église d'Auvers-sur-Oise, ses pittoresques chaumières, les ciels dont il fait sa prédilection, aux différentes tonalités de bleu et parfois dentelés d'arbres dressés, les champs de blé melliflus parsemés de coquelicots en petites touches sanglantes, ses multiples portraits de femme…Je les ai tous retrouvés, les ai appréhendés selon une approche nouvelle. Ces traits de couleurs en bâtonnets épais donnent une telle énergie à la représentation, un mouvement, un tourment, une âme, ne faisant pas de ces tableaux de simples reproductions, transformant « cette végétation pacifique en un brasier agressif".

« Les teintes bleues et orangées, accolées, s'harmonisaient parfaitement. Ce n'était pas une simple copie de la nature, j'y voyais une force, un rythme, une vie…Je ressentais l'avancement des nuages, la progression en zigzag des oiseaux, le ploiement des blés sous le vent. Les chemins ondulaient vers un lointain mystérieux ».

Ces explications sensibles et vivantes m'ont émue. Je n'admirerai plus les tableaux de Vincent van Gogh de la même manière désormais. En cela je remercie chaleureusement Alain Yvars, de m'avoir éclairée et, à la différence d'un simple essai ou manuel sur la peinture, la forme romancée convoque également le coeur et pas seulement l'esprit. Il nous dit en 4ème de couverture qu'il est allé à Auvers-sur-Oise où il n'a eu qu'à écouter le peintre. Cela parait si simple et pourtant, pour arriver à une telle empathie, quel travail de recherche (la bibliographie nous le montre), quelle sensibilité, quel amour pour ce peintre et quelle plume ! Oui, il en faut du talent pour arriver ainsi à nous mettre dans la peau de Vincent van Gogh d'une façon si naturelle. L'auteur réussit vraiment à imaginer ce que voyait le peintre. Cela donne un style poétique immersif au centre duquel la nature est omniprésente, où les couleurs règnent en maitre. le bleu, le violet, le jaune, le rouge, des couleurs brutes, intenses, sans mélange, à la cohabitation surprenante. Des couleurs pour ressentir à moins que ce ne soit les sensations mises en couleur, sentiments impétueux, fougueux, explosifs, dont les couleurs seraient les messagères. Influence de l'un sur l'autre et de l'une sur l'autre, la nature guide Van Gogh et semble même être en phase à ses changements d'humeur, étranges prémonitions.

« Avec le mauve restant sur la palette, additionné de vert, je couvris de virgules le devant ombré de l'église qui parut envahi de larves rampantes, grouillantes, s'élançant à l'assaut des murs. Un court instant un nuage rosé surprit mon attention. Il s'accrocha bizarrement au clocher puis s'effilocha dans l'azur. Je changeai de brosse pour les parties claires. J'ensoleillai le pré devant l'église et alignai ensuite verticalement des bâtonnets ocres sur les deux chemins sinueux qui l'encerclaient. le contour des toits fut souligné de lignes claires irrégulières, contrastant avec le ciel sombre ».

Quelques mots sur la présence du peintre dans cette commune. Vincent van Gogh y est venu pour oublier son mal qui l'a tant fait souffrir dans le Sud, mal psychologique, et pour se soigner grâce aux bons soins d'un certain docteur Gachet. Nous voyons un Vincent van Gogh plein d'élans, d'optimisme, volontaire, souvent joyeux, doutant parfois, sensible, passionné par son art, très proche de son frère Théo qui croit en lui et subvient à ses besoins, le peintre n'arrivant pour le moment pas à percer, sa peinture étant très, trop, visionnaire. Mais Théo et sa femme Jo en sont certains : c'est le plus grand peintre du moment, la reconnaissance de son talent ne saurait tarder. Une dispute au sein du couple qui rencontre des soucis financiers va venir saper la confiance fragile retrouvée. Fragile car depuis sa naissance, le petit Vincent traine une blessure originelle : son arrivée au monde est marquée par le deuil d'un frère ainé mort une année plus tôt qu'il va venir remplacer en naissant le même jour que lui et en portant le même prénom. Héritage tragique. Se sentant être devenu un fardeau pour son frère et un peintre raté, il mettra fin à cette situation en se donnant la mort en pleine nature, en plein jour.

« Je me prenais pour un visionnaire, je n'étais qu'un halluciné. Ma peinture n'intéressait personne, à part quelques fous comme moi. Une faillite… ».

Ce livre est également l'occasion de comprendre les influences de van Gogh, ses maîtres à penser, ses affinités dans la peinture mais aussi en littérature en ce 18ème siècle culturellement très riche. Toulouse-Lautrec, Paul Signac, Pissarro, Monet, Degas, Renoir, Seurat…Impressionnistes et néo-impressionnistes, mais aussi estampes japonaises, les maîtres à penser sont là, évoqués, convoqués, Alain Yvars montrant parfois l'influence de l'un d'entre eux sur tel ou tel tableau. C'est très intéressant.


Alain Yvars réussit avec délicatesse à conter la peinture de van Gogh, peinture mystérieuse et tourmentée à l'image du peintre, à nous expliquer de façon passionnante son mouvement, son énergie, sa fougue, au travers un style pictural novateur et singulier. En plus de nous présenter un peintre à la fois passionné et fragile dans les dernières semaines de sa vie, il nous offre avec un naturel déconcertant le regard sensible et poétique du peintre d'origine hollandaise. Il le resitue dans son contexte historique mettant en valeur ses influences et mêle à la grande Histoire culturelle, l'histoire intime du peintre. En convoquant le coeur et la raison, ce livre nous permet une immersion culturelle d'une grande richesse et d'une grande poésie.

« La peinture est un combat dont le peintre ne sort pas toujours vainqueur ».

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Vincent a quitté le Midi, cette terre de lumière, d'exaltation et d'embrasement Il fait une courte halte chez son frère bien-aimé, Théo. Il y retrouve avec plaisir sa belle-soeur, Jo ainsi que son neveu,Vincent Willem. Puis il part pour Auvers-sur-Oise où le Docteur Gachet doit le soigner.
Dans ce petit village, c'est un Vincent apaisé qui peint à tue-tête pour oublier ses démons. Il ne vit pas sa peinture, il est sa peinture. le ciel est une immense palette. Les lumières douces, des champs de blés dorés, un joli petit village : tout parle de peinture. Vincent parle de son art, de sa vision, expérimente les techniques d'autres artistes qu'il admire tout en les adaptant à son style. Tout cette sérénité le mène à une introspection : il se bat pour sa peinture, il a conscience d'innover, il n'aime pas être une charge pour son frère et sa famille et il a peur d'une rechute.A la fin du mois de Juillet quand les jours diminuent, que le blé va être fauché, Vincent mettra fin à ses jours.
Alain Yvars prête sa plume à Vincent et réussi à nous faire voir le monde avec ses yeux. C'est une oeuvre intime. Un pari risqué. Un magnifique roman si beau, si prenant avec un style agréable. On y découvre un Vincent van Gogh bienveillant, attentif aux autres, qui découvre son art à travers les autres artistes et s'en inspire, un grand passionné... un génie.
L'auteur nous offre une belle page d'histoire, la vie dans les campagnes à la fin du 19ème siècle , les peintres, la fée verte (absinthe) boisson très prisée de l'époque,les guinguettes...
Un très beau premier roman, Alain Yvars donne vie aux derniers mois de Vincent, c'est palpable grâce à ses belles descriptions.
Dernier petit point qui n'est pas des moindres, les bénéfices du livre sont reversés à l'association Rêves.
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Nous sommes en juin 1890. Sur les conseils de son frère Théo, Vincent van Gogh, à peine remis de ses dernières crises de violence qui l'ont amené à se faire interner lors de son séjour à Arles, décide de s'établir à Auvers-sur-Oise, où réside le docteur Gachet. Enchanté par cette campagne paisible où il est accueilli avec bienveillance, ragaillardi par la proximité de Théo et de sa femme Jo, Vincent se consacre à la peinture avec frénésie. Il est alors au sommet de son art. Pourtant, ses tableaux, avant-gardistes, ne se vendent pas. Il mène une vie indigente, aux crochets d'un frère qui connaît lui-même quelques difficultés financières. La trêve sera de courte durée, deux mois d'un été qui se terminera tragiquement, mais qui aura vu l'apothéose du talent de l'artiste.


Alain Yvars a mis à profit tout son amour de la peinture et toutes ses connaissances accumulées au cours d'un immense travail de documentation, pour se glisser dans la peau de Vincent et narrer en son nom ces deux mois passés à Auvers-sur-Oise. Il en résulte un roman parfaitement fidèle à la réalité connue, empreint de charme et de délicatesse, au ton délicieusement suranné et nostalgique, et à la lecture fluide et captivante. Alors que revivent lieux et atmosphères, évoqués si naturellement qu'ils en paraissent familiers, les derniers tableaux du peintre prennent forme sous nos yeux, capturant les vibrations de la vie par la seule force des couleurs.


Si le roman reste pudique sur les sentiments de Vincent, ne faisant qu'effleurer les tourments qui devaient ravager l'artiste, l'émotion est bel et bien présente au travers de l'évocation des toiles, qu'on a presque l'impression de voir naître sous nos propres doigts. Qui pouvait mieux décrire le combat de la création et la genèse de ces oeuvres, qu'un autre peintre, familier des gestes nécessaires à la maîtrise du mouvement et des couleurs ?


Que les blés sont beaux m'a fait redécouvrir certaines oeuvres de van Gogh, qu'il est dommage de ne pouvoir admirer dans cette édition mais qui sont visibles sur le blog de l'auteur. Il m'a aussi donné l'envie de retourner à Auvers-sur-Oise, que j'avais visité il y a quelques années, et où on se plairait à imaginer une exploitation touristique du roman.


Saluons par ailleurs le fait que les bénéfices de ce livre sont reversés à l'association Rêves, aidant les enfants gravement malades.


Coup de coeur. (5/5).


Merci à Alain Yvars pour sa confiance.


Retrouvez sur mon blog mon interview d'Alain Yvars le 11 juin 2019 :
https://leslecturesdecannetille.blogspot.com/2019/06/interview-dalain-yvars-peintre-et.html



Coïncidence : le 19 juin prochain, le revolver avec lequel Van Gogh se serait mortellement blessé sera mis aux enchères à l'Hôtel Drouot. Voir ma rubrique le coin des curieux, en bas de ma chronique sur ce livre sur mon blog :
https://leslecturesdecannetille.blogspot.com/2019/06/yvars-alain-que-les-bles-sont-beaux.html

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Ce livre de notre ami sur Babelio Alain Yvars ( jvermeer) est un hommage à Vincent van Gogh. Il tient la plume mais c'est Vincent qui dicte. Il se transforme, le temps d'un ouvrage, en passeur d'idées. Non, pas tout à fait un passeur d'idées, beaucoup plus fort. En diseur de passion, de désespoir, de travail et d'émotions. Nous sommes à Auvers sur Oise en 1890.

Un texte baigné de couleurs qui claquent, des tons purs "qui excitent les yeux", des verts bleutés accrochés au feuillage des arbres, des rouges vermillon "écrasés sur la toile et étalés avec délectation" "le bleu qui lacère la toile". Une explosion en somme!

Alain nous offre un texte débordant de sensibilité où la nature, plus vivante que jamais, accompagne le geste du peintre et lui impose ses changements d'humeur, ses nuances à peine perceptibles et ses exigences souvent difficiles à interpréter. Et van Gogh, sous la plume soumise fidèle et autorisée de l'auteur, adopte sous nos yeux une technique qui, loin d'être reposante, "transforme cette végétation pacifique en un brasier agressif".

Alain dans ses habiles commentaires, dans ses billets évoque souvent les ciels dans la peinture en général. Boudin, Ravier et tant d'autres. Il en parle bien. Il en parle souvent. Et ici il demande à son ami Vincent van Gogh de les évoquer: "les ciels mouvants et lourds" reflétant son émotion intérieure. Une émotion mouvante lourde, immense et sans limite........

L'auteur fait une promesse au lecteur. Promesse de vivre tout près de Vincent. Promesse de mieux cerner ce que fût, la dernière année de sa courte vie, la vie amicale, sentimentale et familiale d'un peintre de génie et surtout promesse de mieux comprendre qu'on ne peut donner à l'art une oeuvre unique, grandiose, avant-gardiste, que si le talent s'accompagne d'un don de soi entier, sans concessions, sans restrictions et avec dommages. "La spontanéité est le seul chemin que je m'autorisais" souligne Vincent. Nous le comprenons au fil des pages.

Je pense à une phrase de Christian Bobin:" Quelle que soit la personne que tu regardes sache qu'elle a déjà plusieurs fois traversé l'enfer".

Bien qu'il soit mort très jeune, Vincent van Gogh, a essayé désespérément d'être heureux. Il n'a réussi de son vivant ni a aider les autres, ni à s'aider lui-même. Est-ce le destin des artistes incompris? A la lumière de ce texte le lecteur ressent l'urgence. L'urgence de s'engager à fond avec une force venue d'on ne sait où. L'urgence de nourrir un puissant désir de progresser et d'atteindre un but indéfinissable fait de lumière et d'harmonie. L'urgence d'arrêter la progression du décalage avec les fonctions et les attitudes plus conformes? L'urgence d'en finir parce que tout devient trop compliqué?

Je viens de passer quelques heures dans l'intimité d'un très grand peintre, dôté d'un immense talent . J'ai évité de bousculer ce "vrai bazar" constitué de dizaines de toiles amassées dans sa petite chambre d'Auvers sur Oise,(classée monument historique depuis) je l'ai suivi scrupuleusement dans ce qu'il appelait "ce nid à punaises", en compagnie de son frère adoré Théo, de sa belle-soeur lucide Jo, de Madame Ravoux la serveuse un peu trop aimable, de Mr Ravoux un tantinet jaloux, de M. Martinez son compagnon de table. Je suis allée dans "le repère" des Gachet, le docteur qu'il juge aussi fou que lui et qui était aussi roux que lui, Marguerite et Paul ses enfants. J'ai senti ses émois amoureux, ses battements de coeur, ses déceptions, sa culpabilité et sa souffrance infinie. Grâce à lui J'ai approché Gauguin, Monticelli, Toulouse Lautrec. La dernière page tournée Il a bien fallu que j'atterrisse dans la réalité de ma vie quotidienne. Pas facile après un voyage pareil!

Van Gogh est autodidacte. Bien qu'ayant pris quelques cours son talent est inné avant d'être acquis. Un instinct, une sensibilité à fleur de peau, mais plus encore lorsque l'on parle de van Gogh, un don du ciel, un génie sans égal. Une peinture qui souffre, qui jaillit. Une peinture en mouvement exaltée et tellement vivante!

Van Gogh a, en son temps, réinventé la peinture, laissant aux peintres académiques le soin de reproduire fidèlement ce qu'ils voyaient. Autodidacte en grande partie tout comme d'autres artistes célèbres ( Suzanne Valadon, Utrillo, Gauguin, Frida Kahlo, et dans d'autres domaines, Beethoven, Mozart en grande partie, Richard Wagner, Louis Amstrong, David Bowie, Elton John). Alors une question me taraude. L"apprentissage académique, véritable technique avec ses lois, ses règles et ses obligations, ses limites laisse t-il suffisamment de liberté aux artistes pour exprimer, expulser (j'ose) ce qui vit déjà en eux et qui ne demande qu'à éclore spontanément? Bousculer les codes sans le savoir est une belle entrée en matière à la création je trouve! N'est-ce pas le moment propice à une âme sensible et bouillonnante d' inventer une nouvelle expression libre de toute enchaînement, un nouveau langage?

Dans le cas de van Gogh c'est une nouvelle peinture, alimentée certes par de nombreuses influences mais qui sort du cadre. Vaste sujet.....

J'ai aimé cette compagnie insolite et précieuse. Je remercie chaleureusement Alain de m'avoir adressé ce livre. Un cadeau d'une grande valeur à mes yeux. Un beau travail mais de cela je ne doutais pas un seul instant!

Au fait Alain, selon vous Van Gogh s'est-il suicidé ou bien a t-il été tué accidentellement par les deux garnements qu'étaient René et Gaston Secrétan?

Cet ouvrage de grande qualité ouvre un autre chapitre de la merveilleuse histoire de l' art qui malgré certaines tragédies n'aura jamais fini de nous surprendre et de nous faire rêver.














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Il existe des auteurs dont l'écriture possède la particularité d'apaiser. La lecture s'apparente à « un arrêt sur image » et nous propulse dans un autre espace temps fait d'harmonie, de beauté, de douceurs. C'est la sensation que j'ai eue dès les premières pages du roman d'Alain Yvars sur les derniers mois de Vincent van Gogh à Auvers-sur-Oise. Ce style d'écriture délicat, sans une once d'agressivité, je l'ai déjà éprouvé avec René Frégni. J'apparente de telles plumes à la plénitude qui se dégage des Nymphéas ou d'une composition musicale pour une séance de relaxation. Une autre dimension s'offre à nous.

En lisant cette fiction bien documentée – une bibliographie en fin de livre démontre le travail de l'auteur - les toiles de Vincent défilent sous nos yeux mieux, il peint sous nos yeux et il nous parle de ses choix de couleurs. Pourquoi telle couleur et dans quel but, nous devenons son confident, partageons avec lui une relation de proximité. Et alors, dans cette échange toute en murmure avec Vincent, il nous raconte ses amis, Corot, Pissaro, Lautrec, Guillaumin. Ils sont tous là, présents et leurs oeuvres nous apparaissent. Ce livre a une âme.

J'avoue, j'avais auprès de moi le catalogue « les Chefs d'oeuvre au Van Gogh Muséum » pour m'imprégner des oeuvres que je n'avais plus en mémoire.

C'est troublant ces auteurs inspirés qui savent si bien nous communiquer leur état fusionnel avec un artiste vénéré. Impossible ensuite d'admirer les toiles de Vincent sans cette part d'intimité vécue au travers de ce livre. J'ai pu en faire l'expérience en me rendant au musée Maillol afin d'admirer la collection Burhle. Son portrait était présent, sa branche de marronnier en fleurs aussi, son semeur aussi et en les regardant, cette sensation qui pourrait s'apparenter à l'intimité mais indéfinissable s'immisçait entre mon regard et la toile.

Les grands artistes et quel que soit leur art, ne sont pas de notre monde. Ils ont du mal avec ce dernier et c'est pour cela qu'ils sont fragiles. Ils vont chercher au plus profond de leur être la poésie, l'émotion, les vibrations qui leurs permettent de nous offrir ces instants de grâce.

Bien amicalement ma chère amie Fanfanouche 24 qui m'a fait connaître ce livre et son auteur, Alain Yvars que je remercie vivement.



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Une expérience sensorielle et humaine immersive, voilà le formidable cadeau de ce roman. "Que les blés sont beaux" nous invite à la rencontre de van Gogh dans les deux derniers mois de sa vie lorsqu'il s'installe à Auvers-sur-Oise sur les conseils de son frère Théo. Il y rencontre Paul Gachet, médecin, peintre, graveur, collectionneur d'art qui lui prescrit de peindre sans relâche pour exorciser ses démons, "ordonnance" qu'il suit scrupuleusement en réalisant soixante-dix-huit tableaux en soixante-dix jours...avant de se donner la mort.
Le grand talent d'Alain Yvars est en premier lieu de donner à VOIR. de doper notre oeil, de le stimuler, le galvaniser, augmenter sa puissance, son acuité et sa réceptivité, l'éduquer à la couleur, à la tonalité, à la texture, à la forme. Alain Yvars nous guide dans cette redécouverte ou cet affinement du sens visuel : "Des tons purs excitaient mes yeux. Il suffisait de les poser sur la toile tels que je les voyais : verts bleutés dans le feuillage des arbres; bleu céruléen dans l'angle de ciel sur la gauche de l'île; le même bleu brossé à grands traits dans l'eau, additionné d'un soupçon d'outre-mer et de violet pour les parties ombrées."
Chaque arbre, visage, édifice, nuage devient sous la plume d'Alain Yvars un foisonnement de couleurs et participe d'une réalité augmentée que le lecteur découvre avec délectation. Van Gogh écrivit lui-même: "Nous autres peintres, toqués, jouissons tout de même de l'oeil, n'est-ce pas !"
En nous donnant à voir autrement, Alain Yvars nous projette dans l'oeuvre et l'acte de création. En contextualisant les sujets, en romançant la genèse des tableaux, l'irrépressible fièvre créatrice de van Gogh, ce livre m'a immanquablement ramenée aux oeuvres du peintre. J'ai opéré un va-et-vient constant entre le texte et les tableaux. C'est pour moi une autre force d'Alain Yvars, la vertu didactique de ce roman : conter la peinture pour nous aimanter et nous amener à elle.
"...le tube de bleu de prusse fut pressé vigoureusement sur la toile. La pâte molle s'enroula en grands cercles déformés, comme des griffes, autour du clocher. le ciel devient presque noir. Avec le mauve restant sur la palette, additionné de vert, je couvris de virgules le devant ombré de l'église qui parut envahi de larves rampantes, grouillantes, s'élançant à l'assaut des murs."Qui résisterait à l'envie d'admirer l'église d'Auvers après la lecture de ces quelques lignes ? Entrer dans l'intimité de ces tableaux guidé par Alain Yvars, c'est appréhender ce que Deleuze nommait le "surgissement d'un autre monde" à propos de l'identité picturale de van Gogh.
Et puis, il y aurait encore à évoquer cette peinture très sensible de l'homme, qui le rend fascinant : son rapport complexe aux femmes, la volatilité des moments de grâce et de bien-être, la force des démons qui le terrassent alors même qu'il vit à Auvers une période d'apaisement, l'attachement de Vincent à son frère et à sa famille, sa difficulté à exister pour lui-même dans sa fratrie (Vincent est né un an après le décès de son frère homonyme), l'image qu'il nourrit de lui, sa quête enfiévrée d'un art visionnaire.
SUPERBE !
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Vingt...cent fois , Alain scruta plus de mille toiles .
Encore baigné dans le jaune d'or des '" Tournesols" ,
Il s'arrêta , las , sur " Champ de blé aux corbeaux "
Qui frissonnait , hostile , sous un ciel noir et fol .
Ses yeux hagards accrochèrent " Racines d'arbres "
Dont l'ébauche torse et défigurée
Sembla ratiboiser son coeur au vitriol :
Vincent , fou de lucidité , s'était tué .
Plongé dans un esprit de sincères beautés ,
Jamais plus , il n'allumerait les étoiles .
Que de couleurs vives se sont révoltées
Pour s'élancer autour des blés , en pointillé .
Sentant le rôle et l'usage de leur présence ,
Dans une pantomime désespérée ,
Elles attendent , attristées , un maître de danse .
Alain ôte alors son masque de souffrance ,
Dans un geste imposant , régente tous les ballets
D'asters , d'iris , de coquelicots et de bleuets .
Un temps compté , juste quelques mois de l'été
Où Vincent et Alain vont se fondre en un .
Notre auteur , rompu à l'art de la peinture ,
Va ressusciter tous les moments opportuns
Qui ont poussé l'artiste à se supprimer .

Après les lumières de la Provence colorée ,

" longs mois de joies , de création intense , mais aussi de souffrances intolérables qui me laissaient épuisé , fragilisé , brisé " P. 13

Il gagne Paris et retrouve tous ses amis ,
La famille de son frère et Vincent leur petit .
Un séjour bref qui cependant émerveille
Théo et Jo devant les " Amandier en fleurs " ,
Tout en délicatesse , pureté et fraîcheur ;
Un hommage à son filleul qui s'éveille
A peine à la vie et à toutes ses frayeurs .
Bardé de câlins , il embarque pour Auvers
En quittant ceux qu'il aime , il découvre l'envers
De l'ennui , la paix et le calme des chaumières .

" Les couleurs environnantes étaient douces , sans agressivité . Rien à voir avec celles du Midi si intenses qui m'éblouissaient parfois ." P. 43

Entre un docteur , l'étrange Gachet , qui l'invite
A assouvir sa faim de croquer sans limite ,
Le grand Martinez au fin nez de Périclès ,
Epris de l'affriolante madame Ravoux
Dont le mari , excédé , est tellement jaloux ;
Mais quelle impression de paix et de liberté
Parmi ces bouilles devenues familières .
Théo , son financier , l'aide à évoluer
Dans l'urgence aiguë de peindre la lumière
Suivant ses changements d'idées et de colères .
Sa tête cogne , cahote , court à sa perte :
Ses vieilles angoisses reviennent le torturer !

Qui mieux qu'Alain Yvars pouvait pénétrer dans la peau de Vincent , pleurer et rire avec lui , et , nous subjuguer par son talent de l'écrit , la beauté de ses mots pittoresques de lieux qu'il a si souvent observés .
Notre auteur qui possède un supplément d'âme et d'amour pour les enfants souffrants , et , leur offre les bénéfices de la vente de ce roman par l'intermédiaire de l'association REVES .

Merci à toi , Alain , des émotions et des découvertes que tu m'as procurées avec ce cadeau superbe et éclairé .



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