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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le pianiste afghan aborde avec fraicheur, presque avec naïveté, des sujets graves : le drame de l'Afghanistan et des Afghans 'modernes', ni religieux à l'extrême ni pro-russes, obligés de s'exiler loin de chez eux. Et pour cause : c'est avec les yeux de Laïly qu'on suit les événements, et Laïly a 5 ans quand l'histoire commence...

J'ai trouvé son regard d'enfant assez touchant, notamment quand elle raconte les remparts de dessins animés et de contes que sa mère déploie pour les protéger, elle et sa soeur, de la guerre et de la peur... Plus loin, j'ai aussi été émue quand elle décrit le fossé qui se creuse entre elle et son père à cause des fautes de persan, du déracinement et du choc des cultures... Enfin, j'ai apprécié (façon de parler) le récit de la vie des femmes aujourd'hui à Kaboul, condamnées à la maison, à la burqa et à la soumission...

La lecture est très facile, peut-être même un peu trop. En effet, si certains passages me semblent très justes, d'autres manquent à mes yeux de profondeur : ainsi de son dérapage d'adolescente épanouie à adulte paumée ou le ressort romanesque un peu faible du pianiste afghan.

A ce sujet, j'ai d'ailleurs peut-être été influencée par les commentaires négatifs lus ici : à peine avais-je vu que d'autres babéliautes qualifiaient le livre d'enfantin que je le trouvais trop léger et y voyais deux fautes d'orthographe... Toujours est-il que je recommanderais le pianiste afghan sans hésiter pour des adolescents ou comme une respiration entre deux livres plus denses.

Challenge Atout Prix 13/xx et challenge Petits plaisirs 31/xx
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Chabname vit avec sa famille à Kaboul.Avec l'insouciance de ses cinq ans elle a du mal comprendre ce qui se passe autour d'elle. Ses parents,des intellectuels engagés, font d'ailleurs tout ce qu'ils peuvent pour la préserver de la violence qui grandit dans le pays. Elle a son "zorro" Milad, compagnon d'école qui l'a protégée lors d'une explosion et en garde une cicatrice ,stigmate de ce qu'elle chérit comme le signe de leur destin commun. Pourtant sa famille décide de fuir en France. C'est le récit de ce déracinement puis de son retour en Afganistan que nous conte C.Zariab avec beaucoup de sensibilité et de poésie. Malgrès ce sujet grave et les événements tragiques qui sont évoqués, l'autrice sait apporter la légéreté et la l'énergie propre à l'enfance et l'adolescence. L'émotion est bien sûr au rdv et je termine ma lecture par un sentiment d'admiration pour toutes ces personnes confrontées à l'éxil, à la perte et l'obligation de se construire sur des cendres et des larmes...
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Plein de fraîcheur et de tendresse, ce récit d'apprentissage d'une fillette afghane exilée en France en 1991, débouche sur un drame géopolitique que tous croient connaître, à tort.

Ce récit autobiographique nous montre une héroïne de 6 ans, bonne élève, vivant dans une famille heureuse, n'étaient les Soviétiques et la guerre, dont les bombes tombent sur Kaboul. Les femmes ont encore des professions intellectuelles et des talons hauts, les murs sont couverts de livres et l'amitié avec Milad, un petit garçon qui l'a sauvée héroïquement, est une idylle pour la vie. Mais la mère et ses filles choisissent l'exil, en France, chez la tante de Montpellier. Dure adaptation à une nouvelle langue, un nouveau pays, d'autres modes de vie. Chabname grandit, s'amuse, flirte, passe son bac, oublie un peu l'Afghanistan. Mais après le 11 septembre et le retour des occidentaux à Kaboul, déçue par les garçons français, elle se met en tête de revoir Milad, son amour d'enfance. Et de prendre l'avion pour la ville de sa naissance, où elle peut retrouver son père et un décor dévasté... La guerre civile a été cruelle pour la famille de Milad. Comment le rejoindre, dans la zone occupée par les intégristes pachtounes où il a trouvé asile ? Pleine d'espoir, Chabname échafaude un plan...

Un récit d'exil où s'affirme la verve et la confiance en soi de l'héroïne, prête à tous les sacrifices pour retrouver son chevalier servant. Mais l'Aghanistan sous les coups de boutoir géopolitiques de la guerre et de l'extrémisme est devenu un univers cauchemardesque.
Nul ne dit mieux que Chabname Zariâb le désastre total qui a frappé un pays et une civilisation millénaires.
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Laïly exprime ses tribulations de petite fille avec des mots de son âge. Happée par la propagande russe, elle ne mesure pas à quel point son pays, l'Afghanistan, est en train de sombrer. de l'attentat dont elle est victime, elle ne retient que l'acte de bravoure de Milad, son jeune héros.

Tout bascule quand elle s'exile en France. le rêve de l'occident ne se réalise pas. D'enfant douée, elle passe presque au statut d'illettrée, tant elle peine à apprendre la langue française, dont les bizarreries orthographiques la désarçonnent : comment se fait-il que dans cette langue, il y ait des mots fille et des mots garçons ? Pourquoi le fusil et la bassine ? le soleil et la lune ? Par ailleurs, elle commence à réaliser la duplicité des russes qu'elle idolâtrait et la fragilité de sa famille. D'une conversation surprise entre ses parents, elle apprend que leur domicile afghan a été pillé, par les talibans cette fois-ci.

L'auteure raconte une histoire à la première personne mais un mouvement profond s'opère entre l'enfance et l'âge adulte, nous livrant une vision à multiples facettes de l'histoire de ce pays malmené par ses guerres abjectes. Ce faisant, elle nous offre un regard nouveau sur ce peuple confronté à l'horreur, qui s'obstine encore à vivre dans les décombres de cette désolation matérielle et morale.
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Un bel ouvrage qui retrace les sentiments dans un décor de guerre à travers le regards d'une enfant qui devient adulte.
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Un magnifique court roman se déroulant entre l Afganistan et la France et portant sur la difficulté de l exil, les familles éclatées aux quatre coins du monde ainsi que la recherche (perdue d'avance ?) des origines. Je ne peux pas vraiment l'expliquer mais cela m'a fait penser à Voyage au bout de l'enfance de Rachid Benzine, qui traite pourtant d'un sujet très différent. La dernière partie qui traite du retour en Afghanistan et de la recherche de l'amour perdu de la narratrice m'a vraiment accrochée. Les réflexions sur le langage notamment le fait qu'apprendre une autre langue nous éloigne de notre famille a trouvé aussi une grande résonance en moi, qui ait toujours eu du mal à communiquer avec ma famille d'Iran. Une belle lecture pour ma part !
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Chabname Zariab nous propose ici son premier roman, vision de l'exil d'une enfant de six ans. L'autobiographie d'une terrible réalité racontée avec fraîcheur, intelligence aigue et humour décapant. En digne fille de sa mère Spojmaï Zariab, Chabname se révèle écrivain.




Une autre vision que ce pays dont on parle souvent, une famille fuit son pays occupé par l'empire soviétique pour aller vivre dans un autre pays ; la France. Cette petite fille de six ans ne parle pas . Elle est une étrangère, elle parle le persan. Puis peu à peu elle va apprendre le français et oublier la langue de son pays d'origine. Jusqu'au jour, où au détour d'une rue, elle voit sur un écran de télévision, deux avions percuter des tours américaines. Milad ?son amour de jeunesse . Où est-il ? Qu'est-il devenu ?

Elle doit savoir, elle doit rentrer au pays. le retour sur sa terre natale est un nouveau déchirement : tout a tellement changé...



Avec beaucoup de finesse Chabname nous raconte son pays, qui va de guerre en guerre. Un pays qui souffre et se divise.

Une enfant, devenue femme , exilée dans un pays qui n'est pas le sien où elle devra toujours justifier ses origines.

Dans son propre pays, étrangère, car elle ne parle plus la langue et aussi car ce pays ne reconnait aucun droit pour les femmes.
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Un très bon roman autobiographique qui raconte la vie d'une petite fille afghane dont les parents sont des intellectuels, opposants au régime pro-russe qui s'est installé dans le pays. Elle partira en France avec sa mère et sa soeur, à Montpellier, où son intégration à l'école et son apprentissage du français se font avec difficulté. le père les rejoindra quelque temps plus tard. J'ai bien aimé cette première partie, racontée à travers les yeux d'une enfant.

La petite fille grandit, devient lycéenne, et un jour, c'est le 11 septembre, son pays est en guerre. Elle décide alors de rejoindre son père qui est rentré en Afghanistan. Elle espère y retrouver un ami de sa petite enfance, Milad, qui lui a sauvé la vie quand ils étaient petits. Mais la famille de Milad a suivi un autre chemin...

Un livre témoignage intéressant mais à nouveau, uniquement pour ceux qui connaissent déjà un peu l'histoire de l'Afghanistan. C'est un reproche que je fais souvent aux romans autobiographiques. A force de faire passer "la petite histoire" avant la Grande Histoire, on n'a plus de repères. Je trouve qu'un "minimum" de connaissances historiques pourraient être introduite dans le texte.
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L'auteur raconte avec des mots simples mais émouvants la vie d'une fillette afghane qui vit sous les bombes et sous le régime soviétique qui envahit son pays et qui vit l'exil vers la France comme une punition, punition terrible puisqu'il la prive de son père et de son amoureux restés au pays. En, France elle est l'étrangère mais lorsqu'elle touche le fond et que l'Afghanistan est placé sous la protection des américains, elle décide de rentrer au pays pour retrouver son amour, son enfance... Mais là aussi elle est étrangère !
très beau livre, très émouvant.
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