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Citations sur Apnée (22)

Il n'y a rien que je regrette. Si on pense en termes de regrets, on ne survit pas. Et survivre, c'est finalement la seule chose qui ait un sens.
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Leur ambition, c'est de vaincre la plus grande armée du monde avec de simples armes à feu et quelques lance-roquettes.
Et après ? Quand les Russes seront partis ? Quand les photos de Lénine auront été brûlées ? Lorsqu'il ne restera plus que des ruines et des morts ? Est-ce que ces hommes intemporels construiront un nouveau pays au nom d'Allah ? Les laisserons-nous interdire la musique, le théâtre, la littérature et même les vestiges, comme ils prétendent vouloir le faire ? Préférons-nous cela à l'impiété du communisme ? Entre quelles mains déposons-nous le destin de ce monde ?
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Je sais que le mensonge est partout. Mais ma vérité est fragile. Sans mensonges, elle menacerait de s'effondrer. Les mensonges sont les pylônes qui soutiennent le pont qui permet d'aller d'une rive à l'autre. La vérité n'existe pas toute seule.
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Les grandes agences de RP anglaises et américaines, c’était les mercenaires de Bruxelles. Elles vendaient de l’espace, de l’information et de l’influence auprès des plus offrants sans tenir compte d’aucune conviction idéologique ou morale. Beaucoup regardaient les lobbyistes d’un mauvais œil.
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Et le soir même, il l’avait vue. Une Volvo V70. On ne peut plus normale. Gris bureaucrate. Garée sous un réverbère éteint, devant son petit studio à Luthagen. Quelques jours plus tard, il avait revu la même voiture alors qu’il sortait du centre sportif universitaire, après son entraînement de basket hebdomadaire. Il avait mémorisé la plaque d’immatriculation. Ensuite, il l’avait revue à plusieurs endroits. Mahmoud frissonna. C’était peut-être un hasard. Mais peut-être pas.
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Au départ, il avait espéré un scoop. Un Abou Ghraib ou un My Lai. Être l’universitaire qui révélerait des crimes terribles. Et ses origines représentaient un avantage, évidemment, il le savait. Mais il n’avait rien découvert de spectaculaire.
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Mahmoud ne s’était jamais senti exclu ni victime de conspirations. Ça, c’était bon pour les adolescents, les djihadistes et les comploteurs. Il ne s’était pas battu pour sortir de sa banlieue en béton et du désespoir, il n’avait pas vécu tout ce qu’il avait vécu, il n’était pas devenu doctorant à Uppsala pour se trouver des excuses. S’il y avait une chose dont il était certain, c’était que, dans neuf cas sur dix, la solution la plus simple était la bonne. La paranoïa, c’était bon pour les losers.
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Mahmoud Shammosh n’était pas quelqu’un de parano. Bien au contraire. Si on lui avait posé la question, il se serait décrit comme étant tout l’inverse. Rationnel. Universitaire. Et, plus que tout, déterminé.
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Lorsque l’explosion déchire mes tympans, je suis déjà à plat ventre sur le béton du balcon. Cette explosion n’est pas sourde, pas étouffée par la chaleur. Elle est majestueuse, monstrueuse. Elle est toute une bataille comprimée en un seul instant. Je sens des milliers de particules légères et acérées me recouvrir le corps comme de la cendre. Du verre et peut-être des éclats de façade en béton, ou du métal.
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Et c’est le signe. C’est l’un des signes. L’un de ces milliers de signes que j’ai appris à reconnaître pour ma propre survie. Et là, je sais que c’est trop tard. Bien trop tard. Je le comprends immédiatement. La terreur de la mort, le désespoir, la culpabilité, la culpabilité, la culpabilité. Tout cela dans l’infime laps de temps nécessaire pour qu’un nerf réagisse à la douleur.
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