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Critique de Ecarlate


Zelazny a vraiment le chic pour mêler des choses de prime abord très différentes et vous les servir avec une sauce cocasse des plus délicieuses. Ainsi dans Seigneur de lumière, fidèle à son habitude d'exploiter les mythes et religions non occidentaux, il reprend à son compte bouddhisme et hindouisme.
Sur une planète lointaine, des colons terriens ont monopolisé les secrets de l'immortalité et de la science, se faisant passer pour des Dieux à l'égard des autres. Quand je dis qu'ils se font passer pour des dieux, c'est véritablement le cas. Ils s'en octroient les attributs, les avatars, les pouvoirs. Il y a donc Vishnu, Kali, Shiva, Yama, etc.
Comme ils se doit, ces dieux intriguent et se disputent. Ils ont confisqué la technologie du changement de corps et grâce à des psycho-sondes, quiconque n'a pas le bond karma est réincarné en animal. Évidemment, cela leur permet de régner en dictateur, mais les Dieux, c'est rarement démocrate.
L'un de ces premiers colons, Sam, qui aurait pu devenir l'égal de l'un d'eux, charmeur, voleur , bref un héros astucieux à la Zelazny, refuse ce système et pour contrecarrer les dieux a lancé le bouddhisme, de manière à faire profiter à tous des machines à changer de corps, et non seulement aux dieux auto-proclamés.
Zelazny s'en sort comme d'habitude à merveille, les thèmes éthiques côtoient l'épique avec une virtuosité rarement égalée. Ces héros sont tout sauf monolithiques, et si vous voulez suivre les pas du Seigneur de lumière, revêtez la robe safran et n'hésitez plus !
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