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Critique de vibrelivre


Mariage blanc
Valerie Zenatti
roman
Eds du Moteur, 2012, 80p


Je ne suis pas sûre que le genre roman soit le bon. Je dirais plutôt que c'est une nouvelle. Une bonne nouvelle, en tout cas. Ou peut-être mieux encore, une fable.
Il s'agit d'Antoine et de Tatiana, ou d'Antoine et de Rachida. Ou peut-être d'Antoine et de Pauline, dont la poitrine ne le laisse pas indifférent.
Antoine est un homme de gauche, et pour une fois qu'il peut mettre ses idées en pratique, il n'hésite pas à épouser Tatiana, une très belle femme, pour lui permettre d'avoir des papiers l'autorisant à vivre en France. Rachida est son amie, sa compagne de vie, même si chacun des deux a son appart. Elle a les idées larges, et voit ce mariage blanc d'un oeil politique satisfait. Pauline est la meilleure amie, un peu rondelette, de Rachida pour qui elle semble être un défouloir de ses pensées. Rachida ne fait que parler d'elle, et de ce mariage blanc qui laisse Pauline dubitative.
Rachida s'en va aux Etats-Unis interviewer Paul Auster et Siri Hustvedt. Elle reste plus longtemps que prévu dans ce pays où elle se sent bien -sans moi, se dit Antoine- et en revient avec un mec de qui elle paraît éprise bien qu'elle dise que non.
Pendant ce temps, Pauline perd quelques kilos, rencontre un Russe, ami de Tatiana, et justement elle parle un peu le russe.
On croit donc qu'on va suivre l'histoire de Pauline. La fin est très surprenante du coup.
Ce petit livre est très bien écrit, chacun des personnages parle à son tour, avec une justesse aigre-douce, mais le côté piquant est plus marqué, dans les réflexions qui fait rire, parce qu'on assiste à toutes les scènes, on voit les personnages, on est au milieu d'eux, on fait soi-même ces réflexions. C'est la comédie humaine, et chacun trouve son bonheur comme il peut, le mien se trouvant dans la lecture de ce livre.
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