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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Évidemment, le sujet est intéressant et touchant : une enfant afghane de parents lettrés, qui ne lui expliquent rien de leur pays (pourquoi y-a-t-il des militaires russes qu'elle trouve beaux mais qu'il ne faut pas aimer ? pourquoi faut-il fuir ?), qui doit grandir en France, et qui se confronte à la réalité de ce pays d'enfance méconnu où existent désormais les Talibans, à la recherche d'un amour perdu.
Mais l'écriture, surtout après ma lecture précédente, est très plate, c'est raconté d'une manière très naïve, et plus qu'un grand roman bouleversant, j'ai eu l'impression d'un livre jeunesse "premier pas pour découvrir" un peu d'histoire, réfléchir un peu sur l'immigration / l'intégration, un peu sur l'adolescence et l'identité...
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Ce roman a sans doute souffert de la comparaison que je n'ai pu m'empêcher de faire avec mes deux précédentes lectures d'autrices afghanes.
Visage volé, de Latifa, raconte l'arrivée des Talibans à Kaboul en 1996 ; le Pianiste afghan ne fait que l'effleurer. La Plaine de Caïn, de Spôjmaï Zariâb, nous plonge dans des mondes sombres et souvent sans issue, allégories de son pays, soumis sans discontinuer à des invasions, des guerres, des renversements de régime, des bouleversements des modes de vie et, de manière récurrente, à l'effacement des droits acquis par les femmes. le Pianiste afghan prend beaucoup de distance par rapport à tout cela.
Bien sûr cet "autoroman" comme il est présenté, débute quand la narratrice n'est qu'une enfant et il est donc normal qu'elle ne comprenne pas les problèmes des adultes et notamment la haine de ses parents pour les russes. Elle, elle les trouvent beaux, ces soldats en uniforme qui quadrillent la ville et elle aime beaucoup sa prof de piano, prénommée Olga. Mais en lisant les pensées prêtées à cette petite, j'ai trouvé que le ton sonnait parfois faux : trop "innocente" la plupart du temps, la narratrice a de temps à autre des sursauts de lucidité qui ne collent pas au personnage.
La deuxième partie, située en France, m'a semblé plus intéressante. le style est plus régulier et plus adapté et l'autrice rend de manière touchante et crédible le sentiment de l'écolière afghane en exil dans un pays dont elle ne connaît pas le premier mot, au milieu d'autres enfants qui lui font cruellement sentir sa différence.
La suite, l'adolescence, l'acclimatation à son pays d'accueil, les amourettes et les histoires entre copines, retombe dans la platitude et la banalité. Mais là encore, une idée, perdue dans ce scénario sans saveur, redonne un peu de force au récit : le rapport à la langue maternelle et à celle du pays d'accueil. J'ai trouvé très justes les réflexions sur l'écart qui se creuse, dans une même communauté, entre ceux qui sont arrivés les premiers et ceux qui les rejoignent plusieurs années après, de même que la difficulté à ne pas laisser les mots du lieu d'adoption effacer les mots du pays de naissance.
La dernière partie, dont je ne décrirai pas le déroulement, présente aussi un point fort, une tension plus soutenue, une forme de suspense. Mais cette qualité souffre hélas d'être construite sur des faits et des actes peu plausibles, voire incohérents.
Une lecture en demi-teinte, donc, qui me porte à affirmer que s'il y a une autrice afghane à lire sans hésiter, c'est bien Spôjmaï Zariâb plutôt que sa fille Chabname.
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Très beau roman. Dans la même veine que ceux de Yasmina Khadra. Ici l'auteur fait parler une petite fille afghane qui est obligée de quitter sont pays avec sa famille pour se réfugier en France. Malgré la nostalgie de son pays, elle se met à vivre comme les françaises avec lycée, sorties, petit ami. Mais elle reste profondément attaché à son pays et à ses souvenirs. A la suite de déceptions amicale et amoureuse, elle décide d'y retourner afin d'y retrouver son amour d'enfance. Elle ne retrouvera qu'un pays, qu'elle ne reconnait plus, dévasté. Seul le chagrin sera au rendez-vous. C'est un livre qui se lit rapidement.
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Une histoire sans prétention qui raconte l'exil d'une jeune afghane en France puis son retour en Afghanistan à l'âge adulte. Une narration classique avec des événements presque prévus et attendus. le style est sans originalité , le récit n'en a pas plus. Malgré le sujet tragique, on frise le livre de jeunesse. du coup, cela se lit avec une grande facilité et il n'est pas désagréable de foncer sur une histoire. La banalité de l'écriture n'arrive, cependant, pas à nous permettre d'imprimer des images et des sensations. Rien ne se développe pas au delà des mots.
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Le pianiste afghan est le parcours d'une fillette de kaboul, qui vit heureuse car insouciante des difficultés politiques de son pays lorsqu'elle est âgée de six ans. Elle quitte son pays en compagnie de sa mère et de sa grand-soeur pour commencer une nouvelle vie d'exil chez sa tante à Montpellier.
Le roman raconte ensuite le parcours d'intégration de cette fillette devenue bachelière et étudiante, parcours similaire à celui de l'auteure.
Mais cette jeune afghane, qui parle désormais le français et a oublié sa langue maternelle, décide de rentrer au pays, pour retrouver son amour de jeunesse, un enfant prénommé Milad, avec qui elle a partagé les bancs de l'école lorsqu'elle était scolarisée à Kaboul.
Nous plongeons alors avec elle dans l'Aghanistan des talibans, nous suivons son parcours de recherche, son apprentissage du pachtou pour entrer en contact avec la famille de Milad.
Nous vivons avec elle les terribles révélations sur ce qu'est devenu le jeune homme, pianiste prometteur, qu'elle recherche, dans ce monde de brut et d'intégrisme.

Même si nous ne sommes complètement surpris par le final de ce roman, les indices semés nous mettant sur la piste, ce livre reste néanmoins intéressant pour le parcours décrit. Il est pour tout public, mais peut très bien être lu par de jeunes lecteurs qui peuvent ainsi prendre contact avec une réalité à la fois actuelle et lointaine.
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