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Critique de Gwen21


Je ne peux m'expliquer pourquoi les tomes des Rougon-Macquart se déroulant à Plassans me séduisent moins que les autres mais c'est ainsi. Et ainsi en est-il encore une fois avec "Le Docteur Pascal", ce vingtième et ultime volet de la saga titanesque que nous a léguée Emile Zola.

Ainsi c'est là la fin, l'issue de la belle épopée sociale d'une famille emblématique portant en elle autant de tares que de talents. L'auteur prend plaisir à expliquer sa démarche encyclopédique par le truchement du médecin de la famille ; le savant, le scientifique, le chercheur, le génie peut-être, celui qui observe, analyse et interprète chaque pion sur l'échiquier et qui, un peu poète quand même, brûle du désir de pouvoir anticiper la suite, de posséder le don de divination, à l'instar de ces confrères qui voudraient percer une fois bonne pour toutes le voile opaque qui couvre la vérité et dévoiler au monde son cortège de solutions, de soulagements, de guérissons.

Mais au-delà du panégyrique de son oeuvre, Zola plante également dans ce dernier tome la graine du futur, humanisée en l'enfant vigoureux de Pascal et de sa nièce Clotilde, un enfant présenté tour à tour comme un Rédempteur ou un Antéchrist, dans cette tenace incertitude qui soutient toute son oeuvre : l'homme apporte-t-il le bien ou le mal à la société qui l'accueille ?

J'ai commencé ce billet en expliquant que ce tome ne m'avait pas totalement séduite ; c'est parce que j'ai souvent tremblé, au détour d'un paragraphe, d'y retrouver toute l'emphase et tout le déplaisant lyrisme du "Rêve" ou de "La faute de l'abbé Mouret". J'apprécie Zola dans ce qu'il faut de mieux, c'est-à-dire dans le naturalisme ; j'appréhende ses ardeurs incontrôlables quand il se mêle de mysticisme et de poésie.


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