Le dernier kabbaliste de Lisbonne

Bérékhia Zarco se décide à écrire l'histoire de sa famille et celle de son oncle - Abraham - mystérieusement assassiné à Lisbonne alors que l'Espagne est en proie à l'inquisition et que le Portugal ne va pas tarder à sombrer elle aussi dans l'intolérance religieuse. En reprenant le récit là où lui-même l'avait interrompu - terré dans une cave - Bérékhia Zarco sait qu'il vient de replonger dans l'enfer d'une affaire sanglante et terrifiante.

Tout a commencé ce maudit jour de l'an de grâce 1506, le 16 avril. La capitale portugaise et ses environs sont rongés par la sécheresse, la famine et la peste, au point que la population sombre dans la folie furieuse. Partout, des processions de pénitents et de religieux suivis d'une foule ivre de rage, de colère, de désarroi, de peur, demandent l'arrivée de l'eau salvatrice.
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La recherche, par le neveu de la victime, de la clef d'un crime abominable, se déroule sur fond d'un progrom de grande ampleur dirigé contre les "nouveaux chrétiens", c'est à dire les juifs convertis par la contrainte au christianisme, à Lisbonne, un évènement historique qui s'est déroulé en 1506, et a vu la foule lyncher à mort des milliers de victimes ; une stèle commémore cet évènement atroce sur une place du centre de la ville.
L'histoire est passionnante, bien menée, écrite par un auteur qui, sans jouer à l'écrivain, en est réellement un. Dessert un peu l'ouvrage un certain nombre de détails peu vraisemblables, comme, à titre d'exemple, cette façon, pour ces juifs convertis, de pratiquer presque ouvertement leur judaïsme, en principe secret, car son exercice, même en l'absence d'une inquisition qui n'a pas encore, à ce moment, été introduite au Portugal, contrairement à l'Espagne voisine, est passible des sanctions les plus sévères. de même, cette inclusion d'un moine dans ce groupe d'"initiés", aux pratiques cabalistiques, passe difficilement, car, comment serait il possible d'aller jusqu'à se faire moine quand on est resté juif au fond de son coeur?
Le livre reste tout de même d'une lecture fascinante par son ouverture sur un Lisbonne d'une époque où les haines restent à fleur de peau d'une population ravagée par la misère et la maladie.

Pour être honnête, j'aurais dû lire ce livre beaucoup plus tôt; par exemple, peut-être, avant le Gardien de l'Aube (que j'avais dévoré à Porto suite à une rencontre avec Richard Zimler).
Entre temps, j'ai quand même enchaîné les livres sur la question, et franchement, dès les premières pages, j'ai cru que j'allais faire une overdose. Mais en fait non, et en plus j'habite à Lisbonne, pas très loin de chez le héros.
Alors je fais un effort, et quelques pages plus loin, plus question de lâcher ce livre. D'abord parce que c'est du Zimler et que la traduction n'est pas mauvaise, et parce que le fond et tout aussi captivant que la forme.
L'enquête, l'intrigue, et la profondeur des personnages sont bien trop importantes et bien ficelées pour qu'il s'attarde, comme tant d'autres à une description à rallonge et voyeuriste du supplice juif en cette triste année 1506.
Le décor historique est posé et fouillé, mais heureusement il sert plus qu'il ne suffit à l'histoire.
Excellent. Génial quand on connait Lisbonne.

Erudit, historique, ce récit m'a transporté au Portugal au temps de l'inquisition, belle lecture même si parfois le malheur "plombe" ces pages

Ce roman ne manque pas d'intérêt, notamment pour mieux comprendre la tradition juive et connaître le sort réservé au juifs du Portugal quelques années après que leur coreligionnaires d'Espagne furent chassés par les rois catholiques. Toutefois j'aurais aimé un peu plus de rythme et de légèreté. Tout cela est bien grave !

Je suis un peu déçue par ce roman. Si j'ai appris énormément de chose sur la Kabbale et le judaïsme, l'inquisition au Portugal, je me suis parfois ennuyée. Ca manque de rythme. C'est dommage !

Je suis un peu déçue par ce roman. Si j'ai appris énormément de chose sur la Kabbale et le judaïsme, l'inquisition au Portugal, je me suis parfois ennuyée. Ca manque de rythme. C'est dommage !