Je lis peu de thrillers, mais au milieu de lectures d'un autre genre, j'aime en lire parfois.
J'y cherche de la distraction, j'attends d'être prise dans un suspense haletant...
Le hic, c'est que je suis difficile.
Tant de romans m'ont déjà déçue : l'auteur vous promène, vous promène, l'intérêt va crescendo, on tourne les pages avidement... et puis, flop ! Une fin en queue de poisson, qui vous fait dire "tout ça pour ça !"
Donc, je me méfie toujours.
J'ai plusieurs titres de
Nicolas Zeimet dans ma longue liste de livres "à lire", et quand l'occasion m'a été donnée de lire celui-ci grâce à la dernière opération "Masse critique" je l'ai aussitôt saisie.
Le début m'inquiète un peu, j'ai rapidement peur de basculer dans le paranormal, voire de m'enfoncer dans le fantastique, deux domaines qu'en pure cartésienne je n'apprécie pas vraiment.
La suite me rassure, fort heureusement.
Tout au long du livre, l'auteur se joue de nous, flirte avec l'irrationnel, mais tout reste concret et cohérent.
Il nous manipule et nous interpelle avec des sujets tels que la peur d'être enterré vivant ou de grandes questions telles que l'existence ou non d'une vie après la mort. ll n'y a plus qu'à frissonner délicieusement et se laisser guider dans le dédale de l'histoire.
C'est ce qu'on demande à un thriller, non ?
Une grande partie du roman se déroule au Cambodge et
Nicolas Zeimet nous plonge dans la vie de ce pays. Il s'est certainement beaucoup documenté car les descriptions des lieux et des gens sont très réalistes et vivantes. Il nous offre un véritable voyage.
Il soulève de plus un sujet délicat et sensible : l'adoption et les pratiques plus ou moins légales, plus ou moins acceptables, qui vont avec.
Distraction et dépaysement à travers un texte agréable à lire, prenant, et qui fait un peu réfléchir le lecteur : voilà un livre qui a parfaitement rempli sa mission !
Merci à Babelio pour son opération Masse critique, toujours appréciée, et merci aux éditions Jugal pour leur envoi.