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Critique de visages


Dans ce roman,la narratrice s'adresse soit à nous, lecteurs " elle..." Soit à Melissa " tu". Cette forme de narration pose une distance qui incite à l'observation, à la réflexion,voire au jugement et n'ouvre pas à l'identification comme c'est souvent le cas dans de nombreux romans. Pourtant il interroge et nous ramène finalement à nous. Aurions nous agit différemment de Mélissa ? Est-il si facile de se perdre?
Melissa est née d'une famille modeste,peu cultivée mais elle n'en prend conscience qu'une fois partie pour faire de brillantes études. Ce décalage n'est pas sans rappeler le concept de névrose de classe si bien décrit par Annie Ernaux.
Elle ne trouve de place nulle part,et se heurte à son incapacité à assumer les responsabilités professionnelles qu'on attend d'elle. C'est dans ce profond mal-être et sentiment d'échec qu'elle se laisse aveugler par le gourou d'un mouvement politique aux pratiques et valeurs fascistes jusqu'à participer à une action dont elle portera la culpabilité à jamais. Son chemin ne s'arrête pas là et sa quête n'est peut-être qu'une quête d'amour et de réparation?
Ce n'est pas un coup de coeur mais cette lecture m'a marquée car C.Zalberg trouble,confronte le lecteur dans ses certitudes et joue avec tact de la distance avec son personnage et un rapprochement pour créer une sorte d'introspection.
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