Souvenir rugueux de cet opus des Rougon Macquart qui m'est rentré sous les ongles et continue de coller aux talons de mes escarpins de citadine en me rappelant mes origines paysannes.
J'aime particulièrement ce roman à part dans la saga, à la fois ode à la terre et exposition grinçante des moeurs du monde paysan de la fin du 19ième siècle, qui fait écho aux grands romans russes, Tolstoi ou
Cholokhov, loin des campagnes riantes
De Maupassant ou
Thomas Hardy.
Tous les milieux sociaux que
Zola explore dans les Rougon sont éminemment charnels et brutaux mais aucun ne l'est de manière aussi violemment érotisée et âpre que celui-là. Dans tous les sociétés humaines des Rougon on rencontre le vil et le bas, mais ces caractères ne sont jamais aussi naturels et consubstantiels à l'homme dans son mileu que dans "la Terre".
La matrice de l'oeuvre, peut-être?
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