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Critique de florencem


Je dois dire que ce fut une belle surprise. Il m'arrive pourtant très rarement de prendre goût à des histoires où se sont des enfants qui sont les héros. J'avais beaucoup aimé les histoires des enfants Grace de la série "Les chroniques de Spiderwick" de Holly Black et Tony Diterlizzi. Et je m'étais dit qu'après tout, j'aurais peut-être la chance de découvrir un autre roman avec des héros plus jeunes qu'à l'accoutumé et qui me plairait. Muriel Zurcher a réussi son pari avec cette saga !

Le début de l'histoire, je dois quand même l'avouer, m'a fait douter. Je sais qu'il faut toujours planter son décor dans une histoire, mais je n'ai pas tout de suite accroché. Je me doutais bien sûr qu'avec la témérité d'Alkan, notre jeune héros, les choses se bousculeraient très rapidement. Mais il a fallu du temps avant que cela n'arrive. Même si sa rencontre avec Liriana se fait au bout de quelques pages. Puis, les choses se précipitent. Alkan découvre toutes les supercheries que cache son monde trop parfait, et lorsqu'on lui enlève son frère sans que ses parents réagissent, le jeune garçon n'a plus d'autre choix que d'agir. C'est cette personnalité-là qui m'a poussé à continuer l'aventure.

Alkan malgré son jeune âge a l'étoffe même du héros. Courageux, intrépide, ayant ses propres convictions. J'ai tout de suite beaucoup aimé ce petit bonhomme. Sans compter son amour inconditionné pour son jeune frère (chose que je comprends aisément et à laquelle j'ai pu m'identifier sans soucis). Tout part d'ailleurs de cet amour fraternel. Je ne sais pas si, sans Tahar, son jeune frère, Alkan aurait été aussi loin... Je trouve d'ailleurs rafraîchissant que Muriel Zurcher ait choisi de mettre cet amour-là comme moteur de l'histoire. J'ai beau chercher, je n'ai pas beaucoup de références littéraires qui ont le même schéma.

La Bulhavre en elle-même est aussi un concept que j'ai aimé. Enfin, je n'aime pas le concept de cette société aseptisé à l'extrême, mais plus le choix de partir d'une société si ordonnée et de préférer la renier pour retourner à une monde plus... chaotique. Au fil de ma lecture, et de part ma formation scientifique, je dois avouer que les actes et les choix du Tourneur de Page avaient, en quelque sorte, une cohérence. Sauvegarder l'humanité est d'ailleurs quelque chose que nous aurons, un jour ou l'autre, à envisager. Je n'ose pas imaginer les sacrifices et les décisions que devront prendre les personnes en charge d'une telle chose. C'est pour cela, que je crois que le Tourneur de page n'avait que des bonnes intentions au départ et qu'elles ont été perverties par la suite. J'ai hâte de voir comment les habitants de la Bulhavre réagiront quand tous les secrets qui entourent leur vie éclateront, car je l'espère, ce moment finira par arriver dans la saga.

J'ai aussi hâte Iriulnik prenne une bonne correction, et je reste polie ! Cette femme est une abomination, tout comme Rustor. Je n'arrive pas à comprendre comment de tels tyrans peuvent être au pouvoir alors qu'autant de personnes les détestent. Vous allez me dire qu'il y a tellement d'exemples dans notre monde à nous de ce genre de tyrans... Oui, je sais, mais ça n'empêche pas de ne pas comprendre. Sûrement parce que je vis dans un pays libre... Enfin, passons. Je pense que leur existence première à tous les deux est d'avoir des vrais méchants à haïr et ils sont parfaits dans ce rôle là.

Les habitants de l'Outre Monde... Tant de bonté malgré la pression constante et la cruauté qu'ils subissent de la part des tourneurs. J'apprécie ce choix. Qu'ils ne soient pas vengeurs, hargneux, vindicatifs. Ils pensent avant tout à survivre, ce qui vu leur situation est déjà beaucoup. L'accueil qu'ils ont réservé à Alkan et la place que l'enfant à pris me donne de l'espoir quand à la suite des aventures. Je me dis que ce petit peuple pourra changer les choses quand ils décideront d'agir. J'ai aussi hâte de voir plus souvent les abominables ! Je suis très curieuse de savoir qui ils sont vraiment, et s'ils vont prendre part à la futur guerre qui ne peut qu'avoir lieu. Les cinq enfants qui forment notre petit groupe de héros devraient être le lien qui fera basculer les frontières avec ce peuple qui s'apparentent beaucoup à de grands singes... Oui je suis curieuse à l'extrême de leur identité.

Il est vrai d'ailleurs, en parlant de nos héros, que les enfants sont souvent la source de changements. Ils arrivent à franchir des barrières qui nous semblent infranchissables en étant adultes. C'est peut-être ce côté là qui me plait finalement. Leur courage, leur enchantement, leur naïveté... Leur capacité à nous émerveiller.

Il faut absolument que je me décide à poursuivre avec le tome 2.
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