Le temps est une pourriture. Il vous prend tout, la jeunesse, l’innocence, l’insouciance. L’espoir.Tout ce qu’il vous laisse, ce sont les souvenirs.
Le problème avec les mensonges, c'est qu'on finit toujours par les multiplier.
Le destin n'est rien d'autre que la part de bonheur ou de malheur, le lot de fortune ou d'infortune, qui échoit à chacun à la naissance, et la vie distribue ses cartes au hasard.
La vie était terrible, cruelle. L'enfance s'étirait en longueur au point qu'on la pensait éternelle, et d'un coup on en sortait et le temps nous filait entre les doigts.
Le destin n’est rien d’autre que la part de bonheur ou de malheur, le lot de fortune ou d’infortune, qui échoit à chacun à la naissance, et la vie distribue ses cartes au hasard.
Le bébé, ses fantômes :tout ceci n'était pas le fruit du hasard. Elle avait peu à peu acquis la certitude que l'enfant qu'elle portait, par une sorte de processus naturel, rejetait les secrets enfouis au fond d'elle pour se faire de la place.
Le temps est une pourriture. Il vous prend tout, la jeunesse, l'innocence, l'insouciance. L'espoir. Tout ce qu'il vous laisse, ce sont les souvenirs.
Le passé c'est du vent (...). Il ne repose sur rien. Tu veux un bon conseil ? Laisse-le là où il est. Tu ne t'en porteras que mieux.
Une fois qu'on avait mis la tête dans le puits des souvenirs, le plus souvent on y tombait. Et le délicieux abandon qu'on pouvait ressentir pendant la chute pouvait parfois virer au vertige. Et à l'horreur.
− Certes. Mais cela ne saurait en rien remettre en cause le diagnostic de mort encéphalique. En 2014, avec les moyens dont dispose la médecine, l'idée que des individus puissent être enterrés vivants ne me paraît pas plausible. En aucune façon. Et ce, pour une raison très simple : il s'écoule le plus souvent plusieurs jours entre la constatation de la mort et l'enterrement. Par conséquent...
− ... ça laisse au corps le temps de se réveiller, conclut Pierre, enchaînant aussitôt : Savez-vous de quand date la première observation d'un tel phénomène, docteur ?
− Trente-trois ans après Jésus-Christ ? suggéra Mireille Camus sans esquisser la moindre amorce de sourire.
Un silence s'ensuivit.