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Critique de Sallyrose


Étienne Lantier, fils de Gervaise, intègre une équipe de mineurs dans le Nord de la France. C'est le prétexte de l'auteur pour faire un plaidoyer contre les conditions de travail de ces miséreux. Ils vivent dans la faim, le froid et la crainte du lendemain. Étienne, enflammé par les discours du mouvement de l'Internationale, sera leur leader dans une grève dans laquelle ils ont tout à perdre mais tellement à gagner. Surtout les générations futures.
Émile Zola délivre toute sa compassion à ces exploités des détenteurs du capital, n'oubliant pas les petits patrons qui se font manger par les gros.
C'est tout un système qui est dénoncé : le régime des classes sociales, l'exploitation de l'homme par l'homme rendue possible par les lacunes voire l'absence de l'éducation.
Comme toujours, c'est la petite histoire qui est au service de la grande, Zola faisant de ses personnages des symboles d'un monde en plein bouleversement où les petits semblent condamnés à ne pas pouvoir accéder au pré carré des grands.
Émile Zola soutient sans conteste la lutte des classes, mettant en lumière la férocité mortelle de la misère, la condescendance des bourgeois qui vivent oisifs du travail des autres.
C'est un grand roman qui mérite d'être relu régulièrement.

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