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Critique de michelangelo
Fernand Duclos écrit beaucoup. Des séries, des poèmes, des romans… Son oeuvre très fournie est livrée à son éditeur qui le paie très mal. Pourtant, Fernand qui vit la plupart du temps enfermé dans son appartement parisien avec son chat, est persuadé d'être un écrivain majeur mais inconnu du public. Plutôt renfermé, timide et taciturne, il s'invente un univers où le monde entier se ligue contre sa réussite. L'immeuble où il réside va devenir le centre d'une folie meurtrière incontrôlée. Chaque crime est un pas supplémentaire vers ce qu'il imagine être son émancipation et la prise en main de son destin.
L'ensemble est mené tambour battant. L'auteur ne lésine pas sur les moyens, voire les incohérences. J'ai longtemps eu le sentiment de me trouver devant une bande-dessinée ou un thriller un peu déjanté.
Le style de Zykë est alerte, presque survolté. Il mène son intrigue à la manière d'un cinéma tout droit sorti de l'imagination des Frères Cohen ou, en moins trash, du cerveau de Tarantino.
Fernand est machiavélique et asocial. Maladroit, mais extrêmement intelligent. Son génie bien réel est parfaitement analysé par Zykë. Cette complexité du personnage est bien rendue et finement décryptée. Cela va de pair avec une description féroce et réaliste du milieu fermé de l'édition parisienne et de la sphère critique littéraire.
En revanche, les personnages satellites sont de belles caricatures : le boucher, M. Boudin (et oui, il fallait oser), la secrétaire, l'éditeur, le militaire en retraite sont autant d'acteurs fortement typés. L'ensemble est l'occasion de situations comiques, de tableaux cocasses. On s'amuse beaucoup lors de cette lecture ponctuée de farces diverses, d'échanges incongrus, d'humour noir décapant et sans barrières, tout comme de scènes à caractère sexuel aussi osées qu'improbables.
Cet ouvrage, le premier de Cizia Zykë pour moi, acquis sur les conseils d'une amie aux goûts très sûrs, restera une belle découverte. Sans être un chef d'oeuvre, c'est pour le moins une lecture hautement divertissante et intelligente.
Michelangelo 9/04/2021
Lien : http://jaimelireetecrire.ove..
L'ensemble est mené tambour battant. L'auteur ne lésine pas sur les moyens, voire les incohérences. J'ai longtemps eu le sentiment de me trouver devant une bande-dessinée ou un thriller un peu déjanté.
Le style de Zykë est alerte, presque survolté. Il mène son intrigue à la manière d'un cinéma tout droit sorti de l'imagination des Frères Cohen ou, en moins trash, du cerveau de Tarantino.
Fernand est machiavélique et asocial. Maladroit, mais extrêmement intelligent. Son génie bien réel est parfaitement analysé par Zykë. Cette complexité du personnage est bien rendue et finement décryptée. Cela va de pair avec une description féroce et réaliste du milieu fermé de l'édition parisienne et de la sphère critique littéraire.
En revanche, les personnages satellites sont de belles caricatures : le boucher, M. Boudin (et oui, il fallait oser), la secrétaire, l'éditeur, le militaire en retraite sont autant d'acteurs fortement typés. L'ensemble est l'occasion de situations comiques, de tableaux cocasses. On s'amuse beaucoup lors de cette lecture ponctuée de farces diverses, d'échanges incongrus, d'humour noir décapant et sans barrières, tout comme de scènes à caractère sexuel aussi osées qu'improbables.
Cet ouvrage, le premier de Cizia Zykë pour moi, acquis sur les conseils d'une amie aux goûts très sûrs, restera une belle découverte. Sans être un chef d'oeuvre, c'est pour le moins une lecture hautement divertissante et intelligente.
Michelangelo 9/04/2021
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