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Critique de YvPol


YvPol
28 septembre 2018
Quel polar mes amis, quel polar ! Dépaysant au possible et fortement attractif, au point d'en vouloir tourner les pages rapidement, mais point trop quand même pour en profiter au maximum et rester un peu avec Pierre, au Cambodge. le pays est magnifiquement décrit, il attire, étonne et charme. Et pourtant Nicolas Zeimet ne fait pas l'impasse sur l'extrême pauvreté de certains habitants, sur la richesses d'autres, la corruption galopante, la liberté de la presse pas au top, la justice qui n'est pas vraiment au meilleur niveau non plus, n'ayant par exemple pas jugé tous les anciens chefs khmers rouges. Malgré tout cela, l'attirance est forte, les habitants chaleureux et le pays superbe et pas seulement le site d'Angkor que Pierre visitera -et nous aussi par son intermédiaire.

Très documenté, Nicolas Zeimet parle longuement de l'ouverture du Cambodge, du trafic d'enfants à adopter auquel certains se sont livrés, de toutes les bassesses liées. Il évoque aussi très longuement les EMI (Expérience de Mort Imminente), argumente, étaye son récit. Tous ces thèmes et ce contexte forment un roman excellent, minutieux, auquel il ne manque aucun détail sans pour autant être lourd ou barbant. C'est tout le contraire. Passionnant et original.

Il ne peut laisser insensible, marquera je pense, de manière assez durable ses lecteurs. Disons pour faire clair que l'on n'en sort pas exactement pareil que l'on y est entré. C'est formidable lorsqu'un livre parvient à ce résultat. Et l'auteur de devenir avec ce cinquième roman l'une des voix fortes et originales du catalogue Jigal mais aussi des romanciers noirs français.

Voilà le début du chapitre 1 : "Assis au bout de la table de la salle de conférence, son exemplaire du Parisien sous les yeux, Pierre Sanak passait le temps en noircissant les espaces blancs à l'intérieur des lettres de la une. Il venait de terminer de remplir le deuxième o d'Euro Millions quand un éclat de rire général secoua les membres de la rédaction de France 3. Son regard s'égara à l'extérieur. Il pleuvait à torrents, on ne distinguait même pas la ligne élancée du pont du Garigliano dans la grisaille striée d'épais sillons argentés." (p.10)
Lien : http://www.lyvres.fr/
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